Prise en main

Prise en main du Pixy de Snapchat : un drôle de drone

15 juin 2022
Par Florence Santrot
Prise en main du Pixy de Snapchat : un drôle de drone
©L’Éclaireur Fnac

Ultraludique, ce minidrone taillé pour faire des selfies et des vidéos est à la fois super efficace et super gadget.

En résumé

Faible autonomie, pas de son, sensible au vent et à la pluie, bonne qualité de l’image sauf dans la pénombre… On pourrait croire que ce test du Pixy nous a déçus, mais ce n’est pas le cas ! Malgré ses défauts et le fait qu’il fasse assez « gadget », il reste très ludique à utiliser et plaît énormément aux jeunes. Simple d’utilisation une fois qu’on a compris où trouver les réglages, il a l’avantage d’être léger et compact, et donc de pouvoir être emporté partout et de se faire discret.

 

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Léger et compact
  • Bonne qualité d’image en journée
  • Facile à utiliser
  • Modes ludiques
  • Filtres complémentaires
Les moins
  • Autonomie très limitée
  • Pas d’enregistrement du son
  • Fragile en extérieur
  • Pas de stock
  • Prix relativement élevé

Pour fidéliser leurs membres, la quête d’accessoires fun est récurrente du côté des réseaux sociaux. Snapchat s’est déjà essayé aux lunettes qui filment avec ses Spectacles, tout comme Facebook, en partenariat avec Ray-Ban, avec sa paire de Stories. Voilà que Snap explore un nouveau domaine : le drone. Fin avril, lors de sa conférence Snap Partner Summit 22, la firme américaine a dévoilé le Pixy.

Que vaut ce petit appareil tout jaune aux allures de jouet ? Nous l’avons pris en main pendant quelques jours histoire d’en avoir le cœur net. Le Pixy est livré dans une boîte jaune et transparente aux bords arrondis qui le met en valeur. À l’intérieur, le drone, une coque de protection avec sangle pour le transporter avec soi quand on ne l’utilise pas, un câble de recharge et une batterie.

Pixy: le fun et la forme

À la première prise en main du drone de Snapchat, on ne peut s’empêcher d’être surpris par sa taille compacte et son poids plume. 101 grammes sur la balance et des dimensions qui font qu’on peut l’emporter partout (131,7x106x17,6 mm). À ce sujet, on aurait aimé un étui de protection tout fin pour le protéger intégralement pendant le transport, plutôt qu’un simple pare-chocs. Tout en plastique, le Pixy ne nous semble pas des plus résistants… Mais il faudra se contenter de la boîte – un peu volumineuse – dans laquelle il est vendu, ou lui trouver une housse de rangement.

©L’Éclaireur Fnac

Quatre hélices en plastique rouge translucide lui permettent de voler. Ses capacités sont assez limitées : jusqu’à cinq mètres de haut et un vol dans un rayon de dix mètres autour de vous. Le Pixy est aussi doté de deux caméras. La première, située sur la tranche, est celle qui sert à vous filmer et à prendre des photos. Elle enregistre des images de 12 Mpx et peut capturer des vidéos en 2,7 K à 30 images/seconde. Le résultat est tout à fait satisfaisant, sauf en cas de faible luminosité, où le drone perd vite pied.

©L’Éclaireur Fnac

Le second capteur vidéo est placé sous l’appareil et sert à détecter le sol ou la paume de la main. En revanche, il n’y a pas de micro, le Pixy n’enregistrera donc jamais de son. Tout léger et petit, il tient bien au creux de la paume. Cela tombe bien, c’est sa base de décollage. Sur le dessus, on retrouve une molette pour l’allumer et choisir le mode voulu, ainsi que le bouton de démarrage de l’activité.

©L’Éclaireur Fnac

Une prise en main un peu fastidieuse

Il n’y a pas d’application dédiée pour le Pixy : tout se passe au cœur de l’appli Snapchat. Pour appairer une première fois l’appareil, il faut aller fouiller dans les paramètres de l’appli pour y trouver la fonction. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas très intuitif. Et il faudra y retourner régulièrement chaque fois qu’on veut utiliser le drone. Une fois la liaison effectuée, on peut lancer le premier vol.

La molette située sur le dessus du Pixy permet d’allumer et éteindre l’appareil et de sélectionner le mode de prise de vue.©L’Éclaireur Fnac

Pour cela, il suffit de mettre le Pixy au creux de la main (bien à l’horizontale), de tendre son bras et d’appuyer sur le petit bouton jaune pour lancer le vol. Le Pixy décolle en douceur de la main, avec un bruit assez doux.

Cinq modes de vol

Il existe cinq modes de vol.

Stationnaire : le drone s’élève et se place à la hauteur de votre visage pour des photos et/ou vidéos de 10 à 60 secondes. Dans ce cas de figure, il est même possible d’activer le suivi de la personne si elle se déplace. Le drone ne va pas bouger de place, mais s’orientera systématiquement vers vous quand vous bougerez.

