En résumé
S’il offre un design quelconque à l’heure des téléviseurs aux bords ultra fins, le Thomson 55UV6016W se rattrape largement par ses performances avec un taux de contraste digne des meilleurs LCD d’aujourd’hui, et un excellent rapport qualité/prix. Seule sa télécommande imposante et une interface décevante viennent ternir un tableau autrement très flatteur.
Note technique
Les plus et les moins
- Le rapport qualité/prix
- Le taux de contraste
- Le design quelconque
- L’énorme télécommande
- L’interface
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Avec la 55UV6016W, Thomson propose un téléviseur 4K/Ultra HD de 55 pouces à un prix inférieur à 500 euros. Peut-il néanmoins faire face aux meilleurs modèles en la matière ?
Thomson est une marque bien connue de Technicolor S.A. derrière laquelle se cache en fait le géant chinois TCL. Ce dernier développe, fabrique et commercialise en Europe les smartphones Alcatel et BlackBerry, ainsi que les téléviseurs Thomson, dont le 55UV6016W qui nous intéresse ici.
L’ergonomie et le design
Le Thomson 55UV6016W est un téléviseur 4K/Ultra HD de 55 pouces qui est proposé à moins de 500 euros seulement. Pour respecter son cahier des charges, le constructeur ne s’est pas embarrassé avec des notions telles que le design ou les matériaux nobles comme l’aluminium. Non, le Thomson 55UV6016W est brut de décoffrage.
Oubliez les bords fins et le châssis en métal, les plastiques durs règnent ici en maîtres. Il n’empêche la finition est soignée et que TCL propose des pieds qui tranchent avec le reste du design grâce à leur construction robuste en métal. Dans la mesure où ils sont placés vers les extrémités, leur écartement impose d’installer le téléviseur sur un meuble qui soit suffisamment large pour accueillir un téléviseur de 55 pouces.
Toute la connectique est regroupée à l’arrière et rien ne manque à l’appel. Le Thomson 55UV6016W dispose en effet de quatre entrées HDMI 2.0 (dont une MHL et une ARC), de deux ports USB (2.0 et USB 3.0 5V), d’une sortie numérique optique, d’entrées composantes, d’un port CI+, et même d’une prise péritel pour les périphériques les plus anciens. Smart TV oblige, l’accès à Internet est assuré au choix par une connexion filaire via le port Ethernet RJ45, ou sans fil via le Wi-Fi.
La télécommande ne fait pas dans la discrétion. C’est bien simple, à l’heure des modèles qui rivalisent de compacité et de simplicité (la palme allant à Samsung avec sa dernière gamme QLED), celle de la Thomson 55UV6016W est tout simplement énorme. Pour vous donner une idée, la télécommande est aussi longue que notre avant-bras.
Pour autant, une partie des boutons est relativement petite sur sa zone inférieure, et surtout le bouton d’accès au menu. Heureusement une touche Smart TV proéminente est prévue pour un accès aisé à l’interface principale. Par ses dimensions, la télécommande impose de la faire glisser dans la main pour passer des flèches de navigation à la commande du volume, par exemple. De plus, la face arrière est un peu glissante. Bref, on a vu beaucoup mieux en matière d’ergonomie.
L’autre point faible du Thomson 55UV6016W réside dans son interface. Ou plutôt de ses deux interfaces, car le téléviseur propose deux menus. Celui de base est très inspiré de l’informatique sans parler de son design qui rappelle les Smart TV un peu plus anciennes. On est donc loin d’un WebOS comme chez LG, d’un Tizen chez Samsung ou même d’Android TV.
La deuxième interface baptisée Smart TV est déjà plus travaillée. Cependant, elle est pénalisée par sa lenteur. Il faut par exemple attendre plus de dix secondes pour revenir à la page principale.
