La gamme Q9 représente le nec plus ultra de Samsung en matière de téléviseur 4K UHD QLED. Ce modèle de 65 pouces est-il capable de rivaliser avec un concurrent à dalle OLED ? La réponse après le passage du Samsung QE65Q9FNA au sein de notre Labo.
En résumé
Avec le QE65Q9F, Samsung ambitionne de rivaliser avec les téléviseurs OLED de 65 pouces. Un objectif qui est bel et bien atteint en matière de taux de contraste et de profondeurs des noirs. Et le téléviseur fait même largement mieux avec une luminosité extrêmement élevée. Cependant la technologie OLED reprend le dessus quand on s’intéresse plus particulièrement à la richesse des couleurs et aux angles de vision. reste des aspects pratiques tels que ce câble unique relié au boîtier One Connect, ou encore le système Tizen, qui font de ce Samsung QE65Q9F un téléviseur hautement recommandable.
Note technique
Les plus et les moins
- Le taux de contraste digne d’un téléviseur OLED
- La luminosité extrêmement élevée
- Les noirs profonds
- Un câble unique y compris pour l’alimentation électrique
- L’interface Tizen
- La colorimétrie
- Les angles de visions perfectibles
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Après avoir testé la version de 55 pouces du Q9F, nous nous sommes cette fois intéressés à son grand frère de 65 pouces, en attendant d’aller se frotter à l’imposante version 75 pouces de ce modèle. Un bel appareil au design soigné qui reprend les quatre bords très fins caractérisant la gamme QLED de 2018.
Malgré sa diagonale de 65 pouces, le téléviseur repose sur un support suffisamment étroit pour qu’il repose sur un petit meuble, à condition que celui-ci soit suffisamment profond. Notez qu’en proposant un pied droit, Samsung autorise l’installation d’une barre son devant le téléviseur. Celui-ci est suffisamment haut pour que l’image ne soit pas obstruée.
Avantage de cette gamme QLED 2018, le boîtier One Connect intègre désormais l’alimentation électrique du téléviseur qui est donc globalement un moniteur déporté. Il est simplement relié par un câble unique qui fait transiter à la fois les signaux audio/vidéo et le courant. Installé sur un mur, le téléviseur ne nécessite essentiellement que la fixation d’un support.
Le boîtier One Connect version 2018 est pratiquement deux fois plus épais que son prédécesseur, mais il reste suffisamment petit pour être rangé facilement dans un meuble à l’abri des yeux (et de la poussière). La connectique comprend quatre entrées HDMI 2.0a compatibles HDR10, HDR10+ et une compatible ARC, trois ports USB dont un 3.0, une sortie audio optique, un port Ethernet Gigabit, et un port CI+.
La gamme QLED 2018 dispose en outre d’un nouveau mode Ambiant qui permet d’intégrer le téléviseur dans votre intérieur. Lorsqu’il n’est pas utilisé, il peut afficher des informations telles que l’heure ou la météo, mais aussi se fondre dans le décor tel un caméléon. Pour ce faire, il suffit de le prendre en photo dans son environnement avec un smartphone et le téléviseur affichera la même image que l’arrière-plan. Il est également possible d’utiliser le mode Photo pour afficher le cliché de votre choix.
Le système d’exploitation Tizen évolue quant à lui légèrement avec des icônes redessinées et plus modernes. Pour le reste, l’interface ne change pas et c’est tant mieux, tant celle-ci s’avère pratique et simple à appréhender même pour un novice. La configuration est d’autant plus simple qu’à l’instar des téléviseurs Android TV, il est possible d’utiliser son smartphone pour la mener à bien. Vos applications préférées sont ainsi automatiquement installées et vous n’aurez plus besoin de saisir vos identifiants ni vos mots de passe, par exemple.
Samsung propose aussi de contrôler les objets connectés directement à partir du téléviseur via SmartThings. Nous n’avons pas été en mesure de tester cette application, mais sachez qu’elle permet théoriquement de piloter une grande variété d’appareils tels qu’une caméra de vidéosurveillance, dont l’image pourra s’afficher en plein écran, des ampoules connectées installées à la maison, ou encore une machine à laver ou un climatiseur de la marque.
Le Samsung QE65Q9FN bénéficie de la technologie Direct LED connue chez Samsung sous le nom de Direct Full Array Elite. Il s’agit ici d’un modèle 4K UHD et HDR de 65 pouces que le constructeur n’hésite pas à qualifier d’alternative à l’OLED. Et ce non seulement en termes de qualité d’image, mais également avec une longévité plus importante grâce à l’utilisation de matériaux inorganiques. Le nouveau processeur vidéo Q Mastering Engine est censé améliorer la prévision et la fluidité des images et le téléviseur est désormais compatible avec les technologies G-Sync et Freesync pour garantir l’affichage des jeux vidéo. Enfin, le Samsung QE65Q9FN prend en charge les formats HDR10 et HDR10+ et il devrait être compatible Dolby Vision quand la mise à jour sera disponible.
