En résumé
Avec son RX100 VI, Sony renouvelle son compact expert avec une nouvelle approche, celle d’un zoom moins lumineux mais à l’amplitude plus étendue. Un argument de poids pour ceux qui souhaitent faire de ce RX100 un compagnon de voyage à glisser dans la poche. Un zoom de grande amplitude que la marque parvient d’ailleurs à placer dans un boîtier aux dimensions à peine changées. Le RX100 VI propose des performances étonnantes pour son gabarit, avec notamment l’enregistrement vidéo en 4K à 25 im/s, une rafale (théorique) à 24 im/s en RAW + JPEG, ou une mise au point très rapide et un mode Eye AF très efficace. Nos mesures labo ont également montré les excellentes aptitudes du boîtier en matière de résolution et d’homogénéité, tandis que la restitution des détails est très bonne à pleine ouverture. Celle-ci s’avère toutefois moins convaincante au fur et à mesure que la focale augmente, et que par conséquent, l’ouverture se réduit et la sensibilité augmente. Il s’agit quoi qu’il en soit d’un remarquable appareil photo, qui se révèle tout à la fois ultra compact, léger, intuitif, performant et idéal pour immortaliser de beaux voyages ou de belles randonnées, qu’on soit débutant ou non.
Note technique
Les plus et les moins
- Un format ultra-compact
- D'excellentes performances
- Simplicité d'utilisation
- Grande qualité d'images
- Moins de détails restitués à mesure que la focale augmente
- Zoom moins lumineux que sur les précédentes versions
Notre test détaillé
Sony continue d’étoffer son catalogue de compacts experts. Moins d’un an après l’officialisation du RX100 V, la marque nippone propose ainsi une nouvelle version du boîtier, estampillée RX100 VI. Un produit mis à l’épreuve de notre labo.
Le RX100 sixième du nom s’attaque à un angle encore inédit sur cette gamme de compacts experts de Sony : celui du zoom de grande amplitude. Le constructeur y a en effet intégré un objectif Zeiss Vario-Sonnar T* 24-200 mm F2.8 – F4.5 qu’il associe à son habituel capteur Exmor RS de 1 pouce (20,1 mégapixels) avec DRAM soudée pour en augmenter la vitesse. Il est associé à un processeur d’image BIONZ X, à un système de mise au point à détection de phase sur 315 points AF, et est capable d’enregistrer des vidéos en 4K (avec profil S-Log3 d’ailleurs) ou en slow-motion à 960 fps. L’obturateur est silencieux et capable de prendre 24 images par seconde en mode électronique. L’écran s’avère tactile et inclinable, tandis que le viseur a été amélioré lui aussi. L’autonomie est théoriquement similaire, ou presque, à celle du RX100 V.
Ergonomie, design et fonctionnalités
Prise en main
Avec sa série RX100, le challenge de Sony repose sur le fait d’intégrer toujours plus de technologie dans un boîtier qui reste très compact. Et à chaque déclinaison, le contrat est rempli, comme c’est le cas avec cette sixième version du compact expert. Ainsi, les dimensions de l’objet sont sensiblement les mêmes que celles de son prédécesseur. Seule la profondeur augmente de 1 mm (101,6 x 58,1 x 42,8 mm). C’est évidemment peu au regard du gain en matière optique, puisque l’on passe d’un zoom 24-70 mm à un 24-200 mm.
Le Nippon a également réussi à conserver un poids raisonnable sur son nouveau produit, qui affiche 301 grammes sur la balance, contre 299 grammes pour le modèle précédent. Il devient le plus lourd de la gamme, mais de très peu. C’est l’occasion de rappeler que le premier RX100 pesait seulement 240 grammes, mais les composants ont beaucoup évolué depuis.
L’amélioration ergonomique qui se fait vite remarquer, c’est celle du viseur électronique OLED, qui conserve une définition de 2,36 millions de points. Mais sur cette dernière version du produit, il se montre plus pratique à utiliser. En effet, une fois le bouton dédié pressé, le viseur se déploie entièrement alors qu’il fallait auparavant le tirer manuellement vers soi. Pour le ranger, le système est simple aussi puisqu’il suffit de presser sur le dessus pour que tous les éléments rentrent dans leur logement. Un amélioration ergonomique qui ne parvient tout de même pas à faire oublier qu’avec 0,39 pouce, ce viseur est trop étroit pour offrir un bon confort de visée. Ce viseur d’appoint couvre toutefois 100 % du champ, et pourra dépanner dans quelques situations puisqu’il permet un cadrage précis, une meilleure stabilité, mais aussi d’éviter les lumières parasites et de se faire plus discret dans les environnements sombres.
Un autre changement remarqué concerne l’écran. Si celui-ci nous fait le plaisir de devenir tactile, sa définition régresse de 1 228 800 à 960 000 points. L’écran gagne cependant en matière d’inclinaison puisqu’il peut désormais pivoter à 180 degrés vers le haut, et environ 90 degrés vers le bas. Un gain qui permettra aux photographes de multiplier les angles de vue. Sony met notamment en avant la photographie culinaire.
