Sélection

Punk, funk, soul, rock indé ou psyché : les pépites que vous avez (peut-être) ratées

09 mai 2022
Par Julien D.
Punk, funk, soul, rock indé ou psyché : les pépites que vous avez (peut-être) ratées

Vous aviez peut-être loupé quelques succulentes parutions sorties ces derniers mois et pas encore repéré celles qui arrivent. Pas de panique, on s’est occupé de réunir des albums de jeunes pousses et de branches déjà bien robustes. Une sélection de vibrations allant du funk au punk et d’une pop indé au plus furieux des rock psyché. Au programme : Curtis Harding, Neal Francis, Kit Sebastien, H.Burns, l’équipe complète de Daptone records, Parquet Courts et nos chouchous frenchy : Buttshakers !

Produits de saisons = bonnes vibrations !

Non exhaustif, mais bien charpentés, ici on a opté avant tout pour des jeunes pousses et des artistes installés depuis quelques années mais qui n’ont pas toujours la visibilité mérité malgré leurs indéniables talents et une originalité qui semble être sans limite.

Des albums et des vibrations allant du funk au punk et d’une pop indé au plus furieux des rock psyché (pour faire court meme si le spectre est large). Des groupes et des disques qui nous ont accompagnés pendant tout l’été, pendant la rentrée et comme il n’y a aucune raison qu’on garde tout ça secret, maintenant c’est à vous d’en profiter !

Curtis Harding – If Words Were Flowers

If-Words-Were-Flowers

Le revoilà cet autre Curtis (Mayfield n’est plus malheureusement, mais la relève est là). Après un premier album d’un jus soul-funk à la limite du rock garage (Soul Power) et un second beaucoup plus en souplesse (Face Your Fear), le natif du Michigan rempile avec un album savament orchestré, encore une fois. Des choeurs gospels omniprésents dont on sait le chanteur friand, des arrangements amples et généreux (cuivres, cordes), un propos érudit, poétique ou militant et ce kaleidoscope seventies qui embrasse genres et sous-genre propre à la Great Black Music. Capable de très sérieux brulots soul tel que Hopefull comme de ce Can’t Hide It tout en décorum kitch, If Words Were Flowers est un album qui va beaucoup plus loin que le simple verni « soul a l’ancienne » dont on l’attribu le plus souvent. Retrouvez d’ailleurs Curtis Harding dans la sélèction des 10 albums du mois, à juste titre !

Kit Sebastian – Melodi

Melodi

Un duo tout droit venu de Londres et qui sort cet automne son deuxieme album, Melodi. Les collegues du référencement ont du avoir bien du mal a classer ce groupe improbable et leur pop cinématographique-no wave-bossa-psyché chanté occasionelemnt en turc, langue d’origine de la délicieuse chanteuse de Kit Sebastian. Fans d’Altın Gün, vous devriez vous y retrouver. Mais si vous avez une passion pour les grooves qui vont de ceux mis au point par ESG, Talking Heads et consorts aux envolées hallucinées de Michel Magne, Rogerio Duprat, des alliances de Michel Colombier & Pierre Henry… Vous pouvez aussi vous pencher sur ce drole de duo ovni sans hésitations.

Neal Francis – In Plain Sight

In-Plain-Sight

Il y a tout juste deux ans, ce chanteur et brillant clavier touche-à-tout (piano, rhodes, orgue, clavinet…) publiait son tout premier album (Changes) sur l’excellente maison Colemine records. Une claque, une bombe, un choc, un truc qui vous marque tant la maturité musicale de ce trentenaire semblait suréaliste. Acid Rock soulful & groovy, funk chaleureux, envolées jazz et impecable songwriting dont qu’on vous invite a découvrir fissa.

Pourtant le peu de relais dans les médias (mis à part les bons qu’on ne lit pas assez) couplé à cette pandémie qui a tout enraillé, le constat est sans appel : Neal Francis O’Hara, natif de Chicago,  incroyable performer et arrangeur malin est aujourd’hui presque inconnu de ce coté-ci de l’atlantique. In Plain Sight est sur le point de paraitre, notre homme sera prochainement en Europe pour des dates de concerts, la séance de rattrapage est donc à portée de main, de billeterie…Et de platine. Passez donc à l’action avant de le regretter.

