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Test Labo du Sony DSC-RX100M3 : de mieux en mieux

23 juin 2014
Par Romain Challand
Test Labo du Sony DSC-RX100M3 : de mieux en mieux

En résumé

Note LABOFNAC

Avec un tel ADN, on ne pouvait pas douter longtemps des compétences de ce Sony RX100 de troisième génération. Comme ses prédécesseurs, le produit affiche des performances impressionnantes dans un format hyper compact. Les mesures de sensibilité sont excellentes, la colorimétrie également, et le Mark III se permet même de s’améliorer en qualités optiques, en réactivité et en autofocus. Un bilan ultra-positif, qui confirme l’avance de Sony sur ses concurrents dans cette catégorie d’appareils photo.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Objectif lumineux et performant
  • Un autofocus excellent
Les moins
  • Toujours pas de tactile

Notre test détaillé

Le Sony RX100 revient dans une troisième mouture, après deux premières éditions franchement réussies. Sur sa lancée, le constructeur nippon continue de développer une gamme où il n’a pas vraiment de concurrence. Reste à voir si ce Mark III répond à nos attentes et confirme une célèbre expression : alors jamais deux sans trois ?

Le Sony RX100, le tout premier du nom, a posé les bases de ce qui est aujourd’hui une génération de compact expert réputé. Sony a du coup bien raison de continuer de miser sur ce cheval pour séduire un public soucieux de ne pas dépenser trop dans un produit de ce type (même si le tarif grimpe avec les générations), de pouvoir le trimballer partout, et de faire des clichés de grande qualité. Et avec le rythme de renouvellement rapide de cette gamme, les changements ne sont pas légion, et ils n’auraient d’ailleurs pas forcément lieu d’êtres. Sur ce troisième boîtier de la famille RX100, on trouve un capteur CMOS Exmor de 20,1 mégapixels que le constructeur couple à un objectif 24-70 mm f/1.8 -2.8 et à un processeur BIONZ X. Le boîtier intègre un viseur OLED, un écran LCD non tactile de 7,5 cm mais orientable, ainsi qu’un flash. La plage ISO va de 100 à 12800, et la vitesse d’obturation de 1/2000 à 30 secondes.

L’ergonomie et le design

Vous l’aurez compris, encore une fois, Sony ne modifie que très légèrement sa recette ergonomique. Le boîtier continue d’être assez léger (290 grammes), même si les plus tatillons noteront un grammage supérieur à la version précédente. Les dimensions sont annoncées par Sony comme strictement identiques au Mark II, à savoir 101,6 x 58,1 x 38,3 mm.

Le Japonais rend le pourtour de son appareil un peu plus lisse, puisqu’il se sépare de la griffe porte accessoire, où siège désormais le flash escamotable. Plus que jamais, le minimalisme est de mise, et le look du RX100 s’approche plus de ce que fait Leica esthétiquement.

sony rx100 iii

Le boîtier conserve le même écran de 7,5 cm et 1 228 800 points que son prédécesseur, pour lequel on peut une fois de plus regretter l’absence d’une couche tactile. La bonne nouvelle, par contre, c’est que le modèle intègre cette fois un viseur électronique OLED de 1 440 000 points qui fera plaisir aux puristes.

Facilement préhensible, le RX100M3 se montre en plus simple d’utilisation. Les réglages automatiques – et on le verra lors de son test – sont très bons, et les débutants n’auront nul besoin d’aller trifouiller longuement dans les réglages pour faire de belles choses avec ce boîtier.

L’optique

Si les Sony RX100 de première et deuxième générations possèdent déjà de belles qualités optiques, la troisième version se permet encore d’améliorer une formule déjà gagnante. D’ailleurs, le zoom 28-100 mm f/1,8-4,9 laisse place à un zoom moins important, mais plus lumineux : 2.9x 24-70 mm f/1.8 -2.8. Il en résulte que les clichés pris en téléobjectif seront plus lumineux que sur les versions précédentes de l’appareil.

Les résultats obtenus en distorsion géométrique sont excellents puisqu’on ne relève que 0,15 % en courte focale et 0,11 % en longue focale, ce qui est négligeable, voire invisible. Même chose pour les mesures d’aberrations chromatiques, qui montrent la très bonne tenue du boîtier. Enfin, le RX100 de troisième génération fait mieux que ses prédécesseurs en ce qui concerne le vignettage, qui passe notamment de 0,33d (Mark II) à 0,06d en grand-angle. Grâce à cela, le RX100M3 obtient une des meilleures notes optiques dans la catégorie des Compacts.

