Elles sont loin, les polémiques entourant le premier Fitbit Flex, lequel avait causé des irritations et autres allergies remarquées à leur porteur, en 2014. Le spécialiste des objets connectés propose désormais un Fitbit Flex 2 encore plus discret, présentant un module à insérer dans un bracelet (large de 11 mm), un pendentif de collier ou tout autre accessoire adapté. Ce module est équipé de LED, mais aussi d’un vibreur, d’un accéléromètre à trois axes et il résiste à l’eau. Il se connecte en Bluetooth Low Energy à des smartphones sous Android et iOS. Ce petit “coach électronique”, comme le présente Fitbit, vaut-il la peine de s’y arrêter ? Nous l’avons essayé pour vous.
En résumé
Le Fitbit Flex 2, contrairement aux bracelets de la marque, est un produit discret et facile à porter. Son autonomie, sans être renversante, est correcte, bien que l’on se prenne à espérer mieux d’un appareil dépourvu d’écran. C’est d’ailleurs la principale faiblesse d’un tel appareil : sans smartphone, il ne donne accès à (presque) aucune donnée, et son système de notifications n’est pas des plus clairs. Du côté sportif, il assure une prestation plutôt basique, en l’absence de capteur de rythme cardiaque notamment, mais a le mérite d’être adapté aux amateurs de natation. Dans l’ensemble, c’est donc un bon produit, que l’on porte sans gêne, mais avant tout destinés à des citadins en quête d’un coaching léger plus qu’à des sportifs avérés.
Note technique
Les plus et les moins
- Tracker discret au bracelet interchangeable
- Produit étanche
- Affichage LED peu clair
- Autonomie perfectible
Notre test détaillé
L’ergonomie et le matériel
Désormais propriétaire de Pebble, dont les produits sont plutôt citadins, mais aussi créateur d’une première montre (la Blaze), Fitbit soigne désormais le design de ses produits. Ils restent sportifs, mais peuvent être portés au quotidien. Le Flex 2, à ce titre, se fait discret, avec un bracelet fin, un module connecté peu épais et des LED discrètes. Il est livré avec deux formats de bracelets, l’un pour des poignets de 14 à 17 cm, l’autre pour des poignets de 16,5 cm à 20,6 cm. Tout le monde devrait y trouver son compte, tandis que les précédents bracelets de la marque imposaient de vérifier la taille adaptée avant l’achat.
Le bracelet en question est “composé d’un matériau élastomère résistant et souple, similaire à celui de la majorité des montres de sport”. Confortable, il mérite tout de même d’être attentivement séché après une baignade ou une douche, pour éviter les échauffements de la peau. On notera la présence de petites stries à sa surface, qui cassent l’austérité de l’ensemble, mais ont une fâcheuse tendance à attraper les petites saletés. Son fermoir, en métal (inox), est suffisamment solide pour que l’on ne craigne pas de perdre le bracelet. Le tout, confortable à porter, sait se faire discret.
Le module connecté du Flex 2 se charge grâce à un petit dock à brancher en USB à un ordinateur. Il inclut un accéléromètre à trois axes qui permet de tracker le nombre de pas réalisé, mais aussi de suivre les mouvements de natation, ainsi qu’un émetteur récepteur Bluetooth 4.0 et cinq LED. Le minimum, donc, pour consulter des données.
Les fonctionnalités
Le Flex 2 étant dépourvu d’écran, il se contente de fonctionnalités relativement restreintes. Il n’indique pas l’heure, par exemple, et fonctionne essentiellement comme un podomètre. Ses cinq LED indiquent, lorsqu’il est branché, son niveau de charge, tandis qu’au poignet, elles montrent la proportion des objectifs d’activité réalisée dans la journée. Pour la voir, il suffit d’une double-tape sur le boîtier.
Ce boîtier, rappelons-le, inclut un vibreur. Celui-ci revêt plusieurs usages, à commencer par sa fonction d’alarme. Le bracelet vibrera ainsi pour vous réveiller à l’heure prévue (avec rappels optionnels à la clé, pour ceux qui ont vraiment du mal à quitter leur couette), mais aussi pour vous prévenir qu’il est temps d’aller vous coucher une demi-heure avant l’horaire que vous aurez choisi. En revanche, le bracelet n’est pas conçu pour vous réveiller automatiquement durant une phase de sommeil léger.
Autant se le dire, le Flex 2 n’est pas un bracelet adapté aux grands sportifs. S’il détecte automatiquement la nage (mais il faudra entrer la longueur de la piscine dans laquelle elle est pratiquée), il s’occupe essentiellement de la marche. Il est en revanche possible d’affecter une autre activité, parmi un assez large catalogue, aux mouvements que le tracker a repérés : l’opération est relativement fastidieuse, mais permet d’ajuster l’évaluation des calories dépensées. Tout cela est évidemment calculé en fonction de votre taille et de votre poids, qu’il faut saisir à la première utilisation du Flex 2.
L’application de Fitbit joue également les coachs personnels. Elle permet de surveiller sa consommation d’eau, de vérifier que l’on bouge suffisamment dans la journée (vous pouvez activer un système de rappels pour penser à marcher régulièrement), de débloquer des badges d’encouragement… Elle est complète, ludique, mais demande bon nombre de saisies manuelles auxquelles il faudra régulièrement penser.
Au-delà de son aspect tracker d’activités, le Fitbit Flex 2 se charge de vibrer à la réception de notifications. Ses LED s’illuminent au passage, selon un code couleur que l’on a bien du mal à retenir (en bleu pour les appels, en violet pour les SMS). Les notifications prises en charge sont rares, puisque le bracelet ne vibre qu’à la réception d’appels et de messages, sachant qu’il n’est possible de configurer qu’une messagerie parmi les quatre proposées (Hangouts, Messagerie, Messenger et WhatsApp). Dommage pour les utilisateurs qui multiplient les outils de communication.
L’autonomie
Comptez près de deux heures, ce qui semble relativement long, pour charger entièrement le Fitbit Flex 2. La marque promet jusqu’à cinq jours d’autonomie, ce qui correspond à peu près à notre expérience. Nous avons dépassé les quatre jours d’usage, mais sans activer les notifications et les alarmes de sommeil, le vibreur étant un outil gourmand en énergie. Ceux qui utilisent leur bracelet pour tous ces usages feront mieux de suivre les recommandations de Fitbit, qui conseille de le brancher tous les deux à trois jours.
Conclusion
Le Fitbit Flex 2, contrairement aux bracelets de la marque, est un produit discret et facile à porter. Son autonomie, sans être renversante, est correcte, bien que l’on se prenne à espérer mieux d’un appareil dépourvu d’écran. C’est d’ailleurs la principale faiblesse d’un tel appareil : sans smartphone, il ne donne accès à (presque) aucune donnée, et son système de notifications n’est pas des plus clairs. Du côté sportif, il assure une prestation plutôt basique, en l’absence de capteur de rythme cardiaque notamment, mais a le mérite d’être adapté aux amateurs de natation. Dans l’ensemble, c’est donc un bon produit, que l’on porte sans gêne, mais avant tout destinés à des citadins en quête d’un coaching léger plus qu’à des sportifs avérés.