À l’occasion de la sortie d’une édition spécialement dédiée à la PlayStation 5, nous avons mis la main sur la manette Backbone One qui, depuis sa sortie il y a deux ans, met un coup de pied dans la fourmilière des manettes pour smartphone.
En résumé
La Backbone One PlayStation Edition n’apporte rien de particulier à la manette lancée en 2020. Mais celle-ci n’a pas volé sa réputation de meilleure manette pour jouer sur smartphone. Très bien pensée, joliment présentée et offrant des contrôles précis et agréables, elle donne au jeu sur mobile une tout autre dimension susceptible, peut-être, de convertir les plus réfractaires. Utilisable sur des jeux locaux ou en cloud gaming, la Backbone One peut aussi servir de manette d’appoint sur un ordinateur grâce à sa connectique USB-C. Enfin, l’application dédiée est très complète et peu envahissante. Un must have pour les joueuses et joueurs en quête d’un meilleur confort nomade.
Note technique
Les plus et les moins
- Manette bien conçue
- Confort de jeu mobile décuplé
- Compatible avec tous les iPhone (modèle Android également disponible)
- Fonctionne aussi sur Mac, PC et iPad via USB-C
- Une application très complète et des raccourcis pratiques
- On aurait aimé des gâchettes un peu plus profondes
- Nécessite de retirer la coque de son smartphone à chaque fois
Annoncée à été 2022, la Backbone One PlayStation Edition n’est pas vraiment une « nouvelle » manette. En réalité, Sony s’est contenté d’apposer son logo sur la boîte d’une Backbone One classique, déjà disponible depuis trois ans – mais qui restait difficile à se procurer en Europe. Bonne nouvelle, l’accessoire a fini par trouver son chemin jusqu’en France. Elle est désormais facilement disponible à l’achat
L’occasion était trop belle pour ne pas en profiter pour la tester en bonne et due forme. D’autant que le constructeur américain a largement contribué à redynamiser un marché en pleine effervescence grâce à l’émergence du cloud gaming sur smartphone.
La Backbone One est disponible pour iPhone et pour Android, dont nous vous proposons le test ici.
Test réalisé sur une manette prêtée par le constructeur.
Notre test
Design et ergonomie
La Backbone One PlayStation Edition tient son originalité de son coloris blanc exclusif, et de l’adoption évidente des marqueurs visuels de la marque PlayStation – à savoir les boutons croix, rond, carré et triangle. Pour ce qui est des joysticks, ils restent asymétriques comme sur une manette Xbox.
Le périphérique est bien présenté. Les finitions, toutes en plastique, sont de bonne facture. Les différents boutons et le D-Pad arborent un dôme transparent qui réplique à merveille le rendu de la manette DualSense de la PlayStation 5.
À la manière de la Nacon MG-X Pro ou de la Razer Kishi V2, la Backbone One dispose d’un pont étirable dans lequel on vient loger son iPhone. Autoalimentée, elle se branche très simplement au port Lightning et prend donc en charge l’intégralité de la gamme actuelle d’Apple. Pas d’inquiétude : même les surdimensionnés iPhone 13 Pro Max trouveront leur place dans la manette.
En revanche, et contrairement à la solution de Razer, il est nécessaire de retirer une éventuelle coque de protection pour utiliser la Backbone One. De plus, la proéminence importante des appareils photo des derniers iPhone Pro augmente fortement la tension du pont de la manette. Pour pallier la situation, un adaptateur est fourni et vient mieux épouser les contours de l’appareil. Pour celles et ceux qui auraient déjà une manette Backbone One et viendraient d’acquérir un iPhone 13 Pro, la marque envoie gratuitement son adaptateur. Elle met également à disposition un fichier CAD pour l’imprimer soi-même à l’aide d’une imprimante 3D. Beau geste.
Avec un iPhone 13 Pro, l’ensemble pèse moins de 380 grammes. Plus léger qu’une Nintendo Switch ! Autant dire que le confort est au rendez-vous, et qu’on est parés pour des heures de jeu. À ce propos, la manette dispose d’un port USB-C permettant de recharger son smartphone en utilisation, et d’un port jack 3,5 mm pour brancher un casque. Une solution à envisager étant donné que les haut-parleurs de l’iPhone sont masqués par les contours du périphérique.
Enfin, il faut aussi préciser que le port USB-C peut servir à connecter la Backbone One à n’importe quel autre appareil. La manette peut donc servir également sur iPad, Mac ou PC, sans qu’aucun périphérique ne soit inséré en son sein.
