En résumé
Le Huawei Y6 (2017) conviendra à un public peu exigeant, et cherchant un smartphone fonctionnel plus que design et performant. Il faudra en effet faire une croix sur les applications et jeux gourmands en raison du chipset de MediaTek (MT6737T), qui a néanmoins le mérite de fournir un modem 4G dont il sera possible de profiter à peu près partout grâce à une réception efficace. L’écran HD de 5 pouces n’est lui non plus pas des meilleurs, principalement à cause d’une colorimétrie perfectible, et l’autonomie aurait pu être améliorée. Le petit smartphone de Huawei se rattrape néanmoins en photo grâce à un appareil principal de 13 mégapixels capable de bons résultats en lumière du jour ainsi qu’en audio. L’expérience est relativement bonne sur haut-parleur comme au casque. Il dispose en outre d’un bouton paramétrable très pratique auquel peuvent être assignées des actions prédéfinies ou des applications pour y accéder rapidement et propose quelques fonctions logicielles intéressantes grâce à EmotionUI 4.1, qui habille ici Android 6.0 Marshmallow.
Note technique
Les plus et les moins
- Touche raccourcis pratique
- Excellente réception
- Appareil photo performant en lumière du jour
- Performances trop justes
- Autonomie moyenne
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Longtemps privilégiée par Huawei, l’entrée de gamme n’occupe désormais plus qu’une petite place dans sa stratégie. Et cela se voit à la lecture de son catalogue. L’offre consacrée ne repose plus que sur les quelques modèles de la gamme Y, que la firme se contente plus ou moins de ressortir chaque année avec quelques améliorations. Le Y6 a récemment eu droit à une version 2017. Nous l’avons testée dans notre Labo. Place au verdict.
Le Huawei Y6 (2017) est livré sous Android 6.0 Marshmallow, affublé ici d’EmotionUI 4.1, et animé par un processeur quad-core MT6737T associé à 2 Go de RAM et 16 Go de stockage interne, extensible par microSD. Son écran mesure 5 pouces et affiche une définition de 1280 x 720 pixels. On y trouve également deux appareils de 5 et 13 mégapixels, respectivement à l’avant et l’arrière, ainsi qu’une batterie de 3000 mAh associée à un port microUSB pour la charge, tandis qu’il profite de connexions 4G, Wi-Fi n et Bluetooth 4.0.
L’ergonomie et le design
Ce nouvel Y6 adopte des lignes pour le moins classiques. La face avant est entièrement vitrée et laisse apparaître de larges bordures de part et d’autre de l’écran, avec le haut-parleur des appels et l’habituelle flopée de capteurs au-dessus. Le reste du smartphone est habillé d’une seule et même pièce de plastique, lisse et arrondie au niveau des tranches et texturée au dos, qu’il faudra retirer pour accéder à la batterie et aux deux emplacements nanoSIM et microSD. Huawei a d’ailleurs pensé à creuser une petite encoche au-dessus du coin inférieur droit pour faciliter l’opération, tandis que l’on trouve aussi du même côté le bouton de mise en marche et ceux du volume.
La tranche opposée accueille un bouton d’accès vers trois raccourcis paramétrables, celle du haut une prise jack, et celle du bas le port microUSB entourée de deux grilles, dont une seule cache réellement un haut-parleur : celle de gauche. Rien de bien exceptionnel en somme, même si le bouton des raccourcis est appréciable. L’ensemble est plutôt bien assemblé et agréable à manipuler, mais gagnerait à intégrer des matériaux plus nobles ou ne serait-ce que de petits détails un peu plus travaillés pour pouvoir marquer les esprits.