Reservez ici vos billets pour les concerts de Neal Francis.

H.Burns – Burns On The Wire

Burns-On-The-Wire

Midlife sorti au printemps 2019 résonne encore dans nos oreilles et voici que le génial frenchy H.Burns nous livre la transposition couchée sur bande du projet-hommage au grand Leonard Cohen.

Les chanceuses et chanceux l’auront vu à la Philarmonie de Paris interpréter les titres du poète canadien il y a quelques semaines… Pour les autres qui manquaient à l’appel, il reste ce bel enregistrement fidèle, Burns On The Wire, qui n’est pas un live mais bien un album truffé d’invités concernés et inspirés par l’oeuvre du regretté songwritter (Lou Doillon, Pomme, Bertrand Belin, Kevin Morby, Patrick Sebastien…Non je rigole). Joli boulot, comme d’habitude par ce H-Burns décidement singulier, qui mériterait définitivement une meilleure visibilité dans le paysage musical frenchy parfois un peu sclérosé.

Parquet Courts – Sympathy For Life  

Sympathy-For-Life

Revoilà Parquet Courts avec Sympathy For Life ! Nos new-yorkais favoris, bruyants mais pas poseurs pour un sou. Une différence notoire avec d’autres combos rock en provenance de la grosse pomme qui aiment à entretenir une forme de snobisme craneur et m’as-tu-vu qui fini par rendre ce type de postures un brin ridicule, voir absurde. Aaaah la fameuse rock’n’roll attitude !

Septieme album déjà, on à pas vu le temps passer. Mais faudrait pas non plus oublier que le groupe est quand meme prolifique, c’est l’époque qui veut ça peut etre, ou l’énérgie débordante de ces gars ? Toujours bien balancé entre post punk et indie-rock assumé, le quartet n’oublie jamais de glisser une ou deux notes disco-funk ou disco-punk selon l’humeur. De quoi réchauffer à moindre frais l’hiver qui s’annonce. Vu que le prix de l’énérgie s’envole, on a pas trouvé mieux.

The Buttshackers – Arcadia 

Arcadia

Et hop, après avoir écouté en boucle une paire d’extraits depuis l’été, le nouvel opus d’un des groupes les plus excitants de la scène soul & funk hexagonale contemporaine est sur le point de paraitre. The Buttshakers, comme Curtis Harding cité en haut de ces pages, est un groupe qui a pris quelques virages durant sa grosse décennie d’existance.

Raw soul et Rhytm & Blues pur et dur hier, le groupe à élargi sa gamme, ralenti parfois un peu le tempo et est aujourd’hui amplement capable de rivaliser avec les combos anglo-saxon qui gravitent dans les memes sphères musicales. Ciara Thompson originaire de St Louis Missourri y est surement pour quelque chose étant la porte-voix du groupe…Et quelle voix ! Arcadia est prévu pour ce début novembre, faudra pas passer a coté et venir pleurnicher quand, à la veille de Noel, vous n’aurez pas d’idées pour votre cousin qui ne jure que par Stax et Motown.

Daptone Super Soul Revue – Live at the Apollo

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Le désormais mythique label de Brooklyn pour souffler ses 20 ans, ne pouvait donc pas cacher plus longtemps au reste du monde Live at the Apollo, ce fabuleux show capturé dans l’antre new-yorkaise qui a fait (et surement défait) les stars de la musique afro américaine depuis des dizaines et des dizaines d’années.

Ils sont tous là, sur scène pour une super soul revue qui ne vole pas son nom. Sharon Jones, Charles Bradley, Naomi Shelton, Sugarman Three, Menahan Street Band et les tauliers, The mighty Dap Kiiiiiings… 3 jours a guichet fermés et ce legue dont on ne se lassera jamais.

Article rédigé par
Julien D.
Julien D.
Disquaire à la Fnac Montparnasse
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