Plantronics continue de renforcer son offre de casques à destination d’un public en quête de divertissement, en marge du gaming ou d’une utilisation sur PC. Et c’est le BackBeat 505 qui vient rejoindre les BackBeat Pro et Pro 2, se positionnant plutôt vers l’entrée de gamme de l’équipementier, pour moins de 100 euros. Avec ou sans-fil, ce modèle supra-aural met en avant une autonomie de 18 heures dans sa configuration Bluetooth, tout en se mettant au repos automatiquement pour conserver la batterie, en cas de non-utilisation. Le tout avec la promesse d’un son « riche et profond ». Qu’en est-il réellement ? Voici la réponse après son passage au Labo.
En résumé
Option peu coûteuse pour les amateurs de son et d’évasion, le BackBeat 505 reste un casque plutôt intéressant qui ne devrait pas être incommodant pendant des écoutes prolongées. Si le BB 505 reste frêle de prime abord, le coup de foudre ne se fera probablement pas sur son physique, mais plutôt sur son étonnante légèreté ajoutée à une autonomie tout à fait respectable. L’écoute se fera de plus sans gêne pour l’entourage, aucun son ou presque ne s’échappant du casque qui fera en revanche plus débat avec sa réponse en fréquence, inégale et privilégiant beaucoup les graves au détriment des médiums et des aigus déjà discrets. Loin d’être parfait sur tous les tableaux, le BackBeat 505 dispose donc tout de même de quelques bons arguments, et pour son prix, ce n’est finalement pas si mal.
Note technique
Les plus et les moins
- L'autonomie de 19 heures
- Très léger
- Ne laisse échapper aucun bruit, ou presque
- Basses très prononcées par rapport aux médiums et aux aigus
Détail des sous notes
Notre test détaillé
L’ergonomie et le design
Simple et sobre, deux termes qui pourraient caractériser le BackBeat 505. Ce nouveau modèle signé Plantronics rejoint la famille des casques supra-auraux, qui viennent directement se lover sur l’oreille, sans l’abriter entièrement. Beaucoup moins massif que le BackBeat Pro 2, le 505 met en avant deux oreillettes en mousse au toucher cuir plutôt agréable, et offrant de surcroît une mémoire de forme afin de s’adapter à son utilisateur. Tout comme son prédécesseur plus premium, ce nouveau casque indique le sens d’enfilage du casque à l’intérieur des oreillettes avec les lettres « L » et « R ». Classique, en somme.
L’extérieur, quant à lui, diffère des deux côtés. Il affiche un plastique griffé aux initiales de la marque à droite et un panneau de commandes cliquables à l’opposé pour l’allumer, mettre en pause, et même changer la piste audio sans avoir à solliciter l’appareil connecté en mode sans-fil. À gauche toujours, mais sur la tranche, on retrouve, comme sur les précédentes itérations, un bouton pour augmenter ou baisser le volume, alors que toute la connectique se distingue sur la partie basse : la prise microUSB pour le chargement de l’engin, et la prise jack 3,5 mm pour passer sur une écoute filaire plus traditionnelle. La tranche de l’oreillette droite, elle, offre le bouton d’allumage du Bluetooth, ainsi que l’habituel bouton d’appairage.
Tout comme son aîné, le Pro 2, le BackBeat 505 permet la rotation à 90° vers l’intérieur des deux oreillettes, histoire de prévenir quelques éventuels désagréments, d’autant que les deux branches de réglage semblent relativement fragiles. L’arceau, d’aspect frêle, se compose essentiellement d’un revêtement plastique gris mat, notamment pour l’extérieur. Une façade particulièrement propice aux diverses tâches et autres traces qui peuvent survenir durant la vie quotidienne. Dommage. La surface en mousse alvéolée directement en contact avec le crâne donne une impression cuir, et reste confortable durant des périodes prolongées, tandis que le poids de 155 grammes combinée à une force d’appui mesurée à 344 gf rendent ce casque d’autant plus agréable à porter.
Si les alternatives plus haut de gamme de Plantronics proposaient 24 heures d’autonomie, le BackBeat 505 permet 19 heures d’activité sans-fil après 2 heures 55 minutes de charge. Ce qui reste une performance tout à fait honorable compte tenu de son prix aussi plus léger. Ce qui devrait largement suffire aux amateurs d’écoute nomade. Un cas d’usage qui permettra d’ailleurs de profiter d’une autre qualité du BackBeat 505. Il excelle en matière de perturbation acoustique, et devrait donc épargner vos voisins de toutes vos frasques musicales dans les transports – à moins que vous ne vous mettiez à chanter en même temps…
La qualité audio
Le Plantronics BackBeat 505 peut aussi bien fonctionner en filaire, qu’en Bluetooth. De quoi potentiellement faire varier le comportement du casque suivant le mode privilégié. Cela ne semble toutefois pas être le cas au vu des mesures du Labo. On a ici affaire à un appareil qui privilégie essentiellement les extrêmes graves et perd très rapidement de son efficacité à l’approche des médiums. Et pour cause, s’il démarre fort à 50 Hz, aussi bien en filaire qu’en sans-fil, la bande-passante commence directement à faiblir jusqu’aux bas-médiums.
C’est d’ailleurs à 1,25 KHz que le signal remonte légèrement jusqu’à 2,50 KHz, avant de recommencer à chuter à 4 Khz. Un dernier soubresaut apparaît encore avant 6,3 KHz, qui marque le début de la fin pour les aigus. Dans l’absolu, le 505 semble offrir de meilleures performances – toutes proportions gardées – dans les médiums et les aigus lorsqu’il est connecté par câble. Ils resteront cependant bien discrets dans tous les cas.
Très bonne performance de ce BackBeat en ce qui concerne la distorsion. C’est à 200 Hz que le casque connait une très légère faiblesse, mais rien de bien méchant. A fréquence inférieure – 80 et 100 Hz – les mesures ne témoignent d’aucun problème. Concernant la sensibilité acoustique, le casque se montre assez peu gourmand avec une tension relevée à 119 mV, et devrait donc pouvoir fonctionner avec n’importe quel appareil, smartphone en tête. Un résultat tout à fait logique pour un casque qui se destine principalement à une utilisation nomade.
L’isolation (passive)
L’isolation repose ici entièrement sur la mousse des écouteurs, et il ne faudra pas attendre de miracle, surtout face à des graves en provenance de l’extérieur. C’est du côté des 500 Hz qu’il faut regarder pour commencer à ressentir les effets de cette isolation passive, et plus encore de celui des aigus pour une efficacité maximale. Rien qui ne pourra prétendre vous abriter de tous les sons pendant votre écoute, en somme.
Conclusion
Option peu coûteuse pour les amateurs de son et d’évasion, le BackBeat 505 reste un casque plutôt intéressant qui ne devrait pas être incommodant pendant des écoutes prolongées. Si le BB 505 reste frêle de prime abord, le coup de foudre ne se fera probablement pas sur son physique, mais plutôt sur son étonnante légèreté ajoutée à une autonomie tout à fait respectable. L’écoute se fera de plus sans gêne pour l’entourage, aucun son ou presque ne s’échappant du casque qui fera en revanche plus débat avec sa réponse en fréquence, inégale et privilégiant beaucoup les graves au détriment des médiums et des aigus déjà discrets. Loin d’être parfait sur tous les tableaux, le BackBeat 505 dispose donc tout de même de quelques bons arguments, et pour son prix, ce n’est finalement pas si mal.