L’écran
Loin d’en mettre plein les yeux, l’écran du Y6 (2017) reste néanmoins confortable pour naviguer grâce à sa définition HD offrant, sur une diagonale de 5 pouces, une résolution de 293 pixels par pouce. Il faudra néanmoins composer avec une colorimétrie perfectible, principalement au niveau des rouges et des bleus qui tirent le delta U’V’ moyen vers le haut (0,033), ainsi qu’avec des contrastes peu marqués. Nos sondes révèlent un taux classique pourtant correct de 3385:1, mais il baisse à 217:5 avec 5% de blanc ajouté au noir pour faciliter la comparaison avec les écrans OLED.
Enfin, cet écran ne brille pas non plus sur le plan de la directivité. La luminosité se maintient encore à 15°, avec une mesure de 180,3 cd/m2 contre 237 cd/m2, mais baisse très rapidement au-delà : 74 % de moins à 30°, puis 89 % à 45°.
L’interface utilisateur
Huawei livre non seulement le Y6 sous une version désormais datée d’Android, la 6.0 Marshmallow, mais il l’accompagne en plus d’une version elle aussi datée d’EmotionUI, la 4.1. Dommage au vu des raffinements proposés par les versions plus récentes, principalement la possibilité de réintégrer le tiroir d’applications. C’est donc impossible ici et il faut se contenter des différents panneaux du bureau pour organiser applications et widgets. C’est un peu plus de travail et, si l’on finit par s’y habituer, il est toujours préférable d’avoir le choix.
On retiendra tout de même, parmi les bons points, la personnalisation par thèmes, l’accès direct aux réglages rapides du centre de notifications en l’absence de nouvelles notifications et la possibilité, comme nous l’avons déjà évoqué, d’associer jusqu’à trois raccourcis (vers 5 actions prédéfinies ou n’importe quelle application installée) au bouton de la tranche gauche. Huawei a par ailleurs le bon goût de ne pas préinstaller trop d’applications, même s’il y en reste toujours quelques-unes d’inutiles dans sa sélection.
Les performances
Avec un MT6737T à quatre coeurs Cortex-A53 cadencés à 1,4 GHz et 2 Go de RAM, cet Y6 (2017) n’a clairement pas été pensé pour les usages intensifs. Cela se retrouve dans notre test maison. La plus légère de nos séquences JavaScript a été exécutée en 101,2 ms, soit une cadence convenable de 10 fps, mais les choses se gâtent rapidement. Le temps d’exécution est plus que doublé dès le second palier, qui fait chuter l’affichage à 4 fps. On obtient enfin sur les deux derniers 419 ms et 520 ms, soit environ 2 fps.
Il faudra donc éviter les applications trop lourdes pour éviter les temps de chargements trop longs, ainsi que les jeux en 3D très pointus même si le Mali-T720MP2 permettra de jouer à la plupart en prenant soin de régler les graphismes au minimum. Pas d’inquiétude à avoir en revanche concernant la navigation ou les applications basiques. Quelques ralentissements sont à prévoir, mais rien de réellement dramatique.
La photo et la vidéo
Fonction indispensable des smartphones aujourd’hui, la prise de vue s’appuie avec cet Y6 (2017) sur un capteur de 5 mégapixels à l’avant et de 13 mégapixels à l’arrière. Nous avons comme toujours porté plus d’attention au second, qui s’adaptera davantage aux diverses situations du quotidien, même s’il ne faudra pas en attendre trop en faible lumière. Huawei a décidé de privilégier la montée en ISO plutôt que de longs temps d’exposition pour son mode automatique, qui engendre l’apparition trop rapide de bruit.
Dans de bonnes conditions de luminosité, en revanche, le petit smartphone de Huawei s’en tire avec les honneurs, notamment grâce à une excellente définition mesurée à 1389 paires de lignes par hauteur. Les clichés présentent en plus peu de distorsion comme de vignetage, et à peine plus d’aberrations chromatiques. Du côté de la colorimétrie, les résultats sont également convaincants. Les couleurs sont fidèlement reproduites, et seule la présence forte de jaune clair risque de perturber réellement la balance automatique des blancs.
