Samsung a totalement renouvelé sa gamme QLED. Positionné en milieu/haut de gamme, le QE65Q85 fait-il aussi bien que son prédécesseur ? Notre réponse dans le test qui suit.
En résumé
Samsung met à jour sa gamme de téléviseurs QLED en peaufinant encore la qualité des images et en proposant de nouvelles fonctionnalités. Les utilisateurs de produits Apple et les gamers sont d’ailleurs particulièrement gâtés, tandis que les autres pourront s’essayer aux assistants vocaux avec Amazon Alexa et Google Assistant. Si la génération précédente était déjà en mesure de se frotter aux meilleurs téléviseurs OLED, la cuvée 2019 améliore encore la donne, comme le prouve ce Samsung QE65Q85RAT. Le taux de contraste est inégalé pour cette technologie, les couleurs sont riches et les angles de vision sont désormais plus larges. Ajoutez à cela l’une des interfaces les plus abouties depuis maintenant plusieurs années, le mode Ambiant et le boîtier One Connect, et vous avez là l’une des meilleures propositions du moment.
Note technique
Les plus et les moins
- L’excellent taux de contraste
- La richesse des couleurs
- Les angles de vision encore plus larges
- Le boîtier One Connect avec son câble unique
- L’interface Tizen
- L’intégration d’AirPlay 2 et des assistants Alexa et Google Assistant
- L’uniformité perfectible de la dalle de 65 pouces
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
L’an dernier, Samsung avait frappé fort avec sa gamme QLED qui affichait des performances à même de faire face aux modèles OLED des marques concurrentes. Cette année, le constructeur a encore revu sa copie pour tenter d’améliorer la qualité des images.
Mais avant d’entrer dans le détail des nouvelles avancées techniques, il convient de s’attarder au design de l’appareil. Toujours doté d’une finition très soignée, le Samsung QE65Q85RAT se démarque essentiellement de la génération précédente au niveau du pied qui se veut plus moderne, avec un style industriel très épuré et particulièrement réussi. Notez que s’il n’est pas particulièrement large pour un téléviseur de 65 pouces, il faut néanmoins disposer d’un meuble suffisamment profond, surtout si vous comptez installer une barre son devant. À propos de cette dernière, Samsung lance également une nouvelle gamme pour accompagner ses derniers QLED avec les HW-Q60R et HW-Q70R.
Bien entendu, le Samsung QE65Q85RAT conserve les éléments qui ont fait le succès de ses prédécesseurs, à commencer par le système de montage optionnel qui permet de coller le téléviseur au plus près du mur. De plus, pas d’inquiétude si le support n’est pas parfaitement droit, celui-ci autorisant la modification de l’inclinaison a posteriori. De plus, le QE65Q85RAT s’accompagne du désormais célèbre boîtier One Connect qui intègre à la fois l’alimentation électrique et la connectique. Au final, la dalle n’est plus qu’un écran déporté relié par un câble pratiquement invisible et d’une longueur de 5 mètres. Un câble plus long est également disponible en option pour ceux qui ne peuvent installer le boîtier à proximité immédiate du téléviseur.
Pas de changement du côté de la connectique, qui est toujours aussi riche. Elle comprend quatre entrées HDMI 2.0, dont une compatible ARC, trois ports USB 2.0, une sortie audio optique, un port Ethernet RJ45, un port CI+ et les connecteurs d’antenne/satellite. La partie audio du Samsung QE65Q85RAT délivre une puissance confortable de 40 Watts tout en prenant en charge le format Dolby Digital Plus. Samsung propose en outre la fonction Adaptative Sound qui vient compenser automatiquement le son en fonction des caractéristiques de la pièce.
Bien entendu, le Samsung QE65Q85RAT bénéficie du mode Ambiant lancé l’an dernier. Celui-ci permet d’intégrer le téléviseur dans votre intérieur. Lorsqu’il n’est pas utilisé, il peut afficher des informations comme l’heure ou la météo, mais aussi se fondre dans le décor tel un caméléon. Pour ce faire il suffit de le prendre en photo dans son environnement avec un smartphone et le téléviseur affichera la même image que l’arrière-plan. Il est également possible d’utiliser le mode Photo pour afficher le cliché de votre choix.
