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Test Labo du Nikon Z6 (24–70 mm) : l’option polyvalente de la marque nippone

15 janvier 2019
Par Romain Challand, Marielle Masounave
Test Labo du Nikon Z6 (24–70 mm) : l'option polyvalente de la marque nippone

En résumé

Proposition plus classique que le Z7, le Z6 de Nikon rentre directement en concurrence avec des produits tels que l’A7 III de Sony et l’EOS R de Canon. Justement, ces produits jouent dans la même cour en matière de qualité d’image, et ce sont finalement les usages, comme la vidéo, ou l’étendue du parc optique, qui pèseront dans la balance au moment du choix. Le Z6 est en tout cas un très bon boîtier, et les résultats obtenus, notamment de restitution des détails, sont excellents. Dommage que les capacités de recadrage soient un peu plus faibles au 70 mm qu’au 28 mm.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Une plage de sensibilité plus étendue que sur le Z7
  • De bonnes capacités de recadrage
  • Un appareil polyvalent, efficace dans tous types d'usages
Les moins
  • Les capacités de recadrage sont plus limitées aux longues focales
  • L'unique port XQD

Notre test détaillé

Le Nikon Z6 est le deuxième hybride plein format de Nikon à faire son entrée sur le marché, après un très convaincant Z7. Que vaut donc cet appareil photo ? Réponse dans ce test.

Le Nikon Z6 ne possède pas le même bagage technique que le Z7 (lire notre test). Il embarque un capteur CMOS de 24,5 mégapixels, un système autofocus à 273 points de détection de phase, et une sensibilité ISO qui grimpe de 100 à 51 200 ISO. La rafale atteint 12 images par seconde contre 9 sur le Z7, et le produit est animé par le même processeur d’image EXPEED 6. On y trouve aussi un écran tactile inclinable de 3,2 pouces et 2 100 000 points, un viseur OLED de 3,69 millions de points, et le Z6 a la possibilité de filmer en 4K à 30 images par seconde et en Full HD à 120 i/s.

Nikon Z6

© Labo Fnac

Ergonomie, design et fonctionnalités

La prise en main

Le Nikon Z6, sorti quelques semaines après le Z7, ne propose aucun changement esthétique par rapport à son aîné. Les différences se font en matière de composants, pas d’ergonomie. À cet égard, les Z6 et Z7 possèdent les mêmes dimensions, à savoir 134 × 100,5 × 67,5 mm, et le même poids d’environ 675 grammes avec accumulateur et carte mémoire.

Nikon Z6

© Labo Fnac

Le Z6 embarque un écran tactile de 3,2 pouces installé sur une charnière, et à la définition de 2,1 millions de points ou encore un viseur OLED de 1,27 cm (0,5 pouce) environ, affichant 3,69 millions de points. Sans être incroyable, le viseur est large, confortable, lumineux, et suffisamment fluide, tandis que la définition d’écran permet de prévisualiser confortablement les images avant d’aller dans le détail sur moniteur.

Nikon Z6

© Labo Fnac

Le Z6 se manie très bien, notamment grâce à sa poignée ergonomique bien creusée, les molettes souples, ou la disposition de la majorité des boutons de réglages rapides sur la droite de l’appareil. Nikon installe des touches Fn1 et Fn2 sur la droite de la monture, tombant sous les doigts de la main droite, mais celles-ci sont un peu molles, et le débat est permis sur la pertinence de celles-ci par rapport à des touches paramétrables plus classiquement installées côté écran. L’écran de contrôle est évidemment un plus pour la gestion rapide de certains réglages ou la visualisation du niveau de batterie restante et du nombre de clichés possibles.

Nikon Z6

© Labo Fnac

On apprécie également la présence d’un joystick physique, élément indispensable sur un boîtier de ce calibre, ainsi que d’une touche permettant de basculer directement du mode photo au mode vidéo. Bon point également : la batterie Li-ion EN-EL15b est la même que sur la plupart des anciens appareils de la marque.

Connectiques

Le Z6, comme son aîné, possède un unique logement pour carte XQD caché sous la trappe située au niveau du pouce. La connectique est sinon assez complète, puisqu’elle comprend une sortie HDMI Type C, une prise USB Type C, une prise casque (3,5 mm), une prise microphone, et un connecteur télécommande. Pour le sans-fil, le Z6 propose le Wi-Fi 802.11 b/g/n/a/ac et le Bluetooth 4.2, et le boîtier se pilote assez aisément avec Snapbridge, l’application mobile disponible sur iOS et Android. Pour la connexion à distance à un ordinateur, ou même la connexion filaire, la configuration n’est pas des plus simples, et on ne peut que conseiller de ne pas perdre son lecteur de cartes XQD.

