Moteurs vrombissants, pneus qui crissent et montée d’adrénaline… Les films de voitures fonçant à vive allure sont légion au cinéma et devenus un genre en lui-même. Dernier en date, Gran Turismo de Neill Blomkamp qui s’apprête à débouler sans temps mort dans nos salles, le 9 août prochain.
Bullitt (1968)
Sans Bullitt de Peter Yates, nombre de films d’action n’auraient sans doute jamais vu le jour. Sa scène démente de course poursuite automobile dans les rues de San Francisco, a préfiguré toutes celles qui suivront par la suite. Au volant de sa Ford Mustang, Steve McQueen est Bullitt, policier intègre chargé de protéger un gangster devant témoigner au procès d’un politicien véreux. À la suite de l’assassinat du témoin en question, Bullitt va devenir le traqueur invétéré des meurtriers. Sans doute l’un des polars les plus haletants des années 1960.
L’Équipée du Cannonball (1981)
Le Cannonball était un raid automobile américain totalement illégal, mais entré dans la postérité pour sa liberté et la folie ambiante. En résultera la comédie L’Équipée du Cannonball, avec un des castings les plus impressionnants de son époque : Burt Reynolds, Dean Martin, Farrah Fawcett, Jackie Chan, Sammy Davis Jr. et Roger Moore, rien que cela. Une course totalement farfelue pour éviter la police et remporter la timbale, devenue délicieusement culte.
Saga Taxi (1998-2018)
Si les États-Unis ont Steve McQueen, les Français ont Samy Naceri. Dans les quatre premiers volets de Taxi, il est un chauffeur de taxi marseillais raffolant de la vitesse, devant faire équipe avec Frédéric Diefenthal en policier trop prudent. Un mélange de buddy movie avec l’accent du Sud, de comédie d’action à succès (plus de 10 millions d’entrées pour Taxi 2) et de courses poursuites effrénées sur la Canebière. Franck Gastambide et Malik Bentalha ont pris le relais de Naceri et Diefenthal pour le cinquième épisode, sans perdre de vue l’essence de la saga : l’humour potache et les voitures conduites pied au plancher.
Saga Fast and Furious (2001-2023)
Ce qui s’annonçait comme une honnête série B d’action s’est révélé une tentaculaire machine hollywoodienne à faire du cash et passionner le monde entier. En déjà 11 films à son actif en 22 ans, en comptant son spin-off Hobbs and Shaw, Fast and Furious est sans doute ce qui se fait de plus impressionnant en matière de courses-poursuites, tous véhicules confondus. Rien n’est fait dans la subtilité, les cascades sont de plus en plus irréalistes, mais le gang formé par Vin Diesel, Jason Statham, Michelle Rodriguez et Dwayne Johnson, suinte littéralement la sympathie autant que l’adrénaline.
Trilogie Cars (2006-2017)
Les studios Pixar se lancent en 2006 dans une ambitieuse trilogie de films dont les héros ne sont autres que des véhicules anthropomorphiques. Cars conte l’évolution de la rutilante voiture de course Flash McQueen, reléguée en dernière division suite à une altercation et cherchant à revenir sur le devant de la scène. Ce sera grâce à l’aide des habitants de la petite ville trop tranquille de Radiator Springs, qu’il méprise tout d’abord avant de se raviser. Cars est un vibrant plaidoyer sur la tolérance, doublé de scènes de courses automobiles défiant presque celles des films en live action. Dont ceux de Steve McQueen auquel le personnage principal reprend le nom.
Boulevard de la mort (2007)
Rarement l’expression « rouler à tombeau ouvert » n’aura été aussi appropriée pour un film. Réalisé dans le cadre du programme Grindhouse en même temps que Planète Terreur de Robert Rodriguez, Boulevard de la mort est un hommage aux films des seventies usant de poursuites automobiles. Quentin Tarantino met en avant des cascadeuses vengeresses d’un psychopathe au volant d’une Dodge Charger meurtrière. Jouissif et sanguinolent, Boulevard de la mort poursuit l’image de la femme fatale dans tous les sens du terme, initié depuis la duologie Kill Bill.
Drive (2011)
Si Ryan Gosling est devenu la star que l’on sait, c’est grâce à Drive de Nicolas Winding Refn. L’acteur avait déjà une solide réputation de jeune prodige hollywoodien, mais il lui manquait encore un rôle emblématique. Ce sera celui du taiseux Conducteur, à la fois mécanicien, cascadeur automobile et chauffeur émérite pour un gang du crime organisé. Une carrière en dehors des clous qui ne pouvait que mal tourner, surtout quand l’amour finit par s’en mêler. Film esthétique et violent, Drive révèle toute la cool attitude de Gosling qu’il ne quittera quasiment plus.
Rush (2013)
Dans les années 1970, deux coureurs automobiles n’ont eu de cesse d’être en compétition l’un contre l’autre. La rivalité entre James Hunt et Niki Lauda, légendes de la Formule 1, a passionné les foules, jusqu’à la saison 1976 qui faillit coûter la vie à Lauda. Il reprit toutefois la compétition quelques semaines après son accident, le visage à moitié brûlé. Ron Howard signe avec Rush un film haletant non seulement pour ses scènes de course ultra-réalistes, mais aussi grâce à la performance de ses deux interprètes principaux, Chris Hemsworth et Daniel Brühl, en fous furieux du volant.
Gran Turismo (2023)
Les adaptations de jeux vidéo se succèdent dans les salles. Après les succès de Sonic le film et Super Mario Bros., le film, voici Gran Turismo, version live et grandeur nature de la franchise à succès du même nom. Neill Blomkamp délaisse ainsi la SF qui l’a fait connaître au profit de courses automobiles endiablées, sur les traces du geek et jeune prodige Jann Mardenborough, rêvant de devenir le roi des pilotes. Le casting est hétéroclite, puisqu’on y retrouve autant David Harbour de Stranger Things, Orlando Bloom que l’ex-Spice Girl Geri Halliwell.
