Commercialisé à moins de 200 euros, le Thomson 32HD5506 est destiné aux appartements les plus modestes ou à une pièce secondaire. Mais en vaut-il vraiment la peine ? Nous l’avons soumis à notre batterie de tests Labo pour le déterminer.
En résumé
Pas de miracle pour ce Thomson 32HD5506. Si son prix est particulièrement intéressant pour un second équipement, la qualité n’est pas au rendez-vous. Son taux de contraste fait certes illusion, mais le manque d’uniformité de sa dalle et surtout sa colorimétrie défaillante n’incitent guère à le recommander, même à moins de 200 euros.
Note technique
Les plus et les moins
- Le taux de contraste
- Le prix
- La fidélité des couleurs
- La directivité très marquée du contraste
- L’uniformité de la dalle LCD
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Pour qui n’a besoin que d’un téléviseur d’appoint, le Thomson 32HD5506 est une proposition intéressante sur le papier. À condition de n’avoir que faire de la 4K UHD ou d’un grand écran. Son design est classique : il montre des bords relativement épais et son maintien est assuré par deux pieds intégrés pratiquement à l’extrémité de son cadre inférieur. Forcément, à ce niveau de prix, il ne faut pas s’attendre à une finition en aluminium et les plastiques durs prévalent.
La connectique va à l’essentiel. Elle se compose de deux entrées HDMI 1.4 seulement (normal pour une dalle de 1366 x 768 pixels). À cela s’ajoutent un port USB, une sortie audio numérique optique, une prise casque, un port PCMCIA, les entrées antenne/satellite, sans oublier un port Ethernet RJ45.
Car oui, il s’agit bel et bien d’un téléviseur connecté qui pourra aussi être intégré dans un réseau local par le biais du Wi-Fi. La partie audio est assurée par deux haut-parleurs de 5 watts chacun et le Thomson 32HD5506 prend en charge le format Dolby Digital Plus pour une diffusion multicanal hertzienne.
Enfin, côté logiciel, point d’Android TV ni de système d’exploitation avancé, mais une solution simple basée sur Linux qui permet notamment d’accéder à YouTube et même à Netflix.
Les contrastes
Le Thomson 32HD5506 est un téléviseur de 32 pouces (81 cm) au format 16/9. Point de Full HD ici et encore moins de 4K, mais simplement une résolution native de 1366 x 768 pixels. N’espérez pas non plus profiter du HDR ni d’autres raffinements de ce type. Pour ce prix, difficile néanmoins de faire la fine bouche… Le constructeur annonce quoi qu’il en soit une luminosité de 210 cd/m2, mais qu’en est-il dans la réalité ?
Nous avons mesuré un niveau de blanc de 193 cd/m2 au centre de la dalle, soit moins que ce que promet Thomson sur sa fiche technique. Ceci étant, le niveau de noir est relativement correct pour cette gamme de prix : il s’établit à 0,042 cd/m2. Le 32HD5506 ne se débrouille pas trop mal non plus au niveau des fuites de lumières. Ainsi, les niveaux de noir relevés sont de 0,019 cd/m2 en haut de la dalle, 0,018 cd/m2 à gauche, 0,021 cd/m2 à droite et 0,02 cd/m2 en bas.
Au final, le rapport mesuré du blanc sur le noir du Thomson 32HD5506 est de 4595. Pas extraordinaire, mais pas ridicule pour autant sur un téléviseur de 32 pouces à moins de 200 euros. Malheureusement, les bonnes nouvelles s’arrêtent là.
La progressivité
Nous pouvons évaluer la progressivité d’un téléviseur en analysant sa courbe de gamma. Si cette dernière est conforme au signal d’entrée, la directivité n’est pas le grand fort du 32HD5506. En effet, le niveau de blanc relevé au centre de la dalle est de 193 cd/m2. Il est de 111 cd/m2 sur les côtés droit et gauche.
La directivité
Pour détecter une éventuelle dérive colorimétrique, nous faisons varier le point d’observation du téléviseur. La luminosité ici est réglée en mode standard.
Le niveau de noir, qui est correct dans l’axe (0,042 cd/m2), s’écroule complètement sur les côtés : 0,358 cd/m2 à gauche et 0,366 cd/m2 à droite. Dans la foulée, le contraste n’est plus qu’un vague concept. Il passe de 4595 au centre de la dalle à 310 à gauche et 303 à droite. Autant dire que le pauvre téléspectateur assis sur le côté du 32HD5506 ne verra pas grand-chose.
La colorimétrie
Le Thomson 32HD5506 n’est pas en mesure de couvrir l’espace colorimétrique de référence. En résultent des couleurs bien pauvres. Pour ne rien arranger, on note également une dérive des couleurs dans le bleu, dans le rouge, et dans une moindre mesure dans le vert.
L’uniformité
Par ailleurs, nous nous intéressons à l’uniformité de la dalle de 32 pouces du Thomson 32HD5506. Le téléviseur affiche un écart d’uniformité de luminance très contenu, mesuré à 28 % seulement. Hélas, l’écart de chrominance est beaucoup trop important (Delta U’V’ de 0,0091).
Enfin, nous effectuons des relevés de luminosité en divisant la dalle en 35 zones identiques. Contre toute attente, le maximum est atteint tout en bas et au centre de la dalle du téléviseur avec un niveau de 180 cd/m2. Le minimum se situe en bas à droite avec 129 cd/m2, mais d’autres zones oscillent également autour de la même valeur aux quatre coins du Thomson 32HD5506.
Conclusion
Pas de miracle pour ce Thomson 32HD5506. Si son prix est particulièrement intéressant pour un second équipement, la qualité n’est pas au rendez-vous. Son taux de contraste fait certes illusion, mais le manque d’uniformité de sa dalle et surtout sa colorimétrie défaillante n’incitent guère à le recommander, même à moins de 200 euros.