Révélation : ici, Pixy vous donne la place centrale dans une vidéo où il va progressivement dévoiler le panorama autour pour finir en plan large et en hauteur. Il faut prévoir de la place : selon vos réglages, le drone peut s’éloigner progressivement à trois, six ou neuf mètres et peut monter jusqu’à quatre mètres en hauteur. La vidéo peut durer une minute, mais il peut aussi prendre des clichés.

Suivi : comme son nom l’indique, ce mode fait en sorte que le Pixy reste à proximité, où que vous alliez. Il se met à deux ou trois mètres de vous et filme pendant 30 ou 60 secondes.

Orbite : dans ce cas de figure, Pixy va effectuer une rotation à 360° autour de vous. À vous de choisir à quelle distance : 1,5, 2,5 ou 4,5 mètres.

Favori : ce mode vous permet de personnaliser les réglages sur une prise de vue en particulier (par exemple, Révélation à six mètres pendant un temps précis) pour ne pas avoir à rentrer à chaque fois ces informations. Si vous ne précisez rien, il fera un vol stationnaire de dix secondes.

Au moment du décollage, une série de bips marque le décompte. Le Pixy en profite pour enregistrer non pas votre visage, mais votre silhouette, pour ne pas vous perdre de vue et vous identifier parmi d’autres personnes éventuellement. Il va aussi traquer vos yeux pour vous suivre au mieux. Quand le temps de tournage est terminé, le drone va alors se poser. Cela peut être dans votre paume si vous placez votre main en dessous, ou au sol.

À ce sujet, nous avons constaté qu’il ne gère pas très bien les obstacles. Par exemple, au moment où il doit se poser, s’il se trouve partiellement au-dessus d’une table, il ne va pas faire d’ajustement, mais essayer malgré tout de se poser, heurter la table et finir tant bien que mal au sol. Le Pixy peut aussi se poser dans votre main si vous la placez doucement sous sa trajectoire quand il commence sa descente, mais il faut être délicat pour ne pas le perturber. Nous avons trouvé plus simple de le laisser arriver au sol.

De même, le mode Suivi reste assez limité. Si on se met à courir, il abandonne vite l’affaire. Et si on lui tourne le dos (et donc qu’il ne voit plus nos yeux), il est assez vite perdu et se met alors en mode Stationnaire.

À utiliser en extérieur… en faisant attention à la météo

En raison des différents modes qui nécessitent plusieurs mètres de rayon d’action, on conseille d’utiliser le Pixy principalement en extérieur (en respectant la législation). Mais, de par sa configuration légère et minimaliste, il faut prendre garde à la météo. Il ne faut pas le sortir sous la pluie et il vaut mieux éviter le vent. En raison de son poids, il peut vite se faire embarquer par une petite bourrasque. On évitera de le sortir à plus de 10-12 km/h de vent. Si vous voyez le Pixy faire de nombreux ajustements en vol, c’est que les conditions sont trop difficiles pour lui. À noter qu’il existe un mode « perdu » si jamais le drone a été embarqué quelque part par le vent. Il se met alors à biper et ses LED clignotent pour faciliter la recherche.

Une fois le film ou les photos prises, le contenu est stocké dans le Pixy (qu’on peut donc utiliser sans smartphone) grâce à une mémoire de 16 Go, soit environ 100 vidéos courtes ou 1 000 photos. En appairant le drone au smartphone, on peut récupérer ces fichiers, soit pour les partager directement sur Snapchat, soit pour les enregistrer dans son téléphone. Il est aussi possible d’appliquer des filtres fun et de la musique par-dessus clichés et vidéos. Le réseau social ne perd pas de vue ce qui a fait son succès. Et les effets donnent de très chouettes résultats.

Autonomie minimale

C’est LE gros point faible du Pixy. Sa petite batterie qui se clipse sous le drone ne vous permettra d’effectuer que cinq à huit vols avant de devoir passer par la recharge. Au regard du temps de tournage (environ une minute), l’autonomie est donc très limitée.

©L’Éclaireur Fnac

Heureusement, le drone récupère de 75 à 80 % de capacité en 20 minutes. Mais il faudra attendre 40 minutes pour une charge complète. Le mieux est encore d’acheter l’offre avec le pack batterie supplémentaire et chargeur externe (sinon, il faut brancher le Pixy avec un câble USB-C).

Notre plus grosse crainte, finalement, c’est que vous ne puissiez pas vous le procurer. En effet, le Pixy de Snapchat a été produit en quantités limitées et il est actuellement épuisé à la vente. La seule possibilité à ce jour est de s’inscrire pour être prévenu quand il sera de nouveau en stock. Aux dernières nouvelles, il faut patienter au minimum une dizaine de semaines pour être livré.

Si jamais vous craquez, sachez qu’il existe deux options possibles. Snapchat vend son drone avec une seule batterie à 249,99 euros ou un pack avec chargeur et batterie supplémentaire à 274,99 euros. Au regard de l’autonomie, la seconde alternative nous semble vraiment la meilleure pour ne pas être frustré.

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