Le système d’exploitation Tizen compte parmi nos préférés, et celui-ci a également droit à quelques nouveautés. L’intégration d’AirPlay 2 d’Apple qui arrivera au mois de mai, compte parmi les plus importantes. Plus besoin d’Apple TV pour connecter ses appareils iOS (iPhone, iPad mais aussi Mac) et afficher leur contenu ou écouter de la musique par exemple. L’interface ne change pas, ce qui n’est pas plus mal, celle-ci étant l’une des plus abouties actuellement. Très facile à utiliser, elle se présente sous la forme d’un bandeau qui s’affiche en bas de l’écran, et qui donne un accès direct à toutes les fonctionnalités du téléviseur via la télécommande.
Sachez enfin que SmartThings est en mesure de commander les objets connectés, y compris ceux d’autres marques. Nous n’avons pas été en mesure de tester cette application, mais sachez qu’elle permet en théorie de piloter une grande variété d’appareils tels qu’une caméra de vidéosurveillance dont l’image pourra s’afficher en plein écran, des ampoules connectées installées à la maison, ou encore une machine à laver ou un climatiseur de la marque.
Par ailleurs, le Samsung QE65Q85RAT est aussi en mesure de se connecter à un ordinateur distant via la connexion Internet. Nous avons pu assister à une démonstration lors d’un workshop chez Samsung et le système peut s’avérer pratique pour accéder occasionnellement à son PC sans bouger du canapé. Enfin, Google Assistant et Amazon Alexa seront également intégrés à partir du mois de mai 2019, afin de répondre à n’importe quelle question en utilisant le micro de la télécommande du Samsung QE65Q85RAT.
Cette dernière reprend la finition en aluminium qui était réservée aux modèles les plus haut de gamme sur la génération précédente. Elle offre une excellente prise en main et la simplicité est là encore de mise. En effet, le nombre de boutons est limité à l’essentiel, ce qui ne gêne en rien le contrôle intégral du téléviseur. On pourra à la rigueur regretter l’absence de rétroéclairage, mais les boutons affichent un relief qui suffit pour les manipuler à l’aveugle dans l’obscurité.
Des évolutions en profondeur
Le traitement des images évolue pour cette génération 2019 de téléviseurs. À l’instar de ses grands frères 8K, le Samsung QE65Q85RAT met à profit l’intelligence artificielle avec le procédé MLSR (Machine Learning Super Resolution) qui est censé améliorer le traitement des images. Celui-ci fonctionne à partir d’une base de données qui renferme les informations issues de millions de vidéos qui ont été analysées. Schématiquement, le constructeur applique ensuite une sorte de formule en fonction de certaines caractéristiques des images. Ces données sont intégrées dans le processeur Quantum 4K qui se charge d’effectuer les calculs en temps réel.
Autre nouveauté, l’AI Adaptative Streaming a pour but de restaurer une qualité vidéo optimale quelle que soit la qualité de la connexion réseau. Plus important encore, Q Picture s’applique à combler l’écart de qualité entre les technologies QLED et OLED. Samsung annonce des noirs encore plus profonds et un taux de contraste renforcé, ce que nous allons vérifier plus loin. Lors de précédentes démonstrations, nous avions pu constater le travail réalisé sur les angles de vision. Pour ce faire, la structure de la dalle a été améliorée pour concentrer la lumière émise par le rétro-éclairage dans les cristaux liquides et la répartir uniformément, ce qui permet là aussi d’améliorer le contraste. Enfin, le mode jeu a lui aussi droit à des améliorations tant au niveau du son que de la latence et du contraste, qui se voit renforcé. Il est ainsi possible de mieux discerner les objets dans les zones les plus sombres à l’écran, pour par exemple mieux débusquer les ennemis bien cachés.
Les contrastes
Pour évaluer le taux de contraste, nous avons soumis le Samsung QE65Q85RAT à un test d’homogénéité et à un test de zonage à l’aide d’une mire à damier. La gamme QLED s’est toujours illustrée par une luminosité très élevée. Tellement élevée qu’au déballage, il était recommandé de modifier les réglages d’usine pour éviter le coup de soleil en allumant le téléviseur en soirée. Si la luminosité du QE65Q85 reste très haute et largement supérieure à n’importe quel modèle OLED, elle est néanmoins inférieure aux modèles de la génération précédente, avec 439 cd/m2 mesurés. Parallèlement, les noirs restent profonds (0,033 cd/m2) sans atteindre le niveau d’un QE65Q9F (0,007 cd/m2), ou du QE65Q900R, qui reste la référence absolue en matière de QLED.