L’appareil photo principal du Y6 (2017) est par ailleurs accompagné d’un flash, qu’il conviendra néanmoins d’utiliser avec parcimonie même s’il s’en sort beaucoup mieux que d’autres en termes d’uniformité. Trop puissant pour les sujets à moins de 2 mètres, il ne l’est déjà plus assez pour éclairer efficacement à plus de 4 mètres. Rappelons enfin que l’enregistrement de vidéo est également proposé, mais il faudra se contenter d’une définition HD avec une cadence de 30 images/s au mieux.
Le rendu audio
Comme indiqué dans la partie design, Huawei a percé deux grilles de haut-parleur sur la tranche inférieure du Y6 (2017), mais un seul en cache réellement un. Il n’empêche que celui-ci délivre un son des plus corrects pour un smartphone. Le volume maximal sortant, avec une distorsion limitée à 10 %, a été mesuré à 74 dB tandis que la bande passante témoigne d’une faiblesse certaine dans les graves, mais le smartphone se rattrape dans les médiums avec, en conséquence, un bon rendu des voix pour les appels sur haut-parleur par exemple.
La sortie casque offre elle aussi une expérience audio convaincante, principalement grâce à une bonne linéarité et peu de crosstalk. La distorsion et le bruit sont également bien contrôlés, tandis que l’on relève avec notre programme de simulation une tension de 145,5 mV en sortie pour un niveau acoustique moyen de 62,7 dB. Reste qu’il faut toujours disposer d’un bon casque pour en profiter pleinement, et que celui que fournit Huawei est loin d’en être un avec des performances décevantes en dessous de 1 kHz. Les médiums sont en outre largement accentués. Un bon choix pour les appels peut-être, mais pas pour le reste.
La qualité de réception (performances radio)
La puce MT6737T du Y6 (2017) lui permet de profiter des réseaux 4G grâce à son modem intégré, et il nous faut à ce titre souligner que le smartphone se montre à la fois sensible et peu directif en matière de réception. Il devrait donc être possible de téléphoner ou surfer sur le web sans trop de soucis un peu partout et sans avoir à faire la statue, même lorsque la couverture réseau n’est pas des meilleures.
L’autonomie
Malgré une batterie de 3000 mAh et une configuration peu gourmande, force est de reconnaître que le Huawei Y6 version 2017 ne brille pas particulièrement sur le plan de l’autonomie. Il n’a tenu que 6 heures et 36 minutes en moyenne lors de notre test simulant un usage léger, mais continu via le navigateur internet et une séquence JavaScript. C’est à peine mieux que la moyenne. Il faudra donc veiller à ne pas trop le solliciter pour espérer arriver au bout de la journée avec un téléphone en vie. La charge demande par ailleurs en moyenne 2 heures et 13 minutes.
Conclusion
Le Huawei Y6 (2017) conviendra à un public peu exigeant, et cherchant un smartphone fonctionnel plus que design et performant. Il faudra en effet faire une croix sur les applications et jeux gourmands en raison du chipset de MediaTek (MT6737T), qui a néanmoins le mérite de fournir un modem 4G dont il sera possible de profiter à peu près partout grâce à une réception efficace. L’écran HD de 5 pouces n’est lui non plus pas des meilleurs, principalement à cause d’une colorimétrie perfectible, et l’autonomie aurait pu être améliorée. Le petit smartphone de Huawei se rattrape néanmoins en photo grâce à un appareil principal de 13 mégapixels capable de bons résultats en lumière du jour ainsi qu’en audio. L’expérience est relativement bonne sur haut-parleur comme au casque. Il dispose en outre d’un bouton paramétrable très pratique auquel peuvent être assignées des actions prédéfinies ou des applications pour y accéder rapidement et propose quelques fonctions logicielles intéressantes grâce à EmotionUI 4.1, qui habille ici Android 6.0 Marshmallow.