Les contrastes
Comme tous les téléviseurs qui passent par le Labo, le Thomson 55UV6016W a d’abord subi un test de contraste à partir de deux premières mesures. D’abord une mesure d’homogénéité, puis une mesure de zonage avec une mire à damier. Nous avons relevé une luminosité de 441 cd/m2 au centre de l’image et un niveau de noir de 0,06 cd/m2. Des valeurs excellentes qui placent le Thomson 55UV6016W parmi les meilleurs téléviseurs de sa catégorie. Mieux, il se permet même de faire mieux que le tout dernier KD-55XE8596 de Sony qui est vendu trois fois plus cher.
Et les bonnes surprises ne s’arrêtent pas là. On ne déplore chez le Thomson 55UV6016W aucune fuite de lumière, ce qui lui permet d’obtenir la note maximale à ce test. Nous avons ainsi relevé des valeurs du noir de 0,025 cd/m2 aux quatre coins de la dalle et le téléviseur affiche un rapport du blanc sur noir de 7350. Des résultats qui sont excellents une fois encore, et bien au-delà du Sony KD-55XE8596.
Le Thomson 55UV6016W se classe donc parmi les meilleurs téléviseurs du moment au test de contraste.
La progressivité
Pour évaluer la progressivité d’un téléviseur, nous effectuons une mesure de gamme afin de relever le niveau de lumière émis par la dalle en fonction de son niveau de pilotage. Nous évaluons aussi la directivité, qui correspond à cinq zones d’observation du téléviseur avec un angle qui varie de 45 degrés. Ce dernier correspond aux différentes positions d’observation du téléviseur.
Malgré son positionnement tarifaire, le Thomson 55UV6016W continue d’étonner avec une courbe de gamma pratiquement parallèle à la valeur de référence.
Lors du test de directivité du Thomson 55UV6016W, nous avons relevé une luminosité de 441 cd/m2 au centre de l’image, de 87 cd/m2 à droite et de 93 cd/m2 à gauche. En clair, la baisse de luminosité est très importante lors du visionnage de côté. Pour profiter au mieux du Thomson 55UV6016W, il faudra impérativement être installé dans son axe.
La directivité
Le test de directivité consiste à évaluer la dérive des couleurs en fonction du point d’observation. Pour ce faire, le niveau de lumière et la température de couleur dans l’axe fait office de référence. Puis, suite aux mesures, nous calculons les écarts. L’écart le plus important est celui qui prime, car c’est lui qui sera visible par le téléspectateur. Le balayage est réalisé sur plusieurs points avec des positions d’observation différentes.
Nous avons relevé un noir de 0,06 cd/m2 au centre de l’image, de 0,195 cd/m2 à 45° à droite et de 0,199 cd/m2 à 45° à gauche. Le ratio de blanc sur noir (contraste) est de 7350 dans l’axe, de 446 à droite et de 467 à gauche. Là encore la perte est telle qu’il est indispensable d’être assis en face du téléviseur pour limiter la perte de contraste sur les côtés de l’image.
La colorimétrie
Le spectre de couleurs du Thomson 55UV6016W couvre pratiquement l’espace EBU. Toutefois, on note une légère dérive dans le bleu. Nous avons mesuré un delta U’V’ maximum de 0,1073. La colorimétrie n’est pas le point fort du Thomson 55UV6016W, qui se contente de la moyenne.
L’uniformité
L’uniformité du Thomson 55UV6016W est évaluée à partir des écarts de luminance et de chrominance. La perte de lumière est de 39 % avec un niveau le plus faible de 257 cd/m2 en bas à droite de la dalle. Le blanc est à son maximum juste au-dessus du centre de l’image, avec 419 cd/m2. Nous avons également mesuré un écart de chrominance de 0,0061 par rapport au centre de la dalle. L’uniformité du Thomson 55UV6016W est donc tout juste correcte.
Conclusion
S’il offre un design quelconque à l’heure des téléviseurs aux bords ultra fins, le Thomson 55UV6016W se rattrape largement par ses performances avec un taux de contraste digne des meilleurs LCD d’aujourd’hui, et un excellent rapport qualité/prix. Seule sa télécommande imposante et une interface décevante viennent ternir un tableau autrement très flatteur.