
Dans l’univers des téléviseurs, l’OLED est incontestablement une technologie séduisante. Mais elle occasionne aussi un surcoût non négligeable. Mais est-ce vraiment justifié ? Dans les lignes qui suivent, nous vous donnons les clés pour mieux appréhender cette technologie d’affichage.
L’OLED fête ses dix ans de présence massive sur le marché français et n’a jamais été aussi séduisant. En 2025, la technologie se démocratise enfin tout en repoussant ses limites : les pics de luminosité flirtent avec les sommets, les pics de consommation sont mieux contrôlés, et les constructeurs ont peaufiné leurs algorithmes de compensation du marquage.
Dans ce contexte foisonnant, choisir LA bonne référence peut relever du casse-tête. Pour que vous fassiez votre choix en toute connaissance de cause, nous vous proposons donc les principaux critères à prendre en compte et quelques modèles dignes d’intérêt.
Les critères essentiels pour bien choisir
Le contraste
Le premier paramètre reste le contraste. Grâce à l’extinction individuelle des pixels, l’OLED produit déjà un noir absolu ; l’enjeu s’est donc déplacé sur la luminosité : plus un modèle monte haut, plus la dynamique HDR gagne en éclat sans perdre cette profondeur de nuit.
Samsung a frappé fort cette année : son S95F, équipé d’une troisième génération de dalle QD-OLED, se montre ultra-lumineux, tout en réduisant la consommation énergétique de 30 % par rapport à la génération 2024 — un bond obtenu via de nouveaux matériaux « EL 3.0 » plus efficients.
Gestion des reflets et de l’angle de vision
Vient ensuite la gestion des reflets et l’angle de vision. Toutes les dalles auto-émissives conservent leurs couleurs lorsque l’on s’écarte de l’axe, mais seul Samsung applique un revêtement mat très efficace, tandis que Sony et LG préfèrent un filtre semi-brillant qui préserve un peu plus de micro-détails dans les scènes sombres.
La consommation
Côté consommation, LG revendique 100 kWh/an pour un 65 pouces G5 utilisé cinq heures quotidiennes, un score qui le maintient en classe énergétique européenne A++ alors que le même téléviseur affichait encore B il y a trois ans.
Durée de vie
La durée de vie a cessé d’être un sujet d’inquiétude : les dalles WOLED de quatrième génération comme les QD-OLED promettent 100 000 heures pour perdre la moitié de leur luminance initiale, soit l’équivalent de trois décennies de visionnage à raison de dix heures par jour.
Le gaming
Pour finir, n’oublions pas le gaming. Toutes les machines retenues ici disposent de connecteurs HDMI 2.1 complets, d’une latence inférieure à 10 ms et d’un VRR montant jusqu’à 165 Hz sur les LG G5 et Samsung S95F, de quoi accueillir la prochaine génération de consoles.
Les avantages de l’OLED
La principale force reste cette sensation de relief quasi photographique : les noirs absolus servent d’écrin à des couleurs désormais capables de couvrir plus de 90% du Rec. 2020 lorsque la technologie QD-OLED est employée. À cela s’ajoute un temps de réponse inférieur à 0,2 ms, garantissant une absence totale de traînées sur les scènes sportives.
Sur le plan purement esthétique, les téléviseurs n’excèdent plus quatre centimètres d’épaisseur. Enfin, la nouvelle organisation en tandem de la dalle LG G5, tout comme la troisième génération QD-OLED de Samsung, améliore l’efficacité énergétique et retarde la dégradation des sous-pixels bleus, ce qui allonge encore la durée de vie utile.
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Les TV OLED 55 pouces
En 55 pouces, le match se joue entre trois profils. Le Samsung S95F privilégie la flamboyance avec son pic presque record et un antireflet mat très réussi, idéal pour un salon baigné de lumière.
Le Sony A95L, plus cinéphile, mise sur l’algorithme XR OLED Contrast Pro : la colorimétrie tombe dans les clous de l’étalonnage Rec. 709 dès la sortie du carton et le traitement de mouvement demeure sans rival pour les travelings complexes.
Enfin, le LG C4 incarne le meilleur équilibre : quatre prises HDMI 2.1 pleines bandes, 144 Hz maximum et un tarif nettement plus abordable, tout en maintenant un HDR à un excellent niveau.
Les TV OLED 65 pouces
En 65 pouces, on retrouve le haut du panier. LG domine grâce au G5 : la dalle Tandem est épaulée par le processeur α11.
Samsung propose le même S95F avec un surplus de surface émissive, ce qui l’aide à tenir ses crêtes lumineuses plus longtemps lors des soirées sportives.
Panasonic, de retour en grâce, place le Z95A dans cette diagonale : son panneau MLA s’accompagne d’un son 160 W parfaitement spatialisé, un argument pour ceux qui veulent limiter le nombre de boîtiers externes.
