Le Riff Wireless de Skullcandy, version Bluetooth du casque Riff on-ear, est passé par notre Labo pour une série de tests techniques. Que vaut donc ce casque d’entrée de gamme ? Réponse ici.
En résumé
Le Skullcandy Riff Wireless est un produit intéressant à plus d’un égard. D’abord, il offre un une expérience Bluetooth pour un prix contenu, certes au prix de quelques sacrifices, comme une conception peu travaillée, des matériaux allégés, ou l’impossibilité d’y brancher un câble jack. Mais il se montre globalement assez convaincant du côté de la qualité audio, même si la forte accentuation des basses pourra déplaire à certains, d’autant qu’aucun égaliseur n’est fourni par le biais d’une application. Toutefois, le signal audio est restitué sur un large spectre, la distorsion est assez faible et, pour un casque supra-aural, les mesures de perturbation acoustique relevées par notre Labo sont très bonnes. Ne disposant pas de technologie de réduction active du bruit, le Riff s’en remet à l’isolation passive, mais celle-ci n’est que très peu efficace dans les graves, alors qu’elle est convaincante dans les aigus. Pour un petit casque, l’autonomie est plutôt satisfaisante aussi avec 12 heures d’endurance environ.
Note technique
Les plus et les moins
- Très bonne sensibilité
- Écouteurs moelleux et plutôt confortables
- Peu de perturbation acoustique
- Des graves très prononcées
- Manque d'isolation dans les graves
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Le Skullcandy Riff Wireless est un casque qui s’adresse clairement à un jeune public, et il y a des signes qui ne trompent pas. La marque est de toute façon inspirée d’un univers très adolescent, coloré, pop/rock/punk, et on lui trouverait volontiers un peu d’héritage émo. Il faut dire que le logo “tête de mort” qui caractérise l’objet est là pour nous donner envie de réécouter du YellowCard ou du Panic! at the Disco (ou pas). Et même s’il est assez discret, ce Riff Wireless est dans cette veine.
On y trouve d’abord un crâne dessiné de chaque côté de l’arceau, en vert sur notre version, tandis que les oreillettes sont habillées d’une mousse plutôt originale. Elle est en effet recouverte d’un revêtement “troué” qui laisse apparaître une mousse d’un coloris différent. Cette originalité ne semble toutefois pas avoir de particularité acoustique, et c’est donc uniquement affaire de look. Le casque est de type supra-aural, c’est-à-dire que les oreillettes sont posées directement sur les oreilles. Muni de coussinets très moelleux, le Riff Wireless est d’ailleurs plutôt agréable à porter, à la condition que vous ayez une bonne épaisseur de cheveux. Si les coussinets sont moelleux, ce n’est pas le cas de l’arceau qui est une pièce de plastique brut. Aucun revêtement n’y est installé et les crânes chauves devraient logiquement le détester.
Proposé à bas prix, le Riff Wireless fait effectivement de grosses concessions sur le design. Tout est de plastique fait et est très rigide. L’avantage du casque réside dans sa légèreté et son format pliable, qui permet de le ranger assez facilement. Enfin, il faudra vous procurer de quoi le ranger, car aucune pochette n’est prévue.
Quand Skullcandy dit que son produit est Wireless, il faut le prendre au pied de la lettre. En effet, le casque ne propose pas de sortie jack 3,5 mm, et il n’est donc pas possible d’écouter la musique quand la batterie est à plat. Voilà qui risque d’en freiner certains, mais rappelons qu’il existe une version avec câble, mais sans Bluetooth de ce même casque. Seuls un port USB et des touches de volume sont disposés sur le casque.
Enfin, le Skullcandy Riff Wireless affiche un poids de 161 grammes, et exerce une force d’appui de 450 grammes-force. C’est suffisant pour une utilisation longue durée assez confortable.
La qualité audio
On le répète à chaque test d’un produit Skullcandy, la marque aime bien les basses très marquées, et elle le montre une fois de plus avec ce casque. Avec le précédent modèle du constructeur passé par notre labo, le Crusher 360, celui-ci s’était essayé à un système de vibrations sur les basses, censé fournir une expérience sensorielle améliorée. Ici, rien de tout ça, et le casque est tout ce qu’il y a de plus basique.
On relève donc une forte accentuation des basses, avec des niveaux de +14 dB à 50 Hz ou +10 dB à 100 Hz, qui reste perceptible jusqu’à 200 Hz. Dans les bas médiums et les médiums, le rendu audio est bien plus linéaire avec des niveaux qui tournent autour des 0 dB jusqu’à 3,15 kHz au moins. Ensuite, les aigus et extrêmes aigus s’affaissent doucement jusqu’à disparaître autour de 12,5 kHz. Vu le positionnement tarifaire du produit, difficile de se plaindre de la restitution du signal qui est plutôt honnête malgré cette signature sonore particulière.
En plus il faut noter que le casque n’affiche que peu de distorsion, hormis une légère faiblesse à 200 Hz, comme c’est régulièrement le cas sur les casques sans fil. La sensibilité moyenne est quant à elle de 84 mV, ce qui est excellent. Enfin, la latence Bluetooth est de 165 ms, ce qui permet de regarder sereinement une vidéo sans percevoir un décalage entre le son et les mouvements de bouche des personnages, par exemple.
L’isolation (passive)
Modèle d’entrée de gamme oblige, le Riff Wireless n’est pas équipé d’un système de réduction de bruit active. Il faut simplement compter sur l’isolation passive, c’est-à-dire celle qui découle directement du format du produit, de sa conception, ou encore des matériaux utilisés. Cette isolation est assez moyenne, notamment dans les graves et les médiums où nos oreilles perçoivent très facilement les bruits de pas ou les voix, par exemple.
Perturbation acoustique
Avec son format supra-aural, on aurait pu s’attendre à ce que le Riff Wireless n’excelle pas en matière de perturbation acoustique, en laissant trop de son filtrer vers l’extérieur. Mais bien au contraire, une fois porté, le casque ne gêne absolument l’entourage immédiat. Il peut donc être utilisé dans un environnement calme sans crainte.
Autonomie
Sur notre protocole de test, nous avons relevé une autonomie de 11 heures et 25 minutes, ce qui correspond à peu près au chiffre donné par le constructeur (12 heures). Le temps de charge est de 3 heures pour atteindre 100 %.
Conclusion
Le Skullcandy Riff Wireless est un produit intéressant à plus d’un égard. D’abord, il offre un une expérience Bluetooth pour un prix contenu, certes au prix de quelques sacrifices, comme une conception peu travaillée, des matériaux allégés, ou l’impossibilité d’y brancher un câble jack. Mais il se montre globalement assez convaincant du côté de la qualité audio, même si la forte accentuation des basses pourra déplaire à certains, d’autant qu’aucun égaliseur n’est fourni par le biais d’une application. Toutefois, le signal audio est restitué sur un large spectre, la distorsion est assez faible et, pour un casque supra-aural, les mesures de perturbation acoustique relevées par notre Labo sont très bonnes. Ne disposant pas de technologie de réduction active du bruit, le Riff s’en remet à l’isolation passive, mais celle-ci n’est que très peu efficace dans les graves, alors qu’elle est convaincante dans les aigus. Pour un petit casque, l’autonomie est plutôt satisfaisante aussi avec 12 heures d’endurance environ.