Du neuf pour la gamme The Frame qui gagne une nouvelle interface Art et qui bénéficie désormais du nouveau boitier One Connect. La qualité d’affichage est-elle elle aussi au rendez-vous ? Nous avons soumis l’UE55L03N à notre banc d’essai pour le savoir.
En résumé
Excellente cuvée que cette édition 2018 du Samsung Frame UE55LS03. La fonction Art évolue dans le bon sens pour faciliter la recherche d’œuvres parmi les milliers qui sont proposées. Mieux, l’utilisateur peut désormais les faire défiler tout comme les photos de son choix, à l’instar d’un cadre photo numérique. Le nouveau boîtier One Connect fera le bonheur de tous ceux qui désirent installer le téléviseur sur un mur en intégrant désormais l’alimentation pour ne plus laisser apparaitre qu’un seul et unique câble. Dernière raison et pas des moindres de choisir cette version 2018, la qualité d’image progresse notamment en matière de luminosité et de contraste, malgré une colorimétrie légèrement en retrait.
Note technique
Les plus et les moins
- Le design original et réussi
- Le mode Art
- Le taux de contraste
- Les angles de vision
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Avec la série The Frame, Samsung propose sans conteste une gamme de téléviseurs parmi les plus séduisants actuellement. Rappelons le concept : il s’agit de modèles qui mettent l’accent sur le design. Les TV sont conçus pour se confondre avec un tableau qui serait tout simplement accroché au mur.
Inaugurée en 2017, la série The Frame gagne une nouvelle version 2018 qui ne change pas en apparence. Plutôt épais, le Frame arbore un cadre en bois (ou en aluminium de différentes couleurs selon les versions) comme n’importe quel cadre photo ou tableau. D’ailleurs, si vous l’entourez d’œuvres ou de photos perso, l’illusion est alors parfaite. En effet, vous pouvez afficher une œuvre parmi les milliers proposées par Samsung, vos photos ou un mélange des deux. Car c’est l’une des nouveautés de la gamme 2018, l’interface Frame évolue avec une vue plus adaptée à la richesse du catalogue. De plus, il est désormais possible d’utiliser le téléviseur comme un cadre photo en alternant les images, chose que Samsung n’autorisait pas avec la précédente version, arguant qu’il s’agissait de ressembler à un vrai cadre photo. Enfin, l’utilisateur a également la possibilité de créer une liste d’œuvres et de clichés qui s’afficheront régulièrement sur le téléviseur lorsque celui-ci est en mode Frame.
Autre nouveauté par rapport à la version 2017, le Frame emprunte le dernier boîtier One Connect qui équipe également la gamme QLED 2018. Alors qu’il fallait auparavant faire avec le câble d’alimentation de celui dédié à l’audio/vidéo, un seul et unique câble remplace maintenant les deux. L’installation au mur est d’autant plus simple qu’il n’y a donc (presque) plus rien à cacher, le petit câble étant suffisamment discret.
Le boîtier One Connect prend logiquement de l’embonpoint, car il intègre l’alimentation du téléviseur. Pas de quoi fouetter un chat pour autant, et il est aisé de le dissimuler dans un meuble. Il intègre quatre entrées HDMI 2.0, trois ports USB, dont deux 5V/0,5A et un 5V/1A, une sortie audio numérique optique, des prises antennes, un port Ethernet RJ45 et un connecteur CI+. Le Frame est bien entendu équipé de connexions sans fil, à savoir le Bluetooth et le Wi-Fi.
Le téléviseur est livré avec deux pieds en métal et un système de fixation pour l’accrocher au mur. Mais si vous préférez le laisser posé sur un meuble, les pieds restent espacés de sorte que même un 65 pouces peut prendre place sur une largeur modeste. Notez qu’outre des modèles de 43, 55 et 65 pouces, une nouvelle version de 49 pouces est également au catalogue.
La télécommande permet de piloter le téléviseur même si le boîtier One Connect n’est pas visible. Elle affiche un nombre très réduit de boutons qui permettent néanmoins d’accéder à toutes les fonctionnalités de The Frame. Ce dernier bénéficie bien entendu du système d’exploitation Tizen à l’instar de la gamme QLED, là encore. Un bon choix tant celui-ci est à la fois pratique et facile à utiliser. Les principaux services de vidéo à la demande (Netflix, YouTube, CanalPlay, etc.) sont au rendez-vous, et l’interface SmartHub va même jusqu’à offrir des suggestions contextuelles. Samsung propose en outre de contrôler des objets connectés directement depuis le téléviseur, mais nous n’avons pas eu l’occasion de tester cette fonctionnalité.