Tour d’horizon des boutons
Comme évoqué plus haut, la Backbone One dispose en tout de 18 boutons. En sus des principaux et des joysticks cliquables, on retient la présence d’un bouton dédié au lancement de l’application Backbone (nous y reviendrons) et d’un autre permettant de faire une capture d’écran rapide, ou d’enregistrer une vidéo de son gameplay.
Le petit plus de la Backbone One par rapport à la solution de Nacon, par exemple, ce sont ses switchs qui, sans être mécaniques évidemment, offrent une tactilité des plus agréables. Une sensation que l’on ne retrouve d’ailleurs pas sur les manettes de jeu traditionnelles.
Ceci étant, les joueuses et joueurs à grandes mains seront peut-être un peu incommodés par la proximité des boutons, et par le fait que les poignées sont fatalement plus compactes que sur les gamepad de salon. C’est vrai : il faut garder en tête que ce type de périphérique n’est pas forcément conçu pour des sessions de plusieurs heures, mais avant tout pour dépanner ou pouvoir poursuivre sa partie en déplacement… ou dans son lit.
Pour être un peu tatillon, faisons remarquer que les gâchettes disposent d’une course un peu trop superficielle à notre goût.
Les fonctionnalités de la Backbone One
Dès que l’on connecte son iPhone à la manette, il nous est immédiatement proposé de télécharger l’application idoine. Une application qui fonctionne comme un véritable hub, centralisant tous les jeux déjà installés, mais aussi les applications comme PlayStation Remote Play, Xbox, Stadia ou Steam Link.
On trouve différents volets qui mettent en valeur des jeux compatibles avec la manette, et qui proviennent aussi bien de l’Apple Store que du service par abonnement Apple Arcade. Intéressé(e) ? Il suffit de quelques clics pour l’acquérir. L’interface est moderne et d’une fluidité sans faille. Chaque déplacement sur les tuiles active une légère vibration qui accentue nos bonnes impressions sur le degré de finition de l’ensemble.
Malheureusement, sur iOS, il faut bidouiller pour accéder au Xbox Cloud Gaming. Faute d’application dédiée, il faut lancer le service depuis Safari, puis créer un raccourci sur son écran d’accueil. Aucun moyen d’ajouter l’appli au hub de Backbone… pour l’instant ?
Du reste, l’application officielle permet également de retrouver ses amis, de créer des groupes et de centraliser ses captures d’écran et ses vidéos.
Sur ce point, l’exercice est enfantin. En pleine partie, il suffit de rester appuyé sur le bouton idoine pour effectuer une capture d’écran. Attention : il s’agit d’un screenshot tout ce qu’il y a de plus traditionnel ; tout votre écran sera capturé, y compris vos éventuelles notifications. Pour la vidéo, c’est la même chose : une simple pression sur le bouton lance l’enregistrement d’écran d’iOS – vous limitant notamment à du 1080p à 60 images par seconde (bitrate maximum de 30 Mb/s). Une fonctionnalité encore en bêta, Smart Record, permet quant à elle de sauvegarder les 15 dernières seconde de jeu. Malin, mais encore un peu cabossé.
Très complète, l’application intègre également des fonctionnalités de montage rudimentaire. Pendant qu’on enregistre sa partie, il est possible de maintenir appuyée la touche de capture pour y intégrer un marqueur. Ce marqueur servira au montage de repère pour créer une sorte de clip d’une quinzaine de seconde, destiné à être partagé sur les réseaux sociaux et épinglé sur notre profil Backbone.
Enfin, un double appui sur la touche « … » permet de couper le son du jeu. Encore une fois : Backbone semble avoir pensé à tout.
Conclusion
La Backbone One PlayStation Edition n’apporte rien de particulier à la manette lancée en 2020. Mais celle-ci n’a pas volé sa réputation de meilleure manette pour jouer sur smartphone. Très bien pensée, joliment présentée et offrant des contrôles précis et agréables, elle donne au jeu sur mobile une tout autre dimension susceptible, peut-être, de convertir les plus réfractaires. Utilisable sur des jeux locaux ou en cloud gaming, la Backbone One peut aussi servir de manette d’appoint sur un ordinateur grâce à sa connectique USB-C. Enfin, l’application dédiée est très complète et peu envahissante. Un must have pour les joueuses et joueurs en quête d’un meilleur confort nomade.