En résumé
Le Charge 4 vise non pas les plus sportifs, mais un public cherchant avant tout de quoi se motiver à garder la forme. La manière dont elle assure le suivi de l’activité au quotidien, mettant l’accent sur les minutes actives, est à ce titre réussie. La marque américaine entend par ailleurs livrer une partie des performances de ses montres connectées dans un appareil plus petit et plus facile à porter au quotidien. Ainsi, le Charge 4 ne conviendra pas aux sportifs les plus assidus, du fait qu’il n’offre pas autant de données que les spécialistes du genre, et qu’il impose, pour s’entraîner en musique, d’emporter un smartphone avec soi. Néanmoins, pour les adeptes des bracelets connectés qui ne cherchent pas les options d’une montre (assistants personnels, possibilité de répondre à des messages, etc.), le Charge 4 constitue une option réellement intéressante. Il a d’ailleurs le mérite d’être facturé au prix d’un Charge 3 à sa sortie, malgré l’ajout d’un GPS et d’un capteur SpO2, caractéristiques rares sur cette catégorie de produits.
Note technique
Les plus et les moins
- Un GPS bien pratique
- Navigation aisée avec une touche sensitive
- Fonction "minutes en zone active" bienvenue
- Design sans surprise
- Difficile d'atteindre les 7 jours d'autonomie prévus
Notre test détaillé
Dernier modèle en date de Fitbit, le Charge 4 s’inscrit dans sa gamme de bracelets connectés. Il inaugure de nouvelles fonctions logicielles et intègre un GPS, bien pratique pour les plus sportifs. La bonne équation ? Nous avons essayé ce Charge 4 pour vous.
Désormais intégré à la famille Google, qui a déboursé 2,1 milliards de dollars pour son acquisition l’an dernier, Fitbit assure conserver son indépendance et propose son dernier bracelet connecté, dont le développement a commencé sans nul doute en amont de cet achat. Le Fitbit Charge 4 s’inscrit, à la différence des Versa qui prennent l’apparence de montres, dans la lignée des bracelets connectés de la marque. Si en termes de design, la firme américaine ne prend pas de risque majeur, elle y cache quelques nouveautés qui méritent de s’y attarder.
Design et ergonomie : pourquoi changer une équipe qui gagne ?
Autant crever l’abcès : en termes de design, Fitbit ne s’est pas cassé la tête. Son Charge 4 ressemble donc à s’y méprendre au Charge 3, dont les bracelets peuvent d’ailleurs être adaptés sur le nouveau venu, pour qui souhaiterait passer de l’un à l’autre. On y retrouve donc un écran monochrome de 1,34 pouce aux bordures qui restent relativement larges, mais pas assez pour entamer sa lisibilité : cette dalle OLED reste parfaitement lisible, même en plein soleil.
Pour l’activer, il suffit d’un mouvement du poignet, ou d’une pression sur la touche sensitive située sur l’arête gauche du boîtier, et qui remplace le bouton physique du Charge 3. Suffisamment réactif, celui-ci remplit bien son office, mais pourra agacer du fait qu’il détecte parfois la pression lorsque l’on casse le poignet : c’est notamment le cas lors de sessions de fitness.
Pour le reste, le bracelet reste compact, sans changement notable comparé au Charge 3. Le Charge 4 adopte ainsi des bracelets à fixation propriétaire identiques à ceux de son aîné. Facturés de 30 à 70 euros environ, ils se déclinent en silicone facetté (version standard) ou percé de petits trous (version sport), ou encore en cuir et en tissu. Ces dernières versions sont toutefois adaptées à un usage citadin plutôt que sportif. Notez que même si le Charge 4 reste un petit bracelet, il n’est pas si discret lorsqu’il est fixé à un petit poignet. Du fait de son épaisseur – due à ses capteurs – un petit espace se crée entre le bracelet et son boîtier, où la poussière vient se loger. Un peu dommage, d’autant que le Charge 4 vise un public féminin qui risque donc de rencontrer ce problème.
Enfin un GPS
Le véritable atout de ce Charge 4 tient à son intégration d’un GPS. C’est en effet le premier bracelet connecté de la marque à ne pas faire appel à celui du smartphone et, à vrai dire, c’est le seul produit récent de Fitbit à en proposer un. Au rayon des montres connectées, seule l’Ionic, âgée de trois ans, en est en effet pourvue.
Le Charge 4 est donc à ce titre un peu plus qu’un tracker d’activité et s’il ne prétend pas offrir autant d’options qu’une montre connectée pour sportifs, il ne démérite pas et permet de retrouver l’itinéraire d’une session de course même si le smartphone n’a pas été emporté lors de la session. Ce GPS peut être utilisé durant les activités suivantes : course, vélo, randonnée et marche en extérieur – des activités qui peuvent être détectées automatiquement, mais sans suivi cartographique. Il faut donc déclencher l’activité pour un suivi localisé des entraînements. Les itinéraires qui en résultent, et qui sont plutôt précis, sont assortis de statistiques liées au rythme cardiaque détecté par le bracelet. Afin d’encourager les utilisateurs de son appareil à se dépenser, Fitbit classe le rythme cardiaque en “zones” : repos, élimination des graisses, cardio et maximum, celles-ci étant déterminées en fonction de votre âge, poids et sexe. Les cartes des déplacements sont donc enrichies de ces données, mais aussi du rythme de déplacement.