Les contrastes
Nous avions testé la version 2017 de ce Samsung Frame. L’occasion de le comparer à cette nouvelle mouture UE55LS03N, avec d’abord une mesure d’homogénéité suivie d’une mesure de zonage à l’aide d’une mire à damier.
S’il affiche toujours une luminosité moindre que les modèles QLED du constructeur – les Frame sont bien des modèles LED -, le Frame 2018 fait tout de même mieux que son prédécesseur en affichant 312 cd/m2 contre 230 cd/m2. En revanche, il fait un peu moins bien dans les noirs, puisque nous avons relevé un niveau minimal de 0,051 cd/m2 contre 0,038 cd/m2 pour le modèle de l’an dernier. Attention, cela reste néanmoins très correct.
Lors de la mesure de zonage, nous avons noté un taux de contraste en net progression. Le rapport du blanc sur le noir passe en effet de 2690 à 6118. En la matière, le Samsung UE55LS03N 2018 fait donc bien mieux que le modèle de l’année précédente.
La progressivité
Pour le test de progressivité, nous mesurons d’une part le gamma, et d’autre part la directivité. La mesure de gamma permet de relever le niveau de lumière émis par l’écran en fonction du niveau de pilotage de la dalle. La mesure de directivité correspond à cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés. Nous simulons ainsi les différentes positions d’observation du téléviseur.
Comme l’an dernier, la courbe de gamma du Samsung UE55LS03N 2018 recouvre presque parfaitement celle du signal d’entrée. La perte de luminosité est toutefois plus marquée ici, avec 312 cd/m2 au centre de l’image, 91 cd/m2 à droite et 88 cd/m2 à gauche. Mieux vaut être installé dans l’axe du téléviseur pour bénéficier d’une qualité d’image optimale.
La directivité
Le test de directivité a pour but d’évaluer la dérive en couleur en fonction du point d’observation. Pour ce faire, la luminosité est réglée sur la valeur maximale et elle ne varie pas durant les mesures. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Pas de changement là non plus par rapport à la génération précédente du Frame. Nous avons relevé un niveau de noir de 0,051 cd/m2 au centre, de 0,178 cd/m2 à gauche et de 0,177 cd/m2 à droite. Le ratio du blanc sur le noir (le taux de contraste) chute également de 6118 dans l’axe, à 494 à gauche et de 514 à droite. Pour qui est assis sur le côté, les fuites dans le noir et la perte de contraste sont suffisamment importantes pour affecter le rendu à 45 degrés, c’est-à-dire pour un spectateur assis sur le côté de l’écran.
La colorimétrie
Le Samsung UE55LS03N (2018) couvre largement l’espace colorimétrique de référence EBU dans le rouge et le vert. Il souffre néanmoins d’une petite faiblesse dans le bleu, où l’on repère un léger décalage. La colorimétrie reste donc très bonne, mais un ton en dessous du modèle de 2017.
L’uniformité
Pour mesurer l’uniformité du Samsung UE55LS03N, nous évaluons les écarts de luminance et de chrominance. La perte de lumière est similaire entre les modèles 2017 et 2018, le premier affichant un écart d’uniformité de luminance de 31 % et le second de 33 %. Ils se situent dans un mouchoir de poche, donc. Le niveau le plus faible relevé pour cette édition 2018 se trouve en haut à droite de la dalle avec 193 cd/m2. À l’inverse, le niveau le plus élevé est de 287 cd/m2, en plein milieu de l’écran.
Enfin, l’écart d’uniformité de chrominance est pratiquement inchangé, avec un delta U’V’ de 0 0066 (0,0063 pour le modèle 2017).
Conclusion
Excellente cuvée que cette édition 2018 du Samsung Frame UE55LS03. La fonction Art évolue dans le bon sens pour faciliter la recherche d’œuvres parmi les milliers qui sont proposées. Mieux, l’utilisateur peut désormais les faire défiler tout comme les photos de son choix, à l’instar d’un cadre photo numérique. Le nouveau boîtier One Connect fera le bonheur de tous ceux qui désirent installer le téléviseur sur un mur en intégrant désormais l’alimentation pour ne plus laisser apparaitre qu’un seul et unique câble. Dernière raison et pas des moindres de choisir cette version 2018, la qualité d’image progresse notamment en matière de luminosité et de contraste, malgré une colorimétrie légèrement en retrait.