À l’instar du Frame, le Serif de Samsung passe lui aussi au QLED. De quoi conjuguer design et performances de haut niveau ? Nous avons testé le Serif QE55LS01 au sein de notre laboratoire d’essais pour le savoir.
En résumé
Comme le Frame, autre téléviseur au design recherché de Samsung, le Serif est un modèle différent à plus d’un titre. Outre son apparence atypique, mais qui ne plaira pas forcément à tout le monde, celui-ci profite d’une montée en gamme avec l’arrivée de la technologie QLED. Si cette dernière nous avait laissés sur notre faim sur le Frame QE55LS03, elle donne le meilleur d’elle-même avec le Serif QE55LS01, qui ne se contente donc pas d’être un bel objet.
Note technique
Les plus et les moins
- Le design original
- La qualité des images affichées
- Les fonctionnalités (Tizen, AirPlay 2)
- Pas sûr que le design plaise à tout le monde
- Les angles de vision perfectibles
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Samsung continue de déployer la technologie QLED sur ses gammes de téléviseurs qu’on peut sans trop hésiter qualifier d’atypiques. Après le Frame, c’est donc au Serif d’abandonner ce bon vieux LCD avec l’objectif affirmé de conjuguer design et performances. Au programme, « des couleurs plus riches et réalistes pour une immersion parfaite » ou encore « 100 % du volume colorimétrique fin d’offrir des images plus détaillées avec la technologie HDR 10+ ». Comme les autres téléviseurs QLED, le Serif embarque le processeur Quantum 4K de Samsung, non sans proposer une touche d’intelligence d’artificielle.
Le Samsung Serif se décline dans trois tailles avec des diagonales de43, 49 et 55 pouces, toutes en 4K Ultra HD. C’est ce dernier modèle que nous avons testé au labo. Son design caractéristique est signé par les Français Ronan et Erwan Bouroullec. De profil, la silhouette du téléviseur dessine un « i » majuscule dont le Serif tire son nom. Évasé aux extrémités, il peut s’apparenter à une étagère et faire office d’objet capable de s’intégrer dans son intérieur.
De face, le cadre monochrome d’un seul tenant est censé renforcer la sobriété tandis qu’un panneau magnétique vient dissimuler la connectique à l’arrière. Complète, celle-ci comprend quatre entrées HDMI, deux ports USB, une sortie audio optique, les connecteurs câble et satellite ainsi qu’un port CI+.
S’il peut être posé sur un meuble, c’est surtout monté sur les pieds amovibles avec lesquels il est fourni que le Serif est le plus élégant et fait le plus d’effet. Pour marquer encore plus sa différence avec le Frame, le Samsung Serif QE55LS01 peut afficher une horloge dessinée elle aussi par Ronan et Erwan Bouroullec lorsqu’il est en veille. Plus classique, le téléviseur peut aussi afficher des photos ou des actualités.
Pour le reste, on est en terrain connu avec la même interface Tizen et toutes les fonctionnalités d’une Smart TV, sans oublier la compatibilité AirPlay 2. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre test du Samsung Frame QE55LS03.
Les contrastes
N’ayant pas eu l’occasion de tester la version précédente du Serif, nous avons comparé le Serif QE55LS01au tout nouveau Frame QE55LS03 justement, qui est lui aussi passé au QLED cette année. Alors que ce dernier affiche 394 cd/m2 au centre de la dalle, le Serif fait un tout petit mieux avec 409 cd/m2. Impossible de voir la différence dans la pratique. Le niveau de noir du Serif s’établit à 0,061 cd/m2 contre 0,088 cd/m2 sur le Frame.
Dans les deux cas, les fuites de lumière sont très bien gérées, même si le Serif fait un peu mieux. En appliquant un cache sur la dalle, nous avons relevé un niveau de noir de 0,097 cd/m2 au-dessus de celui-ci, 0,074 cd/m2 sur la gauche, 0,112 cd/m2 sur la droite et 0,109 cd/m2 en dessous. Enfin, le Serif marque sa différence avec un taux de contraste de 6705, quand le Frame ne dépasse pas 4477.