Hors usage GPS, le Charge 4 fait la part belle aux encouragements indiquant l’intensité des efforts fournis. S’appuyant sur le rythme cardiaque là encore, le bracelet se charge de détecter ce qu’elle qualifie de “minutes en zone active”. Lorsque votre rythme cardiaque atteint ou dépasse la zone “élimination des graisses” (de 116 à 138 battements par minute pour notre cas) ou la dépasse, chaque minute est ainsi décomptée. L’information, tout comme le rythme cardiaque, le nombre de calories dépensées, le nombre de pas et le nombre d’étages gravis, est disponible sur le bracelet. Le détail est quant à lui indiqué dans l’app de la marque, qui recommande d’atteindre 150 minutes actives par semaines.
Comme tous les produits de Fitbit, le Charge 4 est bien évidemment couplé à l’application éponyme. C’est auprès d’elle que vous pourrez choisir et organiser les activités à déclencher depuis le bracelet, mais aussi indiquer des activités supplémentaires réalisées dans la journée. La détection automatique, sans GPS, fonctionne bien, mais attention, elle ne fonctionne que si l’activité dure au moins 10 minutes. Si elle est peu intense ou trop statique, elle n’est pas toujours prise en compte. Rappelons par ailleurs que le Charge 4 est étanche et permet de suivre les séances de natation.
Les autres fonctionnalités
Le Charge 4 offre diverses fonctionnalités supplémentaires, à ne pas comparer avec celles de la Versa, puisque le nombre d’applications utilisables est limité. On retrouve ainsi quelques outils pratiques (chronomètre/minuteur, des exercices de respiration, une alarme avec vibreur…) et l’accès à Spotify. Celui-ci permet d’accéder au contrôle de la version Premium (uniquement) de l’application. Dommage néanmoins que celui-ci ne soit pas accessible durant les sessions de sport avec GPS. Si le Charge 4 peut être utilisé seul grâce à sa capacité à géolocaliser l’utilisateur, il ne se suffit pas à lui-même : l’app Spotify est en réalité une télécommande et le bracelet ne pouvant être connecté à des écouteurs (et étant dépourvu de stockage interne), il faut bel et bien emporter un smartphone avec soi pour écouter de la musique pendant une virée jogging.
Pour le reste, le Charge 4 propose des fonctions plutôt complètes. Il permet de recevoir ses notifications d’applications au choix, surveille le sommeil selon les modalités déjà découvertes avec la Versa 2, s’appuyant sur le capteur de rythme cardiaque et de SpO2 pour plus de précision. Chaque matin, en plus de décrire les phases de sommeil du dormeur, il délivre donc un score de sommeil assorti de conseils pour mieux dormir. S’il est difficile d’évaluer ce point, Fitbit assure néanmoins avoir amélioré la précision de ses statistiques. Le score de sommeil ainsi que la durée du repos sont par ailleurs consultables directement sur l’écran du bracelet, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Notez pour finir que le Charge 4 est compatible avec l’application Fitbit Pay, pour payer sans contact sur des terminaux acceptant le sans contact. Elle fonctionne pour l’heure avec les banques suivantes : boon. par Wirecard, Crédit Mutuel Arkea (Mastercard), Crédit Mutuel de Bretagne (Mastercard), Crédit Mutuel du Massif Central (Mastercard), Crédit Mutuel du Sud-Ouest. (Mastercard), Fortuneo (Mastercard), Max (Mastercard), PCS (Mastercard), Revolut, TransferWise (Mastercard), Boursorama (Visa) et bunq (Mastercard). L’écran du bracelet est néanmoins un peu petit pour y taper un code PIN de sécurité. À noter également que de nouvelles banques devraient rejoindre cette liste avant la fin de l’année.
L’autonomie
Fitbit annonce une autonomie d’environ 7 jours pour son Charge 4. L’endurance du bracelet est très variable selon que vous recevez ou non beaucoup de notifications, que vous activez ou non son mode sommeil (qui évite que l’écran de s’allume lorsque vous bougez la nuit), que vous faites appel à ses applications et bien sûr que vous utilisez son GPS. Dans le cas très théorique où il serait utilisé en permanence, la batterie du bracelet s’épuiserait au bout de 5 heures selon la marque. De notre côté, avec un usage mixte (quelques sessions GPS courtes, l’utilisation du chronomètre, la réception de notifications et l’activation du mode nuit), nous avons généralement dû recharger le Charge 4 au bout d’environ 5 jours. Il faut pour ce faire passer par l’accessoire fourni par Fitbit, la marque employant une prise propriétaire reliée à un câble USB-A.
Conclusion
Le Charge 4 vise non pas les plus sportifs, mais un public cherchant avant tout de quoi se motiver à garder la forme. La manière dont elle assure le suivi de l’activité au quotidien, mettant l’accent sur les minutes actives, est à ce titre réussie. La marque américaine entend par ailleurs livrer une partie des performances de ses montres connectées dans un appareil plus petit et plus facile à porter au quotidien. Ainsi, le Charge 4 ne conviendra pas aux sportifs les plus assidus, du fait qu’il n’offre pas autant de données que les spécialistes du genre, et qu’il impose, pour s’entraîner en musique, d’emporter un smartphone avec soi. Néanmoins, pour les adeptes des bracelets connectés qui ne cherchent pas les options d’une montre (assistants personnels, possibilité de répondre à des messages, etc.), le Charge 4 constitue une option réellement intéressante. Il a d’ailleurs le mérite d’être facturé au prix d’un Charge 3 à sa sortie, malgré l’ajout d’un GPS et d’un capteur SpO2, caractéristiques rares sur cette catégorie de produits.