En résumé
Un téléviseur UHD à moins de 500 € ? Non seulement c’est possible, mais le Philips 43PUH6101 parvient de plus à convaincre sur bien d’autres aspects à commencer par le design avec ses lignes fines et élégantes. Sa fonction Micro Dimming compense en grande partie les problèmes de contraste que cause généralement le rétroéclairage Edge LED et la palette de couleurs affichable, bien que restreinte, est maîtrisée. Convivial, ce téléviseur ne laissera en outre personne de côté grâce à une directivité peu marquée et sa fonction Smart TV ouvrant la voie à une bibliothèque de contenus presque illimitée pour toute la famille et les convives. Seule l’uniformité lui fait défaut, et encore. Il n’est pas loin de la moyenne.
Note technique
Les plus et les moins
- Écran peu directif
- Couleurs fidèles
- Manque d'uniformité
- Rapport de contraste moyen
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Les téléviseurs UHD se démocratisent doucement, mais sûrement, et Philips y participe activement. À moins de 500 €, son 43PUH6101 fait partie des modèles les moins onéreux du marché. Est-ce pour autant une bonne affaire ?
Téléviseur 4K le plus accessible, mais aussi le plus petit de Philips sur 2016, le 43PUH6101 n’en oublie pas pour autant que la qualité d’image ne réside pas uniquement dans la quantité de pixels. Sa dalle LCD de 108 cm est ainsi associée au moteur Philips Pixel Plus Ultra HD conçu pour révéler les moindres détails et la fonction Micro Dimming censée corriger les contrastes. Il est en outre connecté et équipé de haut-parleurs 16 W malgré son format compact, qu’il doit à un cadre presque inexistant.
L’ergonomie et le design
Philips a particulièrement soigné le design du 43PUH6101. Sa silhouette toute en finesse est renforcée par des pieds en acier foncés qui sont extrêmement discrets avec leur forme de lame. Le téléviseur semble flotter en l’air et l’installation sur un meuble est aisée. La connectique au dos est riche avec pas moins de quatre prises HDMI (compatibles ARC), une prise Péritel, la prise antenne, des entrées composantes et audio, l’interface CI+ au format PCMCIA, une sortie optique numérique et une sortie casque. Trois ports USB sont également prévus afin notamment de brancher un disque dur externe pour disposer de la pause sur le direct (time shifting) et d’un magnétoscope numérique. S’agissant d’un modèle connecté, Philips propose également un port Ethernet RJ45 et le WiFi (802.11n), mais le Bluetooth est aux abonnés absents.
La télécommande est bien conçue. Relativement large, elle tient bien dans la main et les boutons, bien qu’un peu petits, sont suffisamment espacés. La télécommande se manipule aisément à l’aveugle dans le noir d’autant que le pavé directionnel au centre est de taille confortable. Les abonnés à Netflix apprécieront en outre la touche d’accès direct. Philips propose également l’application Philips TV Remote afin de transformer un smartphone Android ou iOS en télécommande, mais également de diffuser son contenu sur le 43PUH6101 via le réseau WiFi.
Comme la plupart des constructeur aujourd’hui Philips propose une interface sous forme de bandeau qui regroupe toutes les fonctionnalités du téléviseur. Quelques minutes suffisent pour se familiariser avec le menu et la navigation est très fluide. Grâce à la connexion WiFi il est possible d’accéder aux plateformes de VOD (vidéo à la demande) les plus populaires dont YouTube, Dailymotion ou encore Netflix qui dispose même d’un bouton dédié sur la télécommande. Philips a également pré-installé les applications des services de musique en ligne tels que Spotify et Deezer. Enfin, un navigateur permet de surfer sur internet mais, en l’absence de Bluetooth, il faudra connecter un clavier et une souris sans fil sur les ports USB au dos du Philips 43PUH6101.
Le Philips 43PUH6101 prend en charge pratiquement tous les formats de fichiers (codecs) Ultra HD/4K comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessous.
Les contrastes
Comme ses concurrents, Philips n’est certainement pas à court de mots lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de ses téléviseurs. Encore faut-il les comprendre… Qu’est-ce donc que le micro dimming ? A ne pas confondre avec le local dimming, qui fractionne le rétroéclairage pour n’en allumer que les parties nécessaires en fonction de l’image à l’écran, le micro dimming est une technologie propre à Philips qui s’appuie ici sur un rétroéclairage Edge LED classique et un “simple” traitement logiciel pour améliorer le contraste et faire ressortir les détails en ajustant l’image sur 6400 zones de l’écran.
