De la fin de la Première Guerre mondiale à la crise économique de 1929, le monde entier a vécu une décennie d’années folles, souvent retranscrite en films, notamment par le prisme du cinéma muet passant au parlant. À l’image de Babylon de Damien Chazelle, ode à cette période virevoltante, qui sort sur nos écrans avec fracas ce 18 janvier. Voici notre sélection de films fous pour années folles.
Chantons sous la pluie (1952)
La transition du muet au parlant n’aura jamais été aussi joyeuse qu’à travers la comédie musicale Chantons sous la pluie. Le Hollywood des années 1920 est ici ultra coloré, Gene Kelly danse toujours de manière majestueuse et Debbie Reynolds est charmante et charmeuse à souhait. Allez, résolution 2023, dès les premières averses, on prend son ciré jaune, son parapluie noir et ses bottes en plastique et on sort dehors chanter de manière insouciante !
Certains l’aiment chaud (1959)
Dans un Chicago en pleine prohibition, deux musiciens sont témoins d’un règlement de compte. Poursuivis, ils se travestissent en femmes et rejoignent la tournée en cours d’un orchestre de jazz entièrement féminin. Certains l’aiment chaud est une comédie culte de Billy Wilder, incarné par un trio amoureux chic et choc, Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon. Une fin des Années folles faisant la part belle à des thématiques rares pour l’époque, telles la théorie du genre, le féminisme et l’homosexualité.
Gatsby le Magnifique (1974)
Première adaptation du roman homonyme de F. Scott Fitzgerald, Gatsby le Magnifique dépeint une jeune aristocratie américaine passant de fêtes en fêtes pour tromper son ennui. Notamment celles du mystérieux Gatsby à la nature sombre derrière un optimisme de façade. Il s’éprend de la belle Daisy pour le meilleur et surtout pour le pire. Coppola au scénario, Robert Redford et Mia Farrow devant la caméra de Jack Clayton et un film culte des seventies.
Chicago (2002)
La comédie musicale Chicago de Bob Fosse continue de faire les beaux jours de Broadway depuis sa création en 1975. Il faudra toutefois attendre 2002 pour que Rob Marshall l’adapte au cinéma, avec succès. Le film Chicago, entre danse, pègre et critique du star system, obtient six Oscars dont celui du meilleur film et dépasse les 170 millions de dollars rien qu’aux États-Unis. Renée Zellweger, Catherine Zeta-Jones et Richard Gere y donnent de la voix et lèvent la gambette comme personne.
L’Échange (2008)
Devant la caméra de Clint Eastwood, Angelina Jolie se retrouve propulsée en 1928 et endosse l’un de ses plus beaux rôles dramatiques. Celui d’une mère célibataire dont le fils a disparu. Mais lorsque la police le retrouve quelques mois plus tard, elle est persuadée que ce n’est pas lui… Qui est-il exactement ? L’Échange est un thriller bouleversant inspiré d’une histoire vraie, retraçant avec fidélité le Los Angeles de la fin des années 1920. Une leçon de résilience et d’humanité.
The Artist (2011)
The Artist est un film historique : réalisé en noir et blanc et en muet par Michel Hazanavicius, il est le premier long-métrage français à remporter des récompenses majeures aux Oscars (meilleurs film, réalisateur, acteur, musique). Une reconnaissance internationale due à son histoire de déstarification d’une vedette du muet ne parvenant pas à prendre le train en marche du cinéma parlant. Une comédie désenchantée portée par Jean Dujardin et Bérénice Bejo qui ont alors vu leur cote s’envoler.
Gatsby le Magnifique (2013)
Près de 40 ans après l’adaptation de Jack Clayton, Baz Luhrmann remet ça et propose sa propre vision de Gatsby le Magnifique en imposant son style clinquant, reconnaissable entre mille. Ici, Leonardo DiCaprio et Carey Mulligan s’aiment sur du Lana Del Rey, dansent sur du Beyoncé ou du Sia. Les Années folles y sont à leur paroxysme, à un rythme effréné que rien ne semble pouvoir ralentir hormis la mort.
Magic in the Moonlight (2014)
Hommage à Houdini, Magic in the Moonlight est une comédie pleine de malice de Woody Allen. On y suit un illusionniste britannique, Colin Firth, accompagnant un ami sur la Côte d’Azur, afin de démasquer une médium interprétée par Emma Stone. Mais il semblerait que l’amour va s’en mêler… Même si son film se passe dans les années 1920, Woody Allen poursuit ses obsessions perpétuelles et réunit un duo inédit qui fait des étincelles.
Couleurs de l’incendie (2022)
Histoire de vengeance façon Comte de Monte-Cristo en jupons et commençant en 1927, Couleurs de l’incendie de Clovis Cornillac est une brillante adaptation du roman du même nom de Pierre Lemaitre. Léa Drucker est impériale en riche héritière se faisant peu à peu spolier par son homme de confiance et qui va ruiner petit à petit ceux qui l’ont mise dans le dénuement. Un drame majestueux pour cette suite d’Au revoir là-haut d’Albert Dupontel.
Babylon (2023)
La fin d’une ère de gloire. Babylon de Damien Chazelle retranscrit comment les stars du cinéma muet ont géré le passage au parlant. Mais contrairement à Chantons sous la pluie ou The Artist, ici, le miroir aux alouettes se fissure à coups de fêtes dantesques, d’orgies suintantes et de montagnes de cocaïne. Une fresque de plus de trois heures avec Margot Robbie et Brad Pitt, qui se retrouvent quatre ans après Once Upon a Time… in Hollywood. L’année 2023 commence en fanfare !
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