Petite soeur de la Soundbar 700, la Bose Soundbar 500 est une barre de son compacte et élégante. Mais quid de ses performances audio ? La réponse dans ce test.
En résumé
Séduisante au premier abord, la Bose Soundbar 500 déçoit. Outre la compatibilité limitée au seul Dolby Digital ce qui est difficilement concevable de nos jours, la barre de son affiche une grosse lacune au niveau des graves. À tel point que le caisson en option devient indispensable. À ce niveau de prix, d’autres options s’avèrent plus pertinentes pour un home cinéma.
Note technique
Les plus et les moins
- Le design et la finition soignée
- Les assistants vocaux
- Le manque flagrant de graves
- La compatibilité limitée au Dolby Digital
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Le design et l’ergonomie
Bien connu pour ses casques audio, Bose est également un acteur renommé sur le marché des barres de son. Le constructeur compte trois produits à son catalogue, dont la Soundbar 500 qui nous intéresse aujourd’hui. Comme le reste de la gamme, celle-ci s’intègre dans un concept qui se caractérise par sa modularité. Ainsi, les barres de son sont livrées seules et Bose propose des accessoires en option pour étoffer l’installation au fur et à mesure. Caissons de basses et enceintes arrière permettent ainsi de se créer un home cinéma plus élaboré.
La Soundbar elle-même est un modèle compact de 4,44 x 80 x 10,16 cm qui prendra place assez facilement devant la plupart des téléviseurs. Misant sur l’élégance pour séduire, sa finition mate est associée à une grille métallique noire qui dissimule les haut-parleurs. Pas de surprise au niveau de la connectivité qui va à l’essentiel avec seulement une entrée HDMI ARC, une entrée audio numérique optique et un port Ethernet RJ45. La barre de son dispose également des connexions sans fil Bluetooth et Wi-Fi. Les autres connecteurs sont réservés au système de calibration qu’on verra plus loin, à un port infrarouge et au caisson de graves optionnel.
Contrairement aux autres barres de son, la Bose Soundbar 500 fait l’impasse totale sur le moindre afficheur, même le plus basique. Le niveau du volume s’affichera sur le téléviseur si celui-ci est allumé quand on écoute de la musique, et seule une LED discrète indique que la barre de son a bien reçu la commande vocale quand le son de notre voix n’est pas couvert par l’audio justement.
À l’instar de la plupart des amplificateur AV milieu/haut de gamme, la Bose Soundbar 500 propose un système de calibration inédit sur le marché des barres de son qui prend la forme d’un serre-tête. Rien d’anormal mais notez que cette étape prend quelques minutes en vous installant à plusieurs endroits dans la pièce d’écoute.
Suivant la tendance actuelle, une application compagnon doit être téléchargée sur un smartphone iOS ou Android pour profiter des fonctionnalités avancées comme la reconnaissance vocale avec Google Assistant ou Amazon Alexa. Elle s’accompagne également d’un égaliseur et d’une application Bose Music qui permet notamment d’accéder aux services de Streaming tels que Spotify, Amazon Music et Deezer. En revanche les abonnés à Apple Music et Google Music iront voir ailleurs en attendant une éventuelle mise à jour des accords de partenariat.
Minimaliste jusqu’au bout, la Bose Soundbar 500 a bien du mal à justifier son prix face à des modèles concurrents mieux équipés. La faute à des caractéristiques d’un autre âge avec la prise en compte du Dolby Digital seulement. À l’ère des formats haute résolution (Dolby TrueHD ou DTS HD Master Audio, sans même parler des récents Dolby Atmos et DTS:X), l’amateur de Home Cinéma reste clairement sur sa faim, laissant à penser que la Bose Soundbar 500 se destine avant tout à la musique. La preuve, l’égaliseur ne propose aucun mode cinéma, par exemple.
La bande passante
Toutes les barres de son sont soumises à des tests acoustiques qui permettent de comparer leurs performances audio en stéréo uniquement. Ce qui tombe plutôt bien dans le cas de la Bose Soundbar 500, qui ne prend en charge ni les formats Dolby Atmos ni le DTS:X, comme on l’a vu plus haut.
La bande passante de la Bose Soundbar 500 est globalement très bonne, mais elle commence un peu tard pour une barre de son. En effet, les graves se font entendre à partir de 100 Hz seulement et il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent en dessous. Le caisson en option est donc indispensable pour une installation home cinéma digne de ce nom. L’ajout des enceintes arrière viendra également combler l’absence de surround, mais au final, la facture devient salée et proche de celle de la Samsung HW-Q90R qui est autrement plus convaincante et bien mieux équipée avec ses enceintes Dolby Atmos avant et arrière. En revanche, les médiums et les aigus de la Bose Soundbar 500 sont linéaires sur toute la bande ce qui appréciable.
La distorsion
Lors de notre test, nous avons pour habitude de régler notre niveau à 84 dB à 50 cm de l’enceinte dans le cadre de la mesure de distorsion à 70, 80 et 90 Hz sur les harmoniques 2, 3 et 4. Et dans les faits, les harmoniques, et en particulier H2, sont très proches de la fréquence demandée, ce qui génère beaucoup de distorsion. Le manque de graves de la barre de son de Bose se confirme au niveau acoustique maximum à 70 Hz pour 3 % de distorsion sur l’harmonique 3. Nous avons relevé un niveau de 75 dB, ce qui est très bas pour une enceinte de ce type qui affiche généralement 85/90 dB sans caisson. D’où une note de puissance sonore très basse.
La vibration
Pour ce test nous utilisons un accéléromètre, mais dans le cas de la Bose Soundbar 500, son placement n’a pas été optimal. En effet, au lieu de faire face à l’auditeur, les haut-parleurs droit et gauche sont en biais et orientés vers les côtés, ce qui fausse notre mesure.
Conclusion
Séduisante au premier abord, la Bose Soundbar 500 déçoit. Outre la compatibilité limitée au seul Dolby Digital ce qui est difficilement concevable de nos jours, la barre de son affiche une grosse lacune au niveau des graves. À tel point que le caisson en option devient indispensable. À ce niveau de prix, d’autres options s’avèrent plus pertinentes pour un home cinéma.