La colorimétrie

Étonnamment, le RX100 III n’est pas le plus doué de la famille quand on évoque la fidélité colorimétrique. Cela se joue à peu de choses, mais on relève par exemple un delta E de 4 pour notre boîtier, en lumière du jour, contre 3,4 pour la version précédente. Ce résultat moins flatteur est dû à une légère dérive sur la teinte, toutefois loin d’être problématique.

Le boîtier se comporte par contre toujours aussi bien sous lumières fluo et tungstène, où on relève un Delta E de 5 et 6,7. C’est mieux que la grande majorité des appareils compacts.

La balance automatique des blancs est également très efficace, hormis une petite dérive sur nos mires à dominantes jaunes. Pas de mauvaises surprises, donc. Et dans l’ensemble, la colorimétrie est conforme à nos attentes.

La sensibilité

La gamme RX100 est excellente quand il s’agit de sensibilité, et le troisième du nom ne trahit pas son arbre généalogique. Notons que la plage de sensibilité du RX100M3 s’étend de 100 à 12800 ISO.

Le boîtier tient en tout cas son rang de Compact Expert et obtient la note maximale, que ce soit en bruit généré (exprimé en dB) ou en préservation des textures. Sur ce dernier point justement, et pour illustrer la bonne tenue du produit, on observe un lissage réellement gênant pour l’utilisateur à partir de 12800 ISO seulement.

L’autofocus

Comme on le disait précédemment, l’autofocus du RX100M3 se montre très réactif, et les tests qui lui sont dédiés sont là pour appuyer cette impression. La sensibilité en faible contraste de ce produit est tout simplement excellente, et le boîtier peut effectuer une mise au point sur une ligne à 2 % de gris, ce qui est aussi bien que certains reflex haut de gamme. Notons qu’on trouve également une diode lumineuse facilitant la mise au point en faible luminosité.

La rapidité

Le Compact est le type de produit avec lequel on souhaite pouvoir photographier rapidement une scène. Malheureusement, et comme sur les versions précédentes du RX100, il faudra se contenter d’un temps d’allumage particulièrement long (2,28 secondes), alors que l’objet se montre plutôt réactif par ailleurs.

C’est notamment le cas de son autofocus – et nous le verrons ensuite – qui se montre particulièrement performant. À cet égard, il ne faut que 0,2 seconde au RX100 pour faire la mise au point, même si le temps inter-image, c’est-à-dire la durée entre deux prises de vue, est un peu élevé : 0,64 seconde.

Le flash

La difficulté sur ce type de boîtier compact consiste à intégrer un flash efficace. Justement, celui du RX100 est en difficulté et surexpose continuellement les scènes photographiées.

D’abord, l’uniformité est mauvaise en grand-angle, où on mesure 62 L au centre et seulement 19 L dans le coin inférieur gauche. La chose s’améliore en longue focale, avec 60 L au centre et 43 L dans le coin supérieur droit.

Côté précision, ce n’est guère mieux, puisqu’on mesure 71 L à 6 mètres et 61 L à 1 mètre avec le grand-angle, et 69 L à 6 mètres et 60 L à 1 mètre avec le téléobjectif.

La résolution

Faisons simple : le RX100 Mark III est le meilleur de sa famille en matière de définition, alors même que ses aînés sont déjà bons élèves. Au grand-angle, on mesure 1694 LP/PH (paires de lignes par la hauteur de l’image), tandis que les Mark 1 et Mark 2 plafonnent à 1507 et 1574 LP/PH sur cette plus courte focale.

En téléobjectif, le RX100M3 fait également du bon boulot, même si cette fois il se place un peu en retrait par rapport au M2, avec 1457 contre 1468 LP/PH. Bref, attendez-vous à bénéficier d’un piqué remarquable pour un appareil compact qui, encore une fois, cache bien son jeu derrière son gabarit.

Conclusion

Note LABOFNAC

Avec un tel ADN, on ne pouvait pas douter longtemps des compétences de ce Sony RX100 de troisième génération. Comme ses prédécesseurs, le produit affiche des performances impressionnantes dans un format hyper compact. Les mesures de sensibilité sont excellentes, la colorimétrie également, et le Mark III se permet même de s’améliorer en qualités optiques, en réactivité et en autofocus. Un bilan ultra-positif, qui confirme l’avance de Sony sur ses concurrents dans cette catégorie d’appareils photo.

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Romain Challand
Romain Challand
Journaliste
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