Nikon Z6

© Labo Fnac

Résolution

Rappelons que contrairement au Nikon Z7 qui propose un capteur CMOS plein format de 45,7 millions de pixels, le Nikon Z6 embarque un capteur de 24,5 mégapixels qui permet d’obtenir une plage de sensibilité allant de 100 à 51200 ou encore une rafale à 12 images par seconde. En matière de résolution, le Z6 promet moins que son aîné, et se montre donc logiquement moins performant que celui-ci, bien qu’il présente lui aussi de très bons résultats sur nos tests.

Éprouvé avec le nouvel objectif NIKKOR Z 24-70mm f/4 S, le Nikon Z6 a obtenu de bons résultats sur nos tests, particulièrement au 28 mm où le boîtier permet jusqu’à 68 % de recadrage, c’est-à-dire de conserver un tiers de l’image seulement si nécessaire. Au 50 et au 70 mm, la possibilité de recadrage baisse crescendo à 59 puis 51 %, ce qui reste tout de même suffisant pour la plupart des usages.

On remarque également que le boîtier offre d’excellents résultats en matière de centrage et d’homogénéité des images. Là aussi, les résultats sont meilleurs au 28 mm, où le delta entre la résolution moyenne au centre et sur les bords est le plus faible. C’est au 70 mm qu’il est en revanche le plus élevé. Sur des usages typiques, on peut dire que le système testé se montre un peu plus performant en photographie de paysage au grand-angle qu’en photographie de portrait.

Restitution des détails

Pour évaluer la sensibilité, nous soumettons notre scène test aux appareils photo afin d’évaluer leur niveau de restitution des détails en situation. Cette scène test se compose de modules avec différentes matières, textures et couleurs, tandis que la situation choisie correspond à un niveau d’éclairement moyen (500 Lux), équivalent à celui d’un salon en lumière tamisée.

NIKON Z6

© Labo Fnac

Testé avec NIKKOR Z 24-70mm f/4 S, rappelons-le, ce boîtier se montre comme attendu très convaincant. La plupart des situations de notre scène test ne posent aucun problème à l’appareil, qui restitue très bien les matières comme le cuir, les minéraux, ou encore les trames de tissus et la végétation. C’est logiquement au 28 mm qu’on observe le plus de détails, la restitution se montrant légèrement moins précise à mesure que la focale augmente.

NIKON Z6

© Labo Fnac

On peut oser la comparaison avec le Sony A7 III, passé récemment par notre laboratoire lui aussi. Mises côte à côte, les images produites en mode programme avec les réglages automatiques des appareils sont presque similaires. Le texte est à chaque fois lisible jusqu’au corps 6 au moins, et les dégradés de blanc ou de gris sont du même niveau. Seul le traitement colorimétrique varie évidemment selon la marque, et les images produites par le Z6 sont légèrement plus saturées que sur l’A7 III.

Qualités optiques

Sur notre protocole de test, on ne relève aucun défaut significatif, que ce soit en matière d’astigmatisme, de distorsion géométrique ou d’aberrations chromatiques. Le premier zoom 24-70 mm du système Nikon Z est donc convaincant.

Vidéo

En matière de vidéo, le Z6 possède le même bagage technique que le Z7. Il permet la captation vidéo en 4K à 30 images par seconde sans recadrage ou en Full HD à 120 ips (et avec recadrage). Nikon introduit sur ses hybrides le profil de couleur N-Log, et offre une sortie vidéo HDMI 4:2:2 10 bits. Comme nous le disions lors du test du Z7, c’est effectivement mieux que sa concurrence immédiate – à savoir Canon et l’EOS R -, et cela propose une alternative intéressante à un produit comme le GH5, particulièrement plébiscité sur les petites productions.

Galerie d’images

Conclusion

Proposition plus classique que le Z7, le Z6 de Nikon rentre directement en concurrence avec des produits tels que l’A7 III de Sony et l’EOS R de Canon. Justement, ces produits jouent dans la même cour en matière de qualité d’image, et ce sont finalement les usages, comme la vidéo, ou l’étendue du parc optique, qui pèseront dans la balance au moment du choix. Le Z6 est en tout cas un très bon boîtier, et les résultats obtenus, notamment de restitution des détails, sont excellents. Dommage que les capacités de recadrage soient un peu plus faibles au 70 mm qu’au 28 mm.

Article rédigé par
Romain Challand
Romain Challand
Journaliste
Marielle Masounave
Marielle Masounave
Responsable des tests photo