La progressivité
Lors du test suivant, nous effectuons une mesure de gamma qui va nous permettre de relever le niveau de lumière émis par la dalle du téléviseur. Ce n’est pas clair ? Sachez simplement qu’il s’agit de vérifier si le Serif QE55LS01 restitue correctement le signal vidéo en entrée, ce qui se traduit par une courbe de gamma en sortie aussi proche de celle du signal d’origine. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, les deux courbes sont parfaitement en phase.
De plus, nous effectuons une mesure de directivité qui correspond à cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés. Ce test nous permet de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur. Comme le Frame, le Serif est victime d’une perte très importante de luminosité dans les angles. Étrange, quand on sait que Samsung affirme avoir énormément travaillé cette caractéristique sur ses derniers téléviseurs QLED 2019. Il n’empêche, alors que le Serif affiche 409 cd/m2 dans l’axe, on tombe à 110/115 cd/m2 à gauche/droite. On se consolera en se disant que c’est toujours bien meilleur que ce que la plupart des téléviseurs LCD sont capables d’afficher.
La directivité
Le test de directivité a pour but d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant les mesures. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Le Serif QE55LS01 affiche un niveau de noir de 0,061 cd/m2 dans l’axe, mais de 0,173 cd/m2 sur l’angle gauche et 0,18 cd/m2 sur l’angle droit. Cela reste un peu meilleur que le Frame QE55LS03, dont le niveau de noir passe de 0,088 cd/m2 au centre de la dalle à 0,232 cd/m2 à gauche et 0,226 cd/m2 à droite. Dans les deux cas, la perte de contraste est importante : de 6705 dans l’axe sur le Serif QE55LS01, la mesure tombe à 636 à gauche et 639 à droite (4477 dans l’axe, 478 à gauche et 496 à droite pour le Frame). Des valeurs qui restent donc correctes dans l’absolu, mais il faudra être assis en face du téléviseur pour en tirer le meilleur.
La colorimétrie
Avec la technologie QLED, Samsung promet notamment des couleurs plus riches et réalistes. En la matière le Serif QE55LS01 ne déçoit pas et s’approche même de la perfection qui caractérise la technologie OLED concurrente.
Le téléviseur couvre très largement le spectre colorimétrique de référence EBU, en particulier dans les rouges et les verts. De plus la dérive est inexistante et impossible à discerner à l’œil nu. Les couleurs affichées par le Serif QE55LS01 sont irréprochables.
L’uniformité
En général, les téléviseurs de grande taille peinent à afficher une image uniforme sur toute la surface de la dalle. Bonne nouvelle, ce n’est pas le cas du Serif QE55LS01 qui trouve même sa place parmi les téléviseurs les plus performants en la matière. En effet, la perte de lumière est très correcte et l’écart d’uniformité de luminance mesuré de 3 % (32 % sur le Frame QE55LS03). Nous avons divisé la dalle en 35 zones pour identifier celles où la luminosité est la plus forte et la plus faible. Le niveau le plus faible relevé sur le Samsung Serif QE55LS01 se trouve dans le coin inférieur droit avec 280 cd/m2. Le maximum de 416 cd/m2 est atteint sur toute la zone au-dessus du centre de la dalle.
En revanche, le Serif se démarque clairement du Frame et des téléviseurs concurrents en général, en affichant un écart d’uniformité de chrominance insignifiant. Nous avons mesuré un Delta U’V’ de 0,0028 seulement sur le Serif QE55LS01 qui ne cesse donc de surprendre (Delta U’V’ de 0,0083 sur le Frame QE55LS03, plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles).
Conclusion
Comme le Frame, autre téléviseur au design recherché de Samsung, le Serif est un modèle différent à plus d’un titre. Outre son apparence atypique, mais qui ne plaira pas forcément à tout le monde, celui-ci profite d’une montée en gamme avec l’arrivée de la technologie QLED. Si cette dernière nous avait laissés sur notre faim sur le Frame QE55LS03, elle donne le meilleur d’elle-même avec le Serif QE55LS01, qui ne se contente donc pas d’être un bel objet.