En résumé
Avec la série Q800, Samsung propose des téléviseurs 8K plus abordables sans faire trop de concessions. Très bien équipé, le Samsung QE65Q800 adopte un design monolithique assez proche du Frame, mais avec une conception classique qui le prive du boîtier One Connect pour déporter la connectique et cacher les câbles. Quoi qu’il en soit, le téléviseur n’a pratiquement rien à envier à la série Q950 en matière de qualité d’image. Celle-ci se montre très homogène dans tous nos tests et le Samsung QE65Q800 est un modèle 8K qui donne entière satisfaction.
Note technique
Les plus et les moins
- Les performances homogènes
- Les fonctionnalités (assistants vocaux, Multi View, AirPlay 2, mode Ambiant, etc.)
- L'absence de boîtier One Connect
- L'uniformité des couleurs sur toute la dalle
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Plus abordable que la série Q950, le Samsung QE65Q800 est un téléviseur 8K qui semble très bien équipé sur le papier. Nous l’avons donc passé sous les sondes du labo pour savoir si le jeu en valait la chandelle.
L’ergonomie et le design
Samsung a dégainé très vite sur le marché des téléviseurs 8K, devenant le premier constructeur à commercialiser une gamme 8K (7 680 x 4 320 pixels). Et la deuxième génération est déjà là avec la série Q950TS d’un côté, et Q800T de l’autre. C’est cette dernière, au positionnement prix plus accessible, qui nous intéresse ici. La série Q800T comprend trois déclinaisons, aux formats 65, 75 et 82 pouces. Nous avons opté pour le modèle de 65 pouces, à savoir le Samsung QE65Q800.
Première différence le design qui, s’il reste moderne, est dépourvu des bords ultra fins qui sont réservés au plus haut de gamme. En fait, le Samsung QE65Q800 rappelle ainsi la gamme The Frame avec un cadre rappelant un tableau.
Bon point, le téléviseur repose sur un pied central qui permet de le poser sur un meuble de petite taille malgré la diagonale de l’écran. Le téléviseur est également surélevé, de sorte à pouvoir installer une barre de son sans occulter le bas de l’image.
Le Samsung QE65Q800 est livré sans le boîtier One Connect, qui permet de déporter toute la connectique dans un module à dissimuler dans un meuble, par exemple. Tous les ports sont donc regroupés à l’arrière du téléviseur, qui dispose de quatre entrées HDMI 2.1 (dont une eARC), de deux ports USB, d’une sortie audio optique, d’un port Ethernet et de prises antenne/câble/satellite. Du côté des connexions sans fil le téléviseur dispose du Bluetooth 4.2 et du Wi-Fi ac.
La partie audio repose sur un système 4.2.2 avec une puissance de 70 W et la prise en charge du Dolby Digital Plus. Plusieurs systèmes de traitement du son sont disponibles, comme l’Active Voice Amplifier (AVA) qui détecte les nuisances sonores et augmente, automatiquement, le volume de la voix. Le Samsung QE65Q800 peut aussi être associé à une barre de son de la gamme Q Series 2020 pour renforcer l’immersion audio avec Q Symphony.
Bien entendu, le Samsung QE65Q800 est équipé du système d’exploitation Tizen qui a largement fait ses preuves et qui compte parmi nos favoris. Celui-ci bénéficie d’une interface aux évolutions légères, mais restant toujours aussi intuitive et pratique au quotidien. L’accueil se présente sous la forme d’un bandeau qui vient se superposer sur la partie inférieure de l’image.
Celui-ci permet d’accéder rapidement à toutes les fonctionnalités du téléviseur via une télécommande qui comporte très peu de boutons, ce qui ne l’empêche pas d’être très pratique et complète. Notez qu’il s’agit du modèle en aluminium et non de celui en plastique, un peu fragile, qui accompagne les modèles 4K.
Bien entendu on retrouve toutes les fonctionnalités proposées par Samsung, comme le mode Ambiant, les assistants vocaux Bixby, Alexa et Google Assistant, AirPlay 2 ou encore Multi View. Cette dernière divise l’écran TV en deux parties pour afficher simultanément deux sources, par exemple une chaîne de télévision et le contenu d’un smartphone.
