Parmi la foule de romans qui se pressent au départ de la rentrée littéraire, on trouve les inclassables d’Amélie Nothomb, Patrick Deville et Jean-Philippe Toussaint ; des histoires de famille sous tension signées Lionel Duroy, Olivier Adam, Luc Lang et Karine Tuil et des leçons de vie prodiguées par Jean-Paul Dubois, Marie Darrieussecq et Sorj Chalandon… Voilà, une pluie d’étoiles qui fait un sacré top 10. Sélection !
Soif – Amélie Nothomb (Albin Michel)
Toujours ponctuelle au rendez-vous de la rentrée littéraire, Amélie Nothomb est de retour avec Soif, un cru 2019 au titre lapidaire et au pitch mystérieux qui augure le meilleur. Y sera-t-il question de sa passion exclusive pour le champagne ? Réponse fin août.
Une Joie Féroce – Sorj Chalandon (Grasset)
La maladie comme détonateur, le malheur comme révélateur… Voilà, le thème sensible dont s’empare Sorj Chalandon dans son nouveau roman. Une Joie Féroce esquisse le portrait d’une femme discrète et docile qui laisse enfin exploser sa rage de vivre sans contraintes.
La Clé USB – Jean-Philippe Toussaint (Éditions de Minuit)
Tenant d’une forme d’épure littéraire, l’auteur réalisateur belge Jean-Philippe Toussaint s’engage cette fois dans les méandres d’une histoire de cybersécurité qui fait écho aux angoisses du moment. Entre complot technologique, influence des lobbys et mondialisation, La Clé USB est une enquête extraordinaire menée par un homme ordinaire.
Une Partie de badminton – Olivier Adam (Flammarion)
Après s’être penché sur les conséquences filiales de la célébrité, Olivier Adam revient à ses fondamentaux avec Une Partie de badminton. Expert en turbulences de la classe moyenne, il fait cette fois s’installer une famille près de Dinard dans une zone dépressionnaire aux conséquences potentiellement ravageuses.
La Mer à l’envers – Marie Darrieussecq (POL)
Lors d’une croisière en Méditerranée, une psy parisienne désabusée donne le téléphone de son fils à un migrant naufragé qui lui demandait de l’aide… Choc des réalités, questionnement sur l’exil, sur les limites de l’engagement et de la générosité, La Mer à l’envers est le dix-septième roman de Marie Darrieussecq.
Nous étions nés pour être heureux – Lionel Duroy (Julliard)
Depuis ses débuts de romancier en 1990, Lionel Duroy met à nu ses plaies les plus intimes pour se délester de la charge toxique de son histoire familiale. Nouveau roman à la lisière de l’autofiction, Nous étions nés pour être heureux est un acte fort de résilience et de réconciliation.
Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon – Jean-Paul Dubois (Éditions de L’Olivier)
Pourfendeur émérite de toute forme de soumission politique et sociale, Jean-Paul Dubois se présente au départ de cette rentrée littéraire avec un nouveau roman qui lui ressemble. Sans affèterie ni pathos, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon est un drame intimiste où les plus beaux sentiments s’expriment toujours dans la pudeur.
La Tentation – Luc Lang (Stock