En matière de prise en main, le RX100 VI, tout comme ses prédécesseurs, n’offre pas une préhension très sereine. Néanmoins, le constructeur fournit en compensation une dragonne qui permettra d’apporter un peu de sécurité pendant l’utilisation. Le format du RX100 VI le rend en tout cas idéal à glisser dans une poche de manteau, voire de pantalon.
Connectiques
Puisqu’il s’agit d’un compact, il ne faut pas s’attendre à y trouver une connectique très complète. Le RX100 VI embarque ainsi un port microUSB (2.0) et un micro HDMI. Pour les connexions sans-fil, le boîtier offre du Bluetooth 4.1, du Wi-Fi 802.11 b / g / n, ainsi qu’une puce NFC qui facilite l’appairage avec les smartphones, notamment. Ensuite, il sera aussi possible de piloter le produit puis de récupérer les photos sur le smartphone grâce à l’application Play Memories de Sony.
Résolution
Il n’est pas rare de penser que les grands capteurs, comme les plein formats, impliquent forcément de meilleurs résultats aux tests de résolution. La série RX100 de Sony, avec ses capteurs de 1 pouce (13,2 mm x 8,8 mm), prouve que bien d’autres éléments sont à prendre en considération pour déterminer les performances d’un système.
Lors de nos tests, le RX100 VI et son objectif Zeiss Vario-Sonnar T* 24-200 mm F2.8 – F4.5 a montré de très intéressantes capacités de recadrage, particulièrement au 50 et au 85 mm, où elles atteignent environ 80 %, ce qui permet de zoomer assez largement sur un élément d’une photo pour l’isoler, sans constater une perte de qualité. Rappelons que selon notre protocole, cela vaut dans le cadre d’un tirage photo 20 x 30 cm visionné à 30 cm, situation déjà très exigeante pour tous les utilisateurs.
Ce qui est très appréciable également, c’est que le produit fait montre d’une superbe homogénéité. Si la résolution est toujours plus élevée au centre de l’image, elle reste excellente que ce soit dans la zone centrale ou sur les bords de l’image. Ainsi, les recadrages sont permis dans toutes les zones de l’image.
Restitution des détails
Pour évaluer la sensibilité, nous soumettons notre scène test aux appareils photo afin d’évaluer leur capacité de restitution des détails en situation. Cette scène test se compose de modules avec différentes matières, textures et couleurs, tandis que la situation choisie correspond à un niveau d’éclairement moyen (500 Lux), équivalent à celui d’un salon en lumière tamisée.
Dans cet exercice, les résultats obtenus par le RX100 VI sont un peu inégaux selon les focales testées. Les détails de la scène test s’avèrent très bien restitués au 28 mm, mais le sont moins à mesure que la focale augmente. Des résultats qui sont à mettre en corrélation avec l’ouverture de l’objectif qui se situe à f/2.8 au 28 mm, mais monte jusqu’à f/4.5 sur les plus longues focales. Dans le cas présent, les réglages automatiques de l’appareil compensent une ouverture moins grande (f/4) avec plus de sensibilité (400 ISO dès 50 mm contre 125 au 28 mm), ce qui génère un peu de bruit et amorce la perte de détails. À moins d’opter pour un trépied et d’allonger le temps d’exposition manuellement, il faudra composer avec une perte de détails croissante à mesure que la focale s’allonge dans des conditions de lumière égales ou inférieures à celles de notre test. Cela ne vaut pas forcément pour des images prises en pleine lumière du jour.
Voici une comparaison de la restitution des détails à 28 et 85 mm, sur les mèches de cheveux où la perte de détails est plus marquée qu’ailleurs. N’hésitez pas à cliquer sur notre scène test pour l’afficher en pleine résolution et observer par vous-même le rendu de l’image.
Vidéo
Le RX100 VI permet la captation vidéo en 4K UHD à 25 images par seconde et 100 Mbps sur toute la surface du capteur, et il est compatible 4K HDR sur le profil HLG. Il peut également filmer en Full HD à 120 images par seconde, tandis que des modes Super Ralentis sont disponibles, à 240, 480 ou 960 images par seconde.
Galerie d’images
Conclusion
Avec son RX100 VI, Sony renouvelle son compact expert avec une nouvelle approche, celle d’un zoom moins lumineux mais à l’amplitude plus étendue. Un argument de poids pour ceux qui souhaitent faire de ce RX100 un compagnon de voyage à glisser dans la poche. Un zoom de grande amplitude que la marque parvient d’ailleurs à placer dans un boîtier aux dimensions à peine changées. Le RX100 VI propose des performances étonnantes pour son gabarit, avec notamment l’enregistrement vidéo en 4K à 25 im/s, une rafale (théorique) à 24 im/s en RAW + JPEG, ou une mise au point très rapide et un mode Eye AF très efficace. Nos mesures labo ont également montré les excellentes aptitudes du boîtier en matière de résolution et d’homogénéité, tandis que la restitution des détails est très bonne à pleine ouverture. Celle-ci s’avère toutefois moins convaincante au fur et à mesure que la focale augmente, et que par conséquent, l’ouverture se réduit et la sensibilité augmente. Il s’agit quoi qu’il en soit d’un remarquable appareil photo, qui se révèle tout à la fois ultra compact, léger, intuitif, performant et idéal pour immortaliser de beaux voyages ou de belles randonnées, qu’on soit débutant ou non.