Les contrastes
Le Samsung QE65Q800 affiche une luminosité élevée, à l’instar du Q950R. Nous avons ainsi relevé 317 cd/m2 au centre de la dalle de 65 pouces. Le niveau de noir est lui aussi excellent avec 0,003 cd/m2 seulement. Pour mémoire plus ce chiffre est proche de zéro et plus les noirs sont… noirs.
La gamme QLED a prouvé sa capacité à bien gérer les fuites de lumières et le Samsung QE65Q800 excelle en la matière. Nous avons mesuré 0,01 cd/m2 au-dessus et en dessous du cadre appliqué sur l’écran et 0,006 cd/m2 à droite et à gauche. Forcément le taux de contraste est excellent, avec un rapport du blanc sur le noir de 105 667.
Pour autant et tout comme le Samsung QE55Q950R, le QE65Q800 n’obtient pas la note maximale. En effet en affichant le checker board, c’est à dire six carrés à l’horizontale et cinq à la verticale, nous mesurons le taux de contraste dans quatre carrés blancs et noirs. On constate alors qu’en allumant un carré blanc, les carrés noirs autour de lui laissent passer un peu de lumière. Cette mesure nous permet donc d’être plus proches de la réalité et d’affiner la note du téléviseur. Qu’on se rassure, son taux de contraste reste excellent dans tous les cas.
La progressivité
La progressivité du téléviseur est évaluée en comparant la courbe de gamma du signal vidéo en sortie à celle du signal de référence en entrée. À défaut d’être parfaitement rectiligne, la courbe de gamme du Samsung QE65Q800 affiche une progression linéaire qui correspond à celle du signal vidéo d’origine.
Viennent ensuite les mesures de directivité à partir de cinq zones d’observation avec un angle qui varie de 45 degrés. En procédant de la sorte, nous simulons les différentes positions d’observation du téléviseur : assis en face ou sur les côtés. La luminosité passe de 317 cd/m2 au centre de la dalle à 158 cd/m2 dans l’angle gauche, et 153 cd/m2 à droite. La baisse de luminosité est donc conséquente, mais le niveau reste suffisant pour profiter d’une qualité d’image correcte quand on est assis sur l’un des côtés du Samsung QE65Q800.
La directivité
Le test de directivité nous permet d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire la luminosité est réglée sur la valeur maximale pendant toute la durée du test. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Le niveau de noirs du Samsung QE55Q950R reste excellent, quel que soit le point d’observation (0,005 cd/m2 dans les angles). Le taux de contraste chute fortement (31 600 et 30 600 à gauche et à droite respectivement), mais il reste suffisamment élevé et largement au-dessus de ce que proposent certains téléviseurs concurrents dans l’axe. Une belle performance de la part du QLED.
La colorimétrie
La technologie QLED a montré ses preuves en matière de colorimétrie, ce qui se confirme avec le Samsung QE65Q800. Celui-ci couvre largement le triangle de référence EBU et pratiquement le DCI-P3 qui est encore plus exigeant. Pour ne rien gâcher, la dérive des couleurs est là aussi bien gérée.
L’uniformité
Pour finir, le Samsung QE65Q800 affichant un écart d’uniformité de luminance négligeable de 14 % seulement, ce qui est excellent. En divisant la dalle et 35 carrés, nous avons pu localiser les zones où la luminosité est au plus fort et au plus faible. Le maximum de 330 cd/m2 est atteint juste à gauche du centre de la dalle de 65 pouces. Le minimum de 283 cd/m2 est atteint sur le bord supérieur droit.
En revanche, l’écart d’uniformité des couleurs est moyen avec un Delta U’V’ de 0,0071 (plus le chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles).
Conclusion
Avec la série Q800, Samsung propose des téléviseurs 8K plus abordables sans faire trop de concessions. Très bien équipé, le Samsung QE65Q800 adopte un design monolithique assez proche du Frame, mais avec une conception classique qui le prive du boîtier One Connect pour déporter la connectique et cacher les câbles. Quoi qu’il en soit, le téléviseur n’a pratiquement rien à envier à la série Q950 en matière de qualité d’image. Celle-ci se montre très homogène dans tous nos tests et le Samsung QE65Q800 est un modèle 8K qui donne entière satisfaction.