Le realme C30 arrive en France après une courte période d’exclusivité en Inde. Faut-il craquer pour ce nouveau smartphone à prix plancher ? Nos impressions.
En résumé
Lancé 10 € moins cher que le C31, le realme C30 n’est certainement pas un smartphone indispensable dans la gamme du constructeur. Il dispose néanmoins d’un design plus original, d’une grande autonomie et d’un écran au contraste étonnamment bon pour un téléphone de cette trempe.
Note technique
Les plus et les moins
- Design original
- Écran bien contrasté
- Suffisamment performant pour la navigation Web
- Bonne autonomie
- Pas de NFC
- Écran 720p (et pas de vidéo en HD)
- Recharge très lente
- Médiocre en photo
L’entrée de gamme représente un sacré casse-tête pour les constructeurs. Comment vendre un appareil qui, fatalement, fait tout moins bien que les produits qu’ils s’échinent à nous présenter à grands renforts de superlatifs ?
Realme, par exemple, s’est fait une spécialité des smartphones de milieu de gamme à bas coût, et a effectué cette année une percée remarquée sur le haut de gamme grâce au realme GT 2 Pro. Alors, que faut-il réellement attendre d’un C30 bien plus modeste ? Éléments de réponse.
Le realme C30 sera commercialisé le 15 août au tarif de 139,99 € avec 4 Go de RAM et 64 Go de stockage.
Notre prise en main
Design et ergonomie
Le realme C30 se présente dans des dimensions assez classiques pour un téléphone équipé d’un écran 6,5”. Ni trop grand (164 mm) ni trop épais (8,5 mm), il est surtout plutôt léger dans la main avec ses 182 grammes.
Premier regret : le smartphone ne dispose d’aucun capteur d’empreintes digitales. Pas même latéral. Il faut par conséquent s’en remettre au bon vieux schéma ou code numérique pour déverrouiller son mobile. On pourra aussi opter pour la reconnaissance faciale (en 2D) grâce au capteur photo logé dans une encoche en forme de goutte d’eau.
Profitant de tranches planes, le realme C30 arbore un design dans l’air du temps. Mais c’est bien son dos qui étonne et qui tranche avec ce que nous avons l’habitude de voir. Avec son revêtement à lignes verticales, il évoque selon les dires du fabricant… « les bagages ». De quoi donner des envies de vacances ? En tout cas, concédons que le dépaysement est de rigueur.
Le smartphone affiche une prise jack pour brancher un casque ou une paire d’écouteurs, ainsi qu’une prise micro-USB pour la recharge et le transfert de données.
L’écran
À ce prix, il ne faut pas s’attendre à des merveilles. Et pourtant ! la dalle IPS du C30 a beau ne proposer qu’une définition de 1 600 par 720 pixels, elle affiche un contraste très intéressant et une luminosité suffisante pour une utilisation confortable en extérieur.
Bien entendu limitée à 60 Hz, celle-ci paraît afficher des couleurs plutôt justes. Mais il faudra bien entendu attendre nos tests Labo plus poussés pour en avoir le cœur net.
Grâce à un taux d’échantillonnage de 120 Hz (les mouvements de l’utilisateur sont « analysés » 120 fois par seconde par l’écran), la dalle se montre plutôt réactive. C’est inévitable, le smartphone souffre de quelques ralentissements dus à sa faible puissance. Mais, dans l’ensemble, on est satisfaits de ce que l’on a entre les mains jusqu’à présent.
Petite remarque toutefois : comme nombre de ses homologues, le C30 ne dispose que d’une certification Widevine L3. Ce qui signifie qu’il est incapable de lire des vidéos en HD sur les principaux services de streaming vidéo. Un élément à garder en tête si vous souhaitez acquérir un téléphone avant tout pour profiter de films ou de séries.
Performances
Le realme C30 n’est absolument pas un smartphone adapté pour le jeu. Son petit processeur huit cœurs plafonne à 1,8 GHz et ne permet guère de jouer dans de bonnes conditions. Malgré tout, et si l’on accepte d’abaisser absolument tous les réglages au minimum, on pourra occasionnellement lancer une partie de Apex Legends Mobile à 30 images par seconde à peu près stables.
Il faut toutefois reconnaître au smartphone une excellence gestion de la chauffe. Notre exemplaire n’a jamais montré aucun signe de montée en température malgré différents tests sur des applications de benchmark notamment.
Au quotidien, il faudra toutefois se montrer vigilant du côté des notifications. Avec 4 Go de RAM, le smartphone aura tendance à « tuer » rapidement les processus des applications, obligeant à les rouvrir manuellement pour récupérer les notifications. Potentiellement embêtant pour celles et ceux qui ont un usage professionnel de leur terminal.
Photo
Pas gamer… et pas photographe non plus. Le realme C30 n’affiche qu’un seul et unique capteur à l’arrière, et celui-ci n’est pas bon. Pas bon du tout. De très petite taille (1/4.0”), il propose des clichés en 8 mégapixels qui manquent cruellement de détails. L’exposition est souvent mal calibrée et, dans tous les cas, le piqué n’y est pas.
Précisons également que le mode Portrait (assez médiocre) ne fonctionne que sur les sujets humains. Impossible d’immortaliser un repas ou un animal de compagnie avec un joli flou d’arrière-plan. Non stabilisé, le capteur est également délicat à utiliser en vidéo. À l’avant, le capteur de 5 mégapixels ne fait malheureusement pas mieux.
Autonomie
Le realme C30 remonte la pente au chapitre de l’autonomie. Grâce à sa grande batterie de 5 000 mAh, le mobile est largement capable de tenir une journée et demie, voire deux jours, entre les mains d’utilisateurs et d’utilisatrices parcimonieuses.
Lorsqu’on est à plat, il faudra aussi se montrer patients : nous avons compté trois heures entre le moment où l’on a branché le chargeur et le moment où les 100 % d’autonomie ont été atteints. Autant dire que l’on est très loin du realme GT Neo 3 et sa recharge à 150 W.