En résumé
Bien que le prix des téléviseurs UHD ait nettement baissé depuis leur apparition, ils restent onéreux, avec des tarifs souvent supérieurs à 1000 euros. L’écran KD49X8305C a le mérite de fournir une offre complète en termes d’interface dans un modèle design à la diagonale conséquente. Il n’en souffre pas moins de faiblesses marquées, souffrant notamment d’un contraste décevant et d’une colorimétrie à la fidélité contestable. S’il n’est pas à négliger, du moins en termes d’angles de vision et de restitution des détails, il ne conviendra pas aux yeux les plus avertis.
Note technique
Les plus et les moins
- Angles de vision convenables
- Interface Android TV complète
- Contrastes médiocres
- Dérives de chrominance
Détail des sous notes
Notre test détaillé
Officialisé à la fin de l’année 2014 et toujours en rayons, le Sony KD49X8305C compte parmi les désormais nombreuses références de téléviseurs 4K de la marque nippone. Ce modèle Edge LED à la diagonale de 49 pouces, doté d’une interface sous Android TV et misant sur un design soigné, est-il suffisamment armé pour séduire aujourd’hui ? La réponse après un examen par le Labo Fnac.
Situé au sein d’une gamme X83 comptant quatre modèles de 43 ou 49 pouces, le KD-49X8305C est un téléviseur 4K de 49 pouces au rétroéclairage LED edge. L’appareil mise sur un design travaillé, notamment grâce à son socle métallique, et mesure 109,3 x 64,3 x 6 cm (20,1 cm d’épaisseur avec ledit socle). Son écran affiche une définition 4K UHD (3840 x 2160 pixels) et dispose de diverses technologies d’amélioration de l’image, dont le MotionFlow XR 800 Hz. Le traitement de l’image est assuré par le processeur 4K X1.
Le KD49X8305C présente en outre connectique complète (3 ports USB, prise Ethernet…) ainsi qu’une interface Android TV basée sur Lollipop (Android 5.0). Il est d’ailleurs compatible Google Cast, technologie destinée à simplifier la diffusion sur la TV de contenus issus d’un smartphone ou d’une tablette. Côté consommation énergétique et d’après nos relevés, l’appareil absorbe 79W lorsqu’il est utilisé et 0,5W lorsqu’il est en veille.
L’ergonomie et le design
Le Sony KD-49X8305C affiche une finition très sobre et soignée. La finesse du cadre est renforcée par le joli pied très discret. Celui-ci permet de poser le téléviseur sur n’importe quel meuble et à proximité d’un mur afin de limiter l’encombrement.
Rien ne manque côté connectique. Pas moins de quatre entrées HDMI, des entrées vidéo composantes et composites et des entrées audio sont de la partie, sans oublier une prise Péritel adaptée aux appareils les plus anciens. Concernant les prises HDMI, elles sont compatibles HDCP 2.2 tandis que les deux sur le côté sont compatibles MHL. Et ce n’est pas tout, Sony propose également des sorties audio analogique et numérique, trois ports USB qui permettent notamment de brancher un disque dur externe afin de profiter du magnétoscope numérique, de la pause sur le direct (Time Shit), ou encore de lire du contenu multimédia. Notez aussi que grâce au double tuner, il est possible de retarder une chaîne en en enregistrant une autre. S’agissant d’une TV connectée, le Sony KD-49X8305C peut se connecter à Internet par le biais d’un port Ethernet RJ45 ou du WiFi. Enfin le Bluetooth n’a pas été oublié, qui permet notamment de brancher un casque audio sans fil.
La télécommande est très chargée, ce qui ne facilite pas la prise en main dans l’obscurité. Mais plus gênant encore, ce sont les boutons placés tout près du pavé directionnel qui entraînent des erreurs de manipulation.
Le Sony KD-49X8305C est équipé du système d’exploitation Android TV 5.0. Outre son interface relativement simple d’accès, il a l’avantage d’offrir des fonctionnalités avancées telles que la duplication d’écran ou l’ajout d’application via la plateforme Google Play. Certaines sont préinstallées, dont celles de Google bien sûr, mais également l’incontournable Netflix. Enfin le Sony KD-49X8305C peut se connecter à Internet via le navigateur Opera qui est intégré.
Le Sony KD-49X8305C prend en charge pratiquement tous les formats de fichiers (codecs) Ultra HD/4K dont vous retrouverez les caractéristiques dans le tableau ci-dessous. Étonnamment, ce sont les petits fichiers Divx qui lui ont posé des problèmes et le téléviseur n’a jamais été en mesure de les lire à partir d’une clé USB.
Les contrastes
Mauvaise nouvelle pour le KD49X8305C, il peine à fournir un contraste convaincant. Sa dalle LED edge, de type top-bottom d’après nos observations, se contente d’un petit 3/10 sur ce point, et ne parvient pas à redresser la barre grâce à un mode HDR, absent chez ce modèle de Sony. Au Labo, le zonage de l’écran a été évalué grâce à une mire à damier et en différents points de la dalle. Entre ces zones noires et blanches, on observe un contraste malheureusement très pauvre, en raison d’un noir tirant vers le gris clair.
