Test Labo

Test Labo du Samsung The Serif QE55LS01 : bien plus qu’un simple objet de design

26 octobre 2019
Par Driss Abdi, Pierre Blanc
Test Labo du Samsung The Serif QE55LS01 : bien plus qu’un simple objet de design

À l’instar du Frame, le Serif de Samsung passe lui aussi au QLED. De quoi conjuguer design et performances de haut niveau ? Nous avons testé le Serif QE55LS01 au sein de notre laboratoire d’essais pour le savoir.

En résumé

Note LABOFNAC

Comme le Frame, autre téléviseur au design recherché de Samsung, le Serif est un modèle différent à plus d’un titre. Outre son apparence atypique, mais qui ne plaira pas forcément à tout le monde, celui-ci profite d’une montée en gamme avec l’arrivée de la technologie QLED. Si cette dernière nous avait laissés sur notre faim sur le Frame QE55LS03, elle donne le meilleur d’elle-même avec le Serif QE55LS01, qui ne se contente donc pas d’être un bel objet.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Le design original
  • La qualité des images affichées
  • Les fonctionnalités (Tizen, AirPlay 2)
Les moins
  • Pas sûr que le design plaise à tout le monde
  • Les angles de vision perfectibles

Détail des sous notes

Contraste
Le contraste d'un écran est sa capacité à afficher des images très sombres et très lumineuses. On parle de taux de contraste (le rapport d'intensité lumineuse entre le point le plus blanc et le point le plus noir).
Progressivité
Ceci est la mesure des dégradés. Chaque niveau de gris ne doit ni être trop clair, ni trop sombre.
Couleur
Nous mesurons la fidélité de la couleur. Plus la note est haute, plus les couleurs sont proches de la réalité
Directivité
Être capable de regarder l'écran quelque soit la position du spectateur (garder la même qualité d'image de face comme sur les côtés)
Uniformité
Une image de même qualité, couleur, luminance sur toute la surface de la dalle

Notre test détaillé

L’ergonomie et le design

Samsung continue de déployer la technologie QLED sur ses gammes de téléviseurs qu’on peut sans trop hésiter qualifier d’atypiques. Après le Frame, c’est donc au Serif d’abandonner ce bon vieux LCD avec l’objectif affirmé de conjuguer design et performances. Au programme, « des couleurs plus riches et réalistes pour une immersion parfaite » ou encore « 100 % du volume colorimétrique fin d’offrir des images plus détaillées avec la technologie HDR 10+ ». Comme les autres téléviseurs QLED, le Serif embarque le processeur Quantum 4K de Samsung, non sans proposer une touche d’intelligence d’artificielle.

Samsung The Serif QLED

© Samsung

Le Samsung Serif se décline dans trois tailles avec des diagonales de43, 49 et 55 pouces, toutes en 4K Ultra HD. C’est ce dernier modèle que nous avons testé au labo. Son design caractéristique est signé par les Français Ronan et Erwan Bouroullec. De profil, la silhouette du téléviseur dessine un « i » majuscule dont le Serif tire son nom. Évasé aux extrémités, il peut s’apparenter à une étagère et faire office d’objet capable de s’intégrer dans son intérieur.

Samsung The Serif QLED

© Samsung

De face, le cadre monochrome d’un seul tenant est censé renforcer la sobriété tandis qu’un panneau magnétique vient dissimuler la connectique à l’arrière. Complète, celle-ci comprend quatre entrées HDMI, deux ports USB, une sortie audio optique, les connecteurs câble et satellite ainsi qu’un port CI+.

Samsung The Serif QLED

© Samsung

S’il peut être posé sur un meuble, c’est surtout monté sur les pieds amovibles avec lesquels il est fourni que le Serif est le plus élégant et fait le plus d’effet. Pour marquer encore plus sa différence avec le Frame, le Samsung Serif QE55LS01 peut afficher une horloge dessinée elle aussi par Ronan et Erwan Bouroullec lorsqu’il est en veille. Plus classique, le téléviseur peut aussi afficher des photos ou des actualités.

Samsung The Serif QLED

© Samsung

Pour le reste, on est en terrain connu avec la même interface Tizen et toutes les fonctionnalités d’une Smart TV, sans oublier la compatibilité AirPlay 2. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre test du Samsung Frame QE55LS03.

Samsung The Serif QLED

© Samsung

Les contrastes

N’ayant pas eu l’occasion de tester la version précédente du Serif, nous avons comparé le Serif QE55LS01au tout nouveau Frame QE55LS03 justement, qui est lui aussi passé au QLED cette année. Alors que ce dernier affiche 394 cd/m2 au centre de la dalle, le Serif fait un tout petit mieux avec 409 cd/m2. Impossible de voir la différence dans la pratique. Le niveau de noir du Serif s’établit à 0,061 cd/m2 contre 0,088 cd/m2 sur le Frame.

