En résumé
S’il reste l’un de nos modèles favoris avec son design qui s’apparente à un tableau ou à un cadre photo, le Samsung QE43LS03R nous a laissé sur notre faim avec un taux de contraste en deçà de nos attentes s’agissant de la technologie QLED. Il se rattrape néanmoins sur les autres critères et un équipement irréprochable.
Note technique
Les plus et les moins
- Le design qui s’apparente à un tableau
- L’équipement
- Les performances globales
- Le taux de contraste décevant surtout s'agissant d'un téléviseur QLED
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Introduction
Après la version de 55 pouces, nous nous sommes intéressés au Samsung Frame QE43LS03, le modèle 43 pouces du téléviseur Frame qui a lui aussi droit à la technologie QLED.
L’ergonomie et le design
S’il compte sans aucun doute parmi les téléviseurs les plus originaux en matière de design et d’intégration à domicile, le Frame restait derrière la gamme QLED en termes de qualité d’image. La dernière mise à jour a enfin eu droit à cette technologie, y compris sur le Samsung Frame QE43LS03 avec la diagonale la plus petite de cette série.
Pour rappel, ce téléviseur aspire à offrir autre chose en matière de design qu’un grand rectangle noir lorsqu’il est éteint. Pour ce faire, il est habillé d’un cadre en bois interchangeable sur le modèle d’un tableau (d’où son nom), et d’un affichage dédié au mode veille. Outre des œuvres d’art, le Samsung Frame QE43LS03 peut faire office de cadre photo ou afficher un fond d’écran animé avec des informations. Le constructeur propose même une galerie pour télécharger des œuvres et renouveler ainsi l’affichage à souhait.
Un capteur de luminosité et un capteur de présence permettent d’éteindre le téléviseur si personne n’est dans la pièce, et d’ajuster la luminosité de l’écran en fonction de l’éclairage ambiant. S’il peut reposer classiquement sur deux pieds positionnés pratiquement aux extrémités du cadre, le Samsung Frame QE43LS03 trouvera forcément sa place accroché au mur à côté de vrais tableaux par exemple. L’illusion est alors presque parfaite notamment grâce à un seul câble qui fait transiter à la fois les signaux audio/vidéo et l’alimentation électrique du téléviseur. Ce dernier est ainsi branché à un boîtier déporté baptisé One Connect qui sera discrètement rangé dans un meuble. Il regroupe toute la connectique qui se veut aussi complète que le reste de la gamme. Le Samsung Frame QE43LS03 dispose ainsi de quatre entrées HDMI 2.0, de trois ports USB type A, d’une sortie audio numérique optique, de prises antennes, d’un port Ethernet RJ45 et d’un connecteur CI+. Le Bluetooth et le Wi-Fi viennent compléter le tout.
Affichant un nombre réduit de boutons, la télécommande donne néanmoins accès à toutes les fonctionnalités du téléviseur. Seul grief à lui reprocher, sa construction en plastique se montre assez fragile avec le temps. Comme les modèles QLED et 8K, le Samsung Frame QE43LS03 est animé par le système Tizen. L’interface sous la forme d’un bandeau qui se superpose à l’image, offre un accès aisé aux sources vidéo et aux applications. Les principaux services de vidéo à la demande (Netflix, YouTube, CanalPlay, etc.) sont accessibles en un clin d’œil et il est bien entendu possible d’en ajouter d’autres (nous avons par exemple installé un client Plex pour diffuser le contenu stocké sur un NAS du réseau local sur le téléviseur). Compatible AirPlay 2 pour diffuser du contenu multimédia à partir de n’importe quel appareil Apple, le Samsung Frame QE43LS03 peut aussi piloter les objets connectés via l’application Samsung SmartThings. Nous avons ainsi pu contrôler nos lampes Philips Hue et même une machine à laver connectée. Pas indispensable mais bien pratique.
Les contrastes
C’est un fait, nous avions hâte de voir arriver la technologie QLED sur le Frame. La génération précédente pêchait au niveau de la luminosité et le moins que l’on puisse dire, c’est que les progrès sont bien visibles. Nous avons relevé une valeur confortable de 415 cd/m2 au centre de la dalle. Malheureusement le niveau de noir n’est pas du même acabit avec un décevant 0,191 cd/m2 quand les meilleurs QLED s’approchent de 0 (plus cette valeur est proche de 0 et plus les noirs sont profonds).
En revanche le Samsung QE43LS03R gère correctement les fuites de lumière lorsqu’on applique un cache sur la dalle. Bien que le niveau des noirs soit là encore trop élevé, il a au moins l’avantage d’être homogène avec 0,202 cd/m2 au-dessus du cache, 0,208 cd/m2 à gauche, 0,192 cd/m2 à droite et 0,204 cd/m2 en dessous. Sans surprise la mesure de zonage est très moyenne et le tout de contraste mesuré par nos soins n’a rien d’impressionnant avec un rapport du blanc sur le noir de 2173.
La progressivité
Heureusement, la progressivité est plus en phase avec ce à quoi nous a habitué le QLED. La courbe de gamma en sortie du Samsung QE43LS03R est en phase avec celle du signal vidéo en entrée, preuve que ce dernier est bien restitué.
La mesure de directivité est effectuée à partir de cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés. Nous simulons ainsi les différentes positions d’observation des téléspectateurs qui peuvent être assis dans l’axe ou sur les côtés. La luminosité passe alors de 415 cd/m2 dans l’axe du Samsung QE43LS03R à 146 cd/m2 à gauche et 149 cd/m2 à droite.
La directivité
Le test de directivité du Samsung QE43LS03R a pour but d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant les mesures. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes. Dit plus simplement, nous cherchons à évaluer le niveau de noir et de contraste du téléviseur lorsque le téléspectateur n’est pas assis à l’emplacement optimal, c’est-à-dire dans l’axe du téléviseur.
Le niveau des noirs va en s’améliorant (un peu) dans les angles, avec une valeur qui passe de 0,191 cd/m2 dans l’axe à 0,146 cd/m2 à gauche et 0,122 cd/m2 à droite. En revanche il n’y a pas de miracle du côté du taux de contraste qui passe de 2173 à seulement dans l’axe à 1000 et 1221 à gauche et à droite respectivement.
La colorimétrie
La technologie QLED a fait ses preuves en matière de colorimétrie et ce n’est pas le Samsung QE43LS03R qui viendra nous contredire. Les couleurs sont très riches et le triangle de référence EBU est aisément couvert. D’ailleurs le téléviseur s’approche même du triangle de référence colorimétrique DCI-P3 qui est encore plus exigeant, c’est dire. Dommage que la dérive soit si moyenne, notamment dans les bleus.
L’uniformité
Avec une diagonale de 43 pouces seulement, l’uniformité de la dalle du Samsung QE43LS03R ne pose pas trop de problème. Nous avons relevé un écart d’uniformité de luminance très correct de 32%. En divisant la dalle en 35 zones de tailles identiques, nous avons pu localiser celles où la luminosité est au maximum et au minimum. Le niveau le plus bas se trouve en haut à droite de la dalle avec 283 cd/m2. À l’inverse le niveau le plus haut est de 419 cd/m2 en plein centre.
L’écart d’uniformité de chrominance est également très correct avec un delta U’V’ de 0,0052 (plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles).
Conclusion
S’il reste l’un de nos modèles favoris avec son design qui s’apparente à un tableau ou à un cadre photo, le Samsung QE43LS03R nous a laissé sur notre faim avec un taux de contraste en deçà de nos attentes s’agissant de la technologie QLED. Il se rattrape néanmoins sur les autres critères et un équipement irréprochable.