Aucune fuite de lumière n’est à déplorer : les valeurs oscillent entre 0,005 et 0,009 cd/m2 tout autour du cache appliqué sur la dalle. En résumé, la technologie QLED profite pleinement au Samsung QE65Q85 qui affiche d’excellentes performances au niveau du taux de contraste (13303).
La progressivité
La progressivité du téléviseur est évaluée en deux étapes. Dans un premier temps, nous comparons la courbe de gamma du signal vidéo en sortie du téléviseur à celle du signal de référence. Le Samsung QE65Q85RAT affiche une progression linéaire dans les gris, en phase avec le signal vidéo en entrée, même si on note une légère bosse entre 8 et 12 bits.
Dans un second temps, nous effectuons des mesures de directivité. Pour ce faire, nous avons recours à cinq zones d’observation avec un angle qui varie de 45 degrés afin de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur. Par exemple en étant assis en face, à droite ou à gauche. La luminosité mesurée au centre de la dalle est de 439 cd/m2, mais de seulement 178/188 cd/m2 à gauche/droite. On obtient donc un résultat optimal dans l’axe du téléviseur, même si la luminosité affichée dans les angles est correcte.
La directivité
Le test de directivité a pour but d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. La luminosité est donc réglée sur la valeur maximale pendant toute la durée du test et le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Le Samsung QE65Q85RAT se comporte très bien lors de ce test avec des noirs qui restent suffisamment homogènes dans les angles. Le niveau passe ainsi de 0,033 cd/m2 dans l’axe à 0,055 cd/m2 à droite et à gauche. Le taux de contraste (rapport du blanc sur le noir) chute dans les angles, mais on reste sur des valeurs équivalentes à des téléviseurs d’entrée/milieu de gamme. Ainsi, le taux de contraste passe de 13 303 dans l’axe du téléviseur à 3236 à gauche et 3357 à droite.
La colorimétrie
La technologie QLED a fait ses preuves en matière de restitution des couleurs. Le Samsung QE65Q85RAT ne déçoit donc pas avec un espace colorimétrique largement supérieur à la référence EBU.
Comme c’est très souvent le cas avec les modèles LED, on note une légère dérive dans les bleus, mais rien qui vienne vraiment perturber le visionnage.
L’uniformité
Comme la plupart des téléviseurs de grande taille, l’uniformité n’est pas le point fort de la dalle du Samsung QE65Q85RAT. Pour l’évaluer, nous mesurons les écarts de luminance et de chrominance. L’écart d’uniformité de luminance est limité à 29 %. Nous avons également divisé la surface de la dalle en 35 zones afin de relever les niveaux de blanc minimum et maximum. Le minimum de 329 cd/m2 est atteint dans le coin supérieur droit du téléviseur. Le maximum est atteint juste en dessous du centre, et se traduit par une mesure de 463 cd/m2.
Cependant, c’est beaucoup moins bien du côté de l’écart d’uniformité de chrominance qui pénalise la note d’uniformité globale. Nous avons mesuré un Delta U’V’ de 0,0078.
Conclusion
Samsung met à jour sa gamme de téléviseurs QLED en peaufinant encore la qualité des images et en proposant de nouvelles fonctionnalités. Les utilisateurs de produits Apple et les gamers sont d’ailleurs particulièrement gâtés, tandis que les autres pourront s’essayer aux assistants vocaux avec Amazon Alexa et Google Assistant. Si la génération précédente était déjà en mesure de se frotter aux meilleurs téléviseurs OLED, la cuvée 2019 améliore encore la donne, comme le prouve ce Samsung QE65Q85RAT. Le taux de contraste est inégalé pour cette technologie, les couleurs sont riches et les angles de vision sont désormais plus larges. Ajoutez à cela l’une des interfaces les plus abouties depuis maintenant plusieurs années, le mode Ambiant et le boîtier One Connect, et vous avez là l’une des meilleures propositions du moment.