Les contrastes
Comme son petit frère de 55 pouces, nous avons soumis ce modèle à nos tests d’homogénéité et de zonage à l’aide d’une mire à damier, le tout afin d’évaluer le contraste. Si son petit frère affiche une luminosité impressionnante de 544 cd/m2, le QE65Q9F va vous obliger à sortir les lunettes de soleil avec ses 703 cd/m2 relevés pendant nos tests. Les noirs sont du même acabit et bel et bien du niveau d’un téléviseur OLED, avec 0,007 cd/m2 (contre 0,028 cd/m2 pour le QE55Q9F).
Les fuites de lumière sont inexistantes là aussi, avec 0,005 cd/m2 aux quatre coins de la dalle. C’est excellent et le contraste s’en ressent : nous avons relevé un taux de 100 429, du jamais vu sur un téléviseur LED.
La progressivité
Pour le test de progressivité, nous nous intéressons d’abord à la courbe de gamma du téléviseur. Celle-ci affiche une progression linéaire dans les gris moyens légèrement en dessous de la référence. Ce qui ne l’empêche pas de coller parfaitement à la courbe de référence dans les fortes lumières avec un niveau de pratiquement 650 cd/m2 en haut de progression.
La deuxième partie du test de progressivité consiste dans des mesures de directivité. Pour ce faire, nous avons recours à cinq zones d’observation avec un angle qui varie de 45 degrés afin de simuler les différentes positions d’observation du téléviseur (en face, à droite et à gauche). Comme on l’a vu plus haut, la luminosité mesurée au centre de l’image est de 703 cd/m2. Celle-ci s’écroule à 228 cd/m2 à gauche et 238 cd/m2 à droite, preuve qu’il s’agit toujours de la technologie LED qui impose de rester dans l’axe pour bénéficier d’une qualité d’image optimale.
La directivité
Le test de directivité, réalisé dans le mode d’affichage standard du téléviseur, a pour but d’évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. La luminosité est donc réglée sur la valeur maximale autorisée par ledit mode standard pendant toute la durée du test et le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes. Il est donc possible qu’en mode dynamique, par exemple, la luminosité puisse surpasser les résultats que nous avons obtenus.
Le niveau de noir perd lui aussi de sa superbe dans les angles, même s’il reste excellent, avec 0,02 cd/m2 à gauche et à droite de la dalle contre 0,007 cd/m2 au centre. Ce résultat convainc d’autant plus que le niveau de blanc est particulièrement élevé. Le contraste (rapport du blanc sur le noir) chute également de 100 429 à 11400 à gauche et 11900 à droite. Des valeurs qui illustrent l’excellence atteinte par la technologie LCD, et qui restent encore bien meilleures que de très nombreux téléviseurs LED sur le marché aujourd’hui.
La colorimétrie
Sur le papier, la technologie QLED permet de restituer une grande richesse des couleurs à l’instar de l’OLED. Et si la colorimétrie du Samsung QE65Q9F est très bonne, le téléviseur ne peut pas rivaliser avec les modèles dotés de la technologie concurrente. En effet, l’espace colorimétrique est plus étroit ici notamment dans les bleus qui manquent de richesse, contrairement aux rouges et verts. Le téléviseur atteint toutefois pratiquement 100 % de l’espace DCI-P3, ce qui compte parmi les arguments phares des fabricants d’aujourd’hui.
L’uniformité
Enfin, nous évaluons l’uniformité du téléviseur à partir des écarts de luminance et de chrominance. Tout en gardant à l’esprit que ce test met généralement à mal les téléviseurs de grande taille. Pour autant, l’écart d’uniformité de luminance est excellent à seulement 23 % (contre 22 % pour la version 55 pouces du Q9F).
En divisant la surface de la dalle en 35 zones, nous avons pu relever un niveau de blanc maximum de 656 cd/m2 sur la gauche du centre de la dalle, et un minimum de 507 cd/m2 dans le coin en bas à droite. Dans tous les cas, la luminosité est tellement élevée que bien malin qui pourra voir la différence. En revanche l’écart d’uniformité de chrominance est lui plus moyen venant ainsi grever la note d’uniformité globale. Nous avons relevé un delta U’V’ de 0,0076.
Conclusion
Avec le QE65Q9F, Samsung ambitionne de rivaliser avec les téléviseurs OLED de 65 pouces. Un objectif qui est bel et bien atteint en matière de taux de contraste et de profondeurs des noirs. Et le téléviseur fait même largement mieux avec une luminosité extrêmement élevée. Cependant la technologie OLED reprend le dessus quand on s’intéresse plus particulièrement à la richesse des couleurs et aux angles de vision. reste des aspects pratiques tels que ce câble unique relié au boîtier One Connect, ou encore le système Tizen, qui font de ce Samsung QE65Q9F un téléviseur hautement recommandable.