Pour qui n’a pas la place pour installer un téléviseur de grande taille, Philips propose le 32PFS5603, modèle de 32 pouces à prix plancher. Mais sans faire de miracles pour autant. Notre test dans les lignes qui suivent.
En résumé
Si son format convient aux pièces les plus petites, le Philips 32PFS5603 est un téléviseur Full HD de 32 pouces qui offre le minimum syndical. Certes son prix est attrayant, mais ses performances le rendent difficilement recommandable. Rappelant les modèles d’un autre âge avec sa prise Péritel, il en garde également les stigmates avec une piètre qualité d’image qui offre au mieux un taux de contraste très moyen et des couleurs relativement fidèles, et au pire une uniformité décevante pour un modèle de cette taille.
Note technique
Les plus et les moins
- Le prix
- La directivité maîtrisée
- Le taux de contraste
- L’uniformité décevante
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Alors que le gros du marché est désormais représenté par les modèles de 55 et 65 pouces, il n’est pas toujours possible d’opter pour un téléviseur de ce type, par manque de place ou contrainte de budget. Philips vise donc les étudiants et autres occupants d’appartements exigus qui trouveront la diagonale de 32 pouces du 32PFS5603 plus adaptée à leur domicile. Forcément avec cette taille, la dalle affiche de la Full HD (1920 x 1080 pixels) plutôt que de la 4K UHD.
Forcément pour moins de 250 euros il ne faut pas s’attendre à un design en aluminium avec des bords ultra-fins. Le Philips 32PFS5603 se contente ainsi d’un cadre qui se démarque uniquement par sa couleur blanche, a l’opposé du noir et du gris qui règnent aujourd’hui en maîtres. Le constructeur fait aussi un clin d’œil au nec plus ultra de sa gamme avec les modèles OLED qui reposent également sur deux petits pieds en forme de parallélépipède (mais en acier). Conçu pour les espaces exigus, le Philips 32PFS5603 saura trouver une place sur pratiquement n’importe quel meuble.
La connectique va à l’essentiel, et comprend deux entrées HDMI, un port USB, notamment pour profiter de la fonction d’enregistreur numérique, une sortie numérique optique et une interface CI+. Le téléviseur embarque en outre des tuners TNT HD (MPEG-4), satellite (DVB-S2) et câble (DVB-C). Une prise péritel est même de la partie si vous avez encore de vieux équipements utilisant ce type de connectique. En revanche, oubliez les connexions sans fil en Wi-Fi et Bluetooth, ou même le port Ethernet RJ45, le Philips 32PFS5603 n’est pas connecté. Pour profiter de Netflix ou des autres services de VOD, il faudra donc acquérir un boîtier externe de type Chromecast ou Apple TV, par exemple.
Enfin, la partie audio est assurée par un système composé de deux haut-parleurs de 8 W chacun, suffisant à sonoriser les petites pièces auxquelles se destine ce téléviseur. Notez que Philips propose tout de même des traitements audio avec notamment sa technologie Clear Sound pour optimiser les dialogues, et un niveleur de volume automatique bien pratique lors des coupures publicitaires.
Les contrastes
Nous commençons par évaluer le taux de contraste du Philips 32PFS5603 à partir de mesures d’homogénéité et de zonage à l’aide d’une mire à damier. Il fallait s’en douter, le taux de contraste du Philips 32PFS5603 n’a rien d’exceptionnel, bien au contraire. La luminosité est limitée à 197 cd/m2 au centre de la dalle, et les noirs tirent vers le gris avec une valeur mesurée de 0,168 cd/m2 (plus ce chiffre est proche de zéro et plus les noirs sont profonds).
En revanche l’homogénéité est plutôt bonne et le Philips 32PFS5603 s’applique à gérer les fuites de lumières. Pour preuve, en appliquant un cache sur la dalle, nous avons mesuré un niveau de noir de 0,08 cd/m2 au-dessus, 0,077 cd/m2 sur la gauche, 0,08 cd/m2 sur la droite et 0,076 cd/m2 en dessous. Malheureusement, cela ne suffit pas à afficher autre chose qu’un taux de contraste très moyen de 1173 seulement.
La progressivité
C’est un peu mieux en matière de progressivité avec une courbe de gamma qui est globalement en phase avec celle de référence. Cette dernière représente le signal vidéo en entrée du téléviseur, auquel le signal en sortie doit être aussi fidèle que possible.
Nous avons ensuite mesuré la directivité du Philips 32PFS5603 à partir de cinq angles d’observation qui varient de 45 degrés. Ce test a pour but de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur, que vous soyez assis sur le côté ou par terre, par exemple. La luminosité passe d’un déjà très modeste 197 cd/m2 dans l’axe à seulement 78 cd/m2 à gauche et 89 cd/m2 à droite. Autant dire qu’il vaudra mieux être installé en face du téléviseur.
La directivité
Le Philips 32PFS5603 s’est plutôt bien comporté lors du test de directivité, ce qui, il faut bien l’avouer, n’a rien d’un exploit eu égard aux valeurs de luminosité relativement élevée des noirs. Celles-ci sont relativement homogènes, avec une mesure qui passe d’un niveau modeste de 0,168 cd/m2 au centre de la dalle, à 0,184 cd/m2 à gauche et de 0,237 cd/m2 à droite. La perte de contraste est néanmoins conséquente dans les angles : de 1173 dans l’axe, le taux de contraste passe à 424 à gauche et 376 à droite.
La colorimétrie
La colorimétrie affichée par le Philips 32PFS5603 est moyenne. Le couleurs manquent de richesse et comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, le téléviseur peine à couvrir le triangle EBU de référence, en particulier dans les rouges. En contrepartie, la dérive est limitée et surtout concentrée dans le bleu, sans que cela ne vienne perturber la restitution des couleurs.
L’uniformité
Les écrans de petite taille affichent généralement un meilleur niveau d’uniformité que leurs homologues de grande taille. Ce n’est pas le cas ici avec un écart d’uniformité de luminance du Philips 32PFS5603 qui est très élevé : 40 % quand il faudrait dans l’idéal afficher moins de 20 %. En divisant la dalle en 35 zones de taille égale, nous pouvons identifier celles qui affichent la luminosité minimale et maximale. Le minimum de 121 cd/m2 est atteint dans le coin inférieur droit, et le maximum de 203 cd/m2 juste à gauche du centre de la dalle.
Enfin, l’écart d’uniformité de chrominance du Philips 32PFS5603 est encore plus décevant avec un piètre Delta U’V’ de 0,0109. Plus ce chiffre est proche de zéro et plus les couleurs sont fidèles sur toute la surface de la dalle LED. On en est loin.
Conclusion
Si son format convient aux pièces les plus petites, le Philips 32PFS5603 est un téléviseur Full HD de 32 pouces qui offre le minimum syndical. Certes son prix est attrayant, mais ses performances le rendent difficilement recommandable. Rappelant les modèles d’un autre âge avec sa prise Péritel, il en garde également les stigmates avec une piètre qualité d’image qui offre au mieux un taux de contraste très moyen et des couleurs relativement fidèles, et au pire une uniformité décevante pour un modèle de cette taille.