Dans les deux cas, les fuites de lumière sont très bien gérées, même si le Serif fait un peu mieux. En appliquant un cache sur la dalle, nous avons relevé un niveau de noir de 0,097 cd/m2 au-dessus de celui-ci, 0,074 cd/m2 sur la gauche, 0,112 cd/m2 sur la droite et 0,109 cd/m2 en dessous. Enfin, le Serif marque sa différence avec un taux de contraste de 6705, quand le Frame ne dépasse pas 4477.

Contraste
8

La progressivité

Lors du test suivant, nous effectuons une mesure de gamma qui va nous permettre de relever le niveau de lumière émis par la dalle du téléviseur. Ce n’est pas clair ? Sachez simplement qu’il s’agit de vérifier si le Serif QE55LS01 restitue correctement le signal vidéo en entrée, ce qui se traduit par une courbe de gamma en sortie aussi proche de celle du signal d’origine. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, les deux courbes sont parfaitement en phase.

Samsung The Serif QLED

© LaboFnac

De plus, nous effectuons une mesure de directivité qui correspond à cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés. Ce test nous permet de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur. Comme le Frame, le Serif est victime d’une perte très importante de luminosité dans les angles. Étrange, quand on sait que Samsung affirme avoir énormément travaillé cette caractéristique sur ses derniers téléviseurs QLED 2019. Il n’empêche, alors que le Serif affiche 409 cd/m2 dans l’axe, on tombe à 110/115 cd/m2 à gauche/droite. On se consolera en se disant que c’est toujours bien meilleur que ce que la plupart des téléviseurs LCD sont capables d’afficher.

Progressivité
6.9

La directivité

Le test de directivité a pour but d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant les mesures. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.

Samsung The Serif QLED

© LaboFnac

Le Serif QE55LS01 affiche un niveau de noir de 0,061 cd/m2 dans l’axe, mais de 0,173 cd/m2 sur l’angle gauche et 0,18 cd/m2 sur l’angle droit. Cela reste un peu meilleur que le Frame QE55LS03, dont le niveau de noir passe de 0,088 cd/m2 au centre de la dalle à 0,232 cd/m2 à gauche et 0,226 cd/m2 à droite. Dans les deux cas, la perte de contraste est importante : de 6705 dans l’axe sur le Serif QE55LS01, la mesure tombe à 636 à gauche et 639 à droite (4477 dans l’axe, 478 à gauche et 496 à droite pour le Frame). Des valeurs qui restent donc correctes dans l’absolu, mais il faudra être assis en face du téléviseur pour en tirer le meilleur.

Directivité
7.1

La colorimétrie

Avec la technologie QLED, Samsung promet notamment des couleurs plus riches et réalistes. En la matière le Serif QE55LS01 ne déçoit pas et s’approche même de la perfection qui caractérise la technologie OLED concurrente.

Samsung The Serif QLED

© LaboFnac

Le téléviseur couvre très largement le spectre colorimétrique de référence EBU, en particulier dans les rouges et les verts. De plus la dérive est inexistante et impossible à discerner à l’œil nu. Les couleurs affichées par le Serif QE55LS01 sont irréprochables.

Couleur
9.2
Richesse des couleurs
8.9

L’uniformité

En général, les téléviseurs de grande taille peinent à afficher une image uniforme sur toute la surface de la dalle. Bonne nouvelle, ce n’est pas le cas du Serif QE55LS01 qui trouve même sa place parmi les téléviseurs les plus performants en la matière. En effet, la perte de lumière est très correcte et l’écart d’uniformité de luminance mesuré de 3 % (32 % sur le Frame QE55LS03). Nous avons divisé la dalle en 35 zones pour identifier celles où la luminosité est la plus forte et la plus faible. Le niveau le plus faible relevé sur le Samsung Serif QE55LS01 se trouve dans le coin inférieur droit avec 280 cd/m2. Le maximum de 416 cd/m2 est atteint sur toute la zone au-dessus du centre de la dalle.

Samsung The Serif QLED

© LaboFnac

En revanche, le Serif se démarque clairement du Frame et des téléviseurs concurrents en général, en affichant un écart d’uniformité de chrominance insignifiant. Nous avons mesuré un Delta U’V’ de 0,0028 seulement sur le Serif QE55LS01 qui ne cesse donc de surprendre (Delta U’V’ de 0,0083 sur le Frame QE55LS03, plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles).

Conclusion

Note LABOFNAC

Comme le Frame, autre téléviseur au design recherché de Samsung, le Serif est un modèle différent à plus d’un titre. Outre son apparence atypique, mais qui ne plaira pas forcément à tout le monde, celui-ci profite d’une montée en gamme avec l’arrivée de la technologie QLED. Si cette dernière nous avait laissés sur notre faim sur le Frame QE55LS03, elle donne le meilleur d’elle-même avec le Serif QE55LS01, qui ne se contente donc pas d’être un bel objet.

Note technique

Détail des sous notes

Contraste
Progressivité
Couleur
Directivité
Uniformité
Article rédigé par
Driss Abdi
Driss Abdi
Journaliste
Pierre Blanc
Pierre Blanc
Responsable des tests TV et écrans
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