Ce manque cruel de profondeur se confirme se confirme d’ailleurs au test de zonage, qui consiste à mesurer les fuites lumineuses observables lorsque l’on affiche à l’écran une zone de blanc sur un fond noir. À ce petit jeu, l’appareil de Sony laisse passer des fuites de lumière dans les coins supérieur gauche et inférieur droit censés afficher un noir profond. Pour 200 cd/m2 affichés en blanc, le niveau de noir est de 0,5 à 0,7 cd/m2 dans les angles. Le contraste, au lieu de dépasser les 1000, voire 10 000:1, n’est que de 239:1.
La progressivité
La progressivité s’évalue selon deux critères que sont le gamma et la directivité. La première, permettant de vérifier la capacité de l’écran à restituer différents niveaux de gris, vaut au Sony KD49X8305C un très correct 7,4/10. S’il perd quelques points, c’est notamment parce qu’autour de la gamme de couleurs située entre 130 et 160 bits, la courbe de gamma subit un creux, tandis qu’il la faudrait linéaire. Alors qu’il restitue bien les différentes nuances de gris dans les teintes très foncées et les teintes très claires, certains gris “moyens” auront tendance à se mélanger. Dommage pour les amateurs de films en noir et blanc, mais c’est globalement peu pénalisant pour le téléspectateur.
Le téléviseur de Sony se montre tout aussi satisfaisant au rayon de la directivité. Lors que l’on regarde le téléviseur sous un angle de 45 degrés, il perd jusqu’à environ 50 % de luminosité et peut descendre jusqu’à 70 candelas, tandis que l’image affichée est censée atteindre les 200 cd/m2. Le blanc a donc tendance à s’assombrir dès lors que l’on n’est pas assis précisément face à l’écran, mais dans des proportions très raisonnables.
La directivité
La mesure de directivité permet de vérifier, lorsque l’image est observée depuis un angle de 45°, si les couleurs sont bien restituées ou si leur delta croît rapidement. Chez l’écran de Sony, le delta est relativement contenu puisqu’en noir, on passe de 0,203 cd/m2 à un maximum de 0,351 cd/m2 à 45°. Le blanc s’affadit davantage, passant de 236 cd/m2 de face à 138 cd/m2 à 45°. Comprenez que bien qu’il perde de la luminosité sur les valeurs angulaires, le niveau de fuite des noirs reste raisonnable, puisqu’il pèche essentiellement au-delà de 41,5°. On constate d’ailleurs que cet écran n’est pas extrêmement lumineux, mais qu’il a l’avantage de ne pas perdre beaucoup de luminosité.
Directivité : vue angulaire avec du noir
Les couleurs, quant à elles, obtiennent une note très correcte, avec un delta – toujours selon un angle de 45° – le plus important pour le rouge, le plus susceptible de varier selon les angles de vue.
Directivité : vue angulaire avec du blanc
La colorimétrie
Avec un delta U’V‘ de 0,0028 imperceptible à l’œil nu, le Sony KD49X8305C convainc en termes de colorimétrie, du moins pour ce qui concerne la restitution du blanc. Le téléviseur obtient ainsi la meilleure note sur ce paramètre. Il trébuche toutefois au rayon de la richesse des couleurs puisque la palette des couleurs qu’il représente dévie, en rouge, en vert comme en bleu. La surface du gamut est un peu étroite, ce qui vaut au modèle testé ici une note de 4/10 et, surtout, on constate un glissement du bleu vers le violet. Le rouge et le vert ne sont quant à eux pas assez vifs : cette imprécision dans sa colorimétrie vaut au KD498305C un 5,5/10.
L’uniformité
Sur un écran entièrement, le Labo évalue l’uniformité de l’affichage : la luminance et la chrominance doivent être similaires en tous points de la dalle. Chez le KD498305C, pour un centre de l’image à 188 cd/m2, la luminosité descend, en le point le moins lumineux de l’écran, à 139 cd/m2. Cette perte de lumière maximale de 26 %, peu importante, est presque imperceptible à l’œil nu. Si l’écran reste à peu près aussi lumineux partout sur la dalle, l’écart de chrominance est quant à lui nettement plus perceptible. Toujours à l’affichage de blanc à 10 000°K au centre, on constate un important décalage lorsque l’on se déplace sur l’écran.
Conclusion
Bien que le prix des téléviseurs UHD ait nettement baissé depuis leur apparition, ils restent onéreux, avec des tarifs souvent supérieurs à 1000 euros. L’écran KD49X8305C a le mérite de fournir une offre complète en termes d’interface dans un modèle design à la diagonale conséquente. Il n’en souffre pas moins de faiblesses marquées, souffrant notamment d’un contraste décevant et d’une colorimétrie à la fidélité contestable. S’il n’est pas à négliger, du moins en termes d’angles de vision et de restitution des détails, il ne conviendra pas aux yeux les plus avertis.