En pratique, le PHILIPS 43PUH6101 UHD ne convainc pas totalement, mais le micro dimming fait son travail. Même avec une boîte blanche au milieu de l’écran, et donc son rétroéclairage Edge LED actif, le téléviseur parvient à afficher un noir profond et homogène tout autour, si ce n’est dans le coin supérieur gauche. Une petite fuite de lumière y apparaît. C’est au test de zonage qu’il se casse les dents. Et pourtant. Le rapport de contraste reste relativement constant de l’une à l’autre des zones analysées, mais il est tout juste moyen. La faute revient au blanc dont la luminosité n’excède pas les 92,92 Cd/m², pour un noir mesuré, en moyenne, à 0,08 Cd/m².
La progressivité
Le PHILIPS 43PUH6101 UHD fait figure de bon élève lorsque l’on en vient à la progressivité ou, autrement dit, à sa capacité à restituer une échelle de gris régulière. Le lent décollage de la courbe de gamma traduit un manque de luminosité et, par conséquent, de détails dans les noirs mais le problème est rapidement corrigé. Il est en outre bon de noter que le téléviseur ne pénalise pas trop les téléspectateurs qui ne sont pas assis directement en face. Peu importe la direction, l’échelle de gris est respectée même si la luminosité baisse.
La directivité
Pour profiter pleinement d’un téléviseur, le mieux est évidemment de s’installer en face mais ce n’est pas toujours possible. L’image peut alors être dégradée. C’est ce que nous appelons la directivité, que mesure le labo en s’appuyant sur les écarts de noir et de couleurs constatés en jouant sur l’angle de vision. Les tests montrent une belle tenue du noir avec un pic de luminosité à 1,56 Cd/m² qui n’apparaît qu’à 75°, vers le coin inférieur gauche. A 45°, la luminosité reste bien inférieur à 1 Cd/m². Les résultats obtenus en couleur sont à peine moins bon, les variations restant là aussi limitées jusqu’à 45°. Au-delà, c’est principalement le vert qui décline et laisse apparaître des nuances de magenta.
La colorimétrie
En colorimétrie, le téléviseur de Philips oscille entre moyen et bon. Il se contente ainsi de couvrir l’espace colorimétrique de la norme Rec. 709 (ou EBU), plutôt que de la Rec. 2020 choisie pour accompagner l’UHD, mais il a au moins le mérite de le faire correctement. Les tests du labo ne montrent qu’une légère dérive du bleu et du rouge, résultant dans un dU’V’ maximal de 0,00474, qui lui permet d’obtenir l’une des meilleures notes en respect des couleurs. L’oeil humain devrait, en outre, n’y voir que du feu.
L’uniformité
L’uniformité est indéniablement l’un des points faibles de ce 43PUH6101. Malgré sa taille raisonnable de 43 pouces, il peine à maintenir le même niveau de luminosité d’un coin à l’autre de la dalle. Le point le plus lumineux est évidemment au centre de l’écran alors que des pertes importantes peuvent être observées autour, jusqu’à 40 % dans le coin inférieur gauche. C’est un résultat moyen. Le constat est un peu plus mauvais encore du côté de la chrominance avec un dU’V’ maximal de 0,00868 dans le coin supérieur gauche. C’est suffisant pour se remarquer à l’oeil nu.
Conclusion
Un téléviseur UHD à moins de 500 € ? Non seulement c’est possible, mais le Philips 43PUH6101 parvient de plus à convaincre sur bien d’autres aspects à commencer par le design avec ses lignes fines et élégantes. Sa fonction Micro Dimming compense en grande partie les problèmes de contraste que cause généralement le rétroéclairage Edge LED et la palette de couleurs affichable, bien que restreinte, est maîtrisée. Convivial, ce téléviseur ne laissera en outre personne de côté grâce à une directivité peu marquée et sa fonction Smart TV ouvrant la voie à une bibliothèque de contenus presque illimitée pour toute la famille et les convives. Seule l’uniformité lui fait défaut, et encore. Il n’est pas loin de la moyenne.