L’outsider Philips OLED809, un peu moins lumineux, séduit toutefois par son Ambilight immersif et son prix contenu.
Dans tous les cas, la diagonale ne suffit pas : mesurez la distance œil-écran avant d’acheter. À moins de trois mètres, un 65 pouces remplit le champ visuel à 40° et révèle pleinement le détail 4K ; au-delà, un 77 pouces devient pertinent.
Optimiser les réglages : mode d’emploi
Une fois l’écran posé, sélectionnez un mode d’image neutre : « Filmmaker » chez LG et Panasonic, « Personnalisé » chez Sony, ou « Film » chez Samsung. Ces préréglages désactivent les traitements de netteté et fixent la température de couleur proche de 6 500 K, référence du standard vidéo.
Pour le HDR, assurez-vous que le téléviseur détecte le signal ; si vous passez par un ampli, il doit être compatible HDMI 2.1/eARC. Dans les menus avancés, ajustez la luminosité HDR de façon à distinguer le miroitement d’une bougie sans casser le détail des hautes lumières. Une mire YouTube gratuite suffit pour ce micro-calibrage.
Le Motion Smoothing divise ; les amateurs de cinéma le couperont pour éviter l’effet feuilleton tandis que les fans de rugby, sensibles au flou, le conservent à faible intensité. Pour le jeu vidéo, activez le mode dédié : il réduit la latence et bascule automatiquement en VRR. Sur les téléviseurs LG et Samsung 2025, la dalle monte à 165 Hz en 1440p, une aubaine si votre PC ou votre PS5 Pro peut suivre.
La hantise du burn-in persiste dans les forums, mais les fabricants ont outillé leurs firmwares. L’actualisation des pixels se lance automatiquement après quatre heures de visionnage cumulé ; inutile de l’interrompre. Activez aussi le léger déplacement de l’image : insensible à l’œil nu, il répartit les sous-pixels statiques, notamment le logo d’une chaîne d’information.
Quels accessoires prévoir ?
Un câble Ultra High Speed HDMI certifié 48 Gbit/s devient obligatoire si vous voulez un flux 4K 120 Hz ou faire transiter le Dolby Atmos depuis Netflix vers une barre de son. Vérifiez la présence du hologramme officiel ; c’est le seul moyen de s’assurer que la bande passante est réellement conforme à la norme 2.1b.
Justement, côté audio, deux tendances se dessinent. Les minimalistes se contenteront d’une Sonos Beam Gen 2, suffisante pour un salon de taille moyenne et profitant d’une installation instantanée via eARC. Les amateurs de sensations fortes opteront pour la Samsung HW-Q990D : ses 11.1.4 canaux, son pass-through 4K 120 Hz et sa parfaite synergie Q-Symphony avec les téléviseurs de la marque créent un dôme sonore étonnant pour une barre tout-en-un.
Si vous installez votre écran au mur, choisissez un support VESA ultra-plat ; le LG G5 est livré sans pied pour encourager cette configuration galerie. Enfin, pensez à la télécommande : Samsung fournit une SolarCell capable de se charger à la lumière ambiante, un petit geste écologique qui dispense d’acheter des piles.
L’âge d’or de l’OLED
Jamais l’écart entre l’entrée de gamme et la crème des OLED n’a semblé si mince. À 1 500 € environ, un LG C4 de 55 pouces offre déjà un contraste parfait, un HDR solide et une réactivité idéale pour l’e-sport.
En doublant le budget, on atteint un Panasonic Z95A ou un LG G5 qui rivalisent avec les meilleures projections domestiques : luminosité de projecteur laser, calibration précieuse, espace colorimétrique proche des standards professionnels. Reste à choisir votre camp. Si votre salon baigne dans la lumière, le Samsung S95F et son antireflet mat constituent la valeur sûre.
Pour un rendu cinéma, Sony continue de régner grâce au « filtrage XR » qui respecte la texture 24 im/s. Les joueurs invétérés apprécieront les 165 Hz et les quatre ports HDMI 2.1 du LG G5, tandis que les amateurs d’ambiance lumineuse miseront sur l’Ambilight de Philips.
Quel que soit votre choix, prenez le temps de peaufiner les réglages et d’investir dans un câble certifié ainsi qu’une bonne barre de son : vous prolongerez la magie de cette technologie qui, pour la première fois, allie sans compromis le luxe visuel, l’efficacité énergétique et la pérennité.
À l’heure où les mini-LED montent en puissance, l’OLED garde une identité unique : l’image n’est pas seulement vue, elle semble se matérialiser, pixel après pixel, dans l’obscurité du salon. C’est cette qualité-là, irréductible, qui continue de faire de l’OLED la véritable star des écrans domestiques.