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Test du Fitbit Alta HR : entre le sport et le sommeil, son cœur balance

07 avril 2017
Par Laure Renouard
Test du Fitbit Alta HR : entre le sport et le sommeil, son cœur balance

Un peu plus d’un an après l’Alta, Fitbit étoffe son bracelet fitness aux allures citadines en proposant sa version HR, c’est-à-dire dotée d’un capteur de fréquence cardiaque. Un argument suffisant pour abandonner son prédécesseur ? Nous l’avons porté quelques semaines durant et vous livrons nos impressions.

En résumé

Héritier d’un Alta très citadin, le Fitbit Alta HR présente un design sans surprise, puisqu’il reprend presque exactement les traits de son prédécesseur. Outre ses fonctionnalités fitness standard, il gagne un capteur de rythme cardiaque utile pendant les séances de sport. Mais celui-ci est davantage mis à profit dans une optique de bien-être, à la fois pour ajuster le nombre de calories dépensées dans la journée et veiller sur les phases de sommeil de l’utilisateur. C’est là la véritable nouveauté de l’appareil, même si les informations récoltées restent finalement difficiles à appréhender par l’utilisateur. Que faire de ces données, si tant est que l’on porte ce bracelet la nuit, et si précises soient-elles ? La question reste ouverte, même si l’on espère qu’un jour, ces informations permettront de déclencher l’allumage d’ampoules connectées, par exemple, durant la phase de sommeil la plus adaptée. En attendant, à moins d’avoir de véritables problèmes de sommeil, et dans la mesure où le bracelet ne propose que des performances de base au rayon du sport (en l’absence de GPS et d’étanchéité), difficile de conseiller réellement l’Alta HR plutôt que l’Alta standard. Pour les sportifs confirmés, mieux vaudra se tourner vers le Charge 2, plus complet, même s’il est moins élégant.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Capteur de rythme cardiaque fonctionnant en continu
  • Affichage des données sur l'écran
  • Autonomie de 5 jours
Les moins
  • Pas d'étanchéité
  • Pas de réveil intelligent
  • Pas de support du GPS du smartphone

Notre test détaillé

L’ergonomie et le matériel

Le Fitbit Alta, sorti l’an dernier, proposait une alternative aux modèles Flex (sans écran) et Charge (à l’allure sportive) : avec son écran et son design citadin, le bracelet se destinait aux actifs pratiquant occasionnellement du sport. L’Alta HR prend sa suite avec un ajout de taille : le capteur de fréquence cardiaque. Si le module connecté est probablement le plus étroit du marché, en termes d’épaisseur, il dépasse encore largement le centimètre.

Fitbit Alta HR

Côté design, rien ne change ou presque. Fitbit livre son bracelet avec un bracelet en plastique (élastomère) souple, strié et désormais affublé d’un fermoir de type boucle à ardillon, un peu plus proche des bracelets traditionnels que les picots du premier Alta. En revanche, l’ardillon est en plastique dans la version de base du bracelet : on a vu plus élégant. Notez toutefois que le système de fixation du bracelet, propriétaire à Fitbit, est le même que sur le premier Alta : vous pourrez donc réutiliser d’anciens bracelets sur la version HR.

Fitbit Alta HR

Côté écran, on retrouve, comme sur l’Alta, un modèle OLED monochrome, dont la petite taille (1,4 pouce pour 128 x 34 pixels) suffit largement à l’affichage de l’heure, des informations sur l’activité de l’utilisateur ou de ses notifications. Le contraste est suffisant pour qu’il soit lisible même en plein soleil. Il est également tactile, et prend en charge le clic : pour réveiller l’écran, il faut deux tapes, tandis qu’il suffit d‘un clic pour naviguer entre les différents panneaux d’affichage. Pas la peine de tapoter doucement, sans quoi la pression ne sera pas reconnue, ce qui est assez déroutant lorsque l’on découvre le produit.

Les fonctionnalités

L’Alta HR propose peu ou prou les mêmes fonctionnalités que l’Alta premier du nom, dont il se distingue essentiellement par ses fonctionnalités liées au sommeil. Au rang des points communs, on retrouve donc la possibilité de recevoir certaines notifications depuis le smartphone (appels, SMS ou WhatsApp, calendrier), l’appareil étant capable d’afficher du texte sur son petit écran. Attention, il défile dans le sens de la longueur, c’est-à-dire perpendiculairement au bras : l’alerte par vibreur est pratique, mais pour lire des messages, il faut un peu de souplesse.

