À l’occasion de la sortie des Enfants du temps de Makoto Shinkai ce mercredi 8 janvier 2020, petit tour d’horizon de tous ces mangas aux thématiques variées qui sont sortis ces deux dernières années, parfois fort éloignés des canons créés par Miyazaki.
À l’occasion de la sortie des Enfants du temps de ce mercredi 8 janvier 2020, petit tour d’horizon de tous ces mangas aux thématiques variées qui sont sortis ces deux dernières années, parfois fort éloignés des canons créés par Miyazaki.
Une année 2019 prolifique
L’influence sur le cinéma japonais de Hayao Miyazaki et de ceux qui se réclament de son héritage ou qui ont participé aux mythiques studios Ghibli est telle, que l’on pense systématiquement au grand maître lors de la sortie de chaque film animé nippon sur nos écrans. Comme pour Le Mystère des pingouins de Hiroyasu Ishida, sorti le 14 août dernier, où des pingouins semaient une sacrée pagaille dans une ville et permettaient à Aoyama, 10 ans, de vivre une aventure plus grande que la vie. Ou encore Les Enfants de la mer de Ayumu Watanabe, sorti un mois plus tôt, où le personnage d’Umi était capable de parler aux animaux marins, au milieu d’événements surnaturels et magiques. Des histoires proches de Wonderland, le royaume sans pluie de Keiichi Hara, où un alchimiste d’un autre monde, arrive dans le nôtre, pour que la petite Akané puisse l’aider à faire pleuvoir à nouveau.
L’affranchissement des studios Ghibli
Les réalisateurs qui ont travaillé au sein des studios Ghibli, proposent souvent des histoires qui auraient pu s’en réclamer, mais ils parviennent à leur donner leur identité propre. Hiromasa Yonebayashi, qui a participé à l’élaboration de Princesse Mononoké et Ponyo sur la falaise, a créé son univers à lui, avec Mary et la fleur de la sorcière. Yonebayashi avait d’ailleurs fait ses premières armes pour Ghibli avec un film d’une rare intensité émotionnelle, Souvenirs de Marnie. Ou alors, ce sont les studios Ghibli eux-mêmes qui privilégient une forme qui change ostensiblement, comme Le Conte de la Princesse Kaguya d’Isao Takahata, entièrement animé à partir d’aquarelles pastelles mises en mouvement et avec un rythme plus lent que traditionnellement.
Mais s’il est un réalisateur qui s’est affranchi de ces studios, c’est bien Satoshi Kon, à qui on doit Paprika et Tokyo Godfathers et dont Millennium Actress daté de 2001, est ressorti en France le 18 décembre dernier. Mais si ce film s’inscrit dans une dimension politique contemporaine, il n’en rejette pas le merveilleux pour autant.
Des mangas singuliers
Un exemple que suivent plusieurs réalisateurs japonais qui ont dernièrement opté pour des histoires plus sombres et moins lumineuses que celles des studios Ghibli, sans renier leur influence pour autant. Naoko Yamada s’est ainsi livrée à conter l’histoire d’amitié amoureuse entre deux adolescentes dans Liz et l’oiseau bleu, sur fond de musique mélancolique à la flûte et au hautbois.
C’est aussi le cas des Enfants du temps de Makoto Shinkai, qui revient après Your name et dont l’histoire pourrait être sortie de l’imagination de Miyazaki : un jeune homme qui a fui une île isolée pour vivre à Tokyo, rencontre une mystérieuse jeune femme capable de faire varier la météorologie. Mais la technique d’animation s’éloigne sensiblement des standards que l’on connaît déjà, avec une histoire inscrite dans notre temporalité. Ghibli n’est jamais bien loin.