Côté sportif, il faut bien rappeler que le bracelet n’est pas conçu pour la pratique de disciplines intensives. Il n’est pas étanche, ce qui exclut son port pendant les séances de natation (il faut investir dans un Flex pour cela), mais aussi sous la douche. En revanche, l’affichage du rythme cardiaque en cours d’activité fonctionne bien, et le podomètre intégré fournit des données cohérentes avec celles que les autres bracelets du genre présentent. Le système d’alertes anti-sédentarité (le bracelet vous encourage à faire quelques pas toutes les heures pendant la journée) est lui aussi pertinent, et bien visible puisque le bracelet vibre et affiche un petit message texte.

Le capteur de rythme cardiaque situé sous le boîtier de l’Alta HR permet de détecter les activités (à préciser dans l’application, puisque le système opte par défaut pour du jogging) et d’adapter la consommation de calorie estimée. Là aussi, les relevés sont en phase avec les données issues d’autres traqueurs.

Interface du Fitbit Alta HR

La nouveauté de l’Alta HR ne tient pourtant pas seulement de la détection des activités. Le bracelet se base sur le rythme cardiaque pour détecter les phases de sommeil de l’utilisateur, et sépare les phases d’éveil, de sommeil léger, de sommeil profond et de sommeil paradoxal. Difficile évidemment d’évaluer la véracité des données fournies par le bracelet, même si le tout paraît cohérent (à l’exception peut-être de l’estimation du lever, qui a tendance à être relevée plus tard qu’elle n’arrive en réalité). Le bracelet n’est pas un dispositif médical, et ne prétend pas l’être, mais il fournit des indications plutôt intéressantes. Il permet notamment de situer les données de l’utilisateur dans la moyenne des porteurs du bracelet (par tranche d’âge et genre) et, au fil des jours, peut aider l’utilisateur à déterminer une heure de lever plus adaptée à ses phases de sommeil.

Interface du Fitbit Alta HR

En revanche, les conseils « personnalisés » fournis par l’application semblent un peu trop génériques pour être vraiment utiles – ils conseillent essentiellement la pratique d’un peu de sport pour améliorer la qualité du sommeil. Toujours de manière très indicative, il est possible de retrouver un historique du rythme cardiaque sous forme de graphique, afin notamment de pouvoir vérifier qu’aucune anomalie notable n’est apparue. On notera également que le bracelet ne propose pas de fonction “réveil” s’appuyant sur la détection des phases de sommeil pour vibrer au moment opportun.

L’autonomie

Sans grande surprise, le bracelet, qui annonce jusqu’à une semaine d’utilisation, offre entre 5 et 7 jours d’usage, notamment en fonction du nombre de notifications (qui activent le vibreur) reçues. Le cardiofréquencemètre fonctionnant en permanence, impossible de passer dans un mode économies d’énergie vraiment avancé.

Conclusion

Héritier d’un Alta très citadin, le Fitbit Alta HR présente un design sans surprise, puisqu’il reprend presque exactement les traits de son prédécesseur. Outre ses fonctionnalités fitness standard, il gagne un capteur de rythme cardiaque utile pendant les séances de sport. Mais celui-ci est davantage mis à profit dans une optique de bien-être, à la fois pour ajuster le nombre de calories dépensées dans la journée et veiller sur les phases de sommeil de l’utilisateur. C’est là la véritable nouveauté de l’appareil, même si les informations récoltées restent finalement difficiles à appréhender par l’utilisateur. Que faire de ces données, si tant est que l’on porte ce bracelet la nuit, et si précises soient-elles ? La question reste ouverte, même si l’on espère qu’un jour, ces informations permettront de déclencher l’allumage d’ampoules connectées, par exemple, durant la phase de sommeil la plus adaptée. En attendant, à moins d’avoir de véritables problèmes de sommeil, et dans la mesure où le bracelet ne propose que des performances de base au rayon du sport (en l’absence de GPS et d’étanchéité), difficile de conseiller réellement l’Alta HR plutôt que l’Alta standard. Pour les sportifs confirmés, mieux vaudra se tourner vers le Charge 2, plus complet, même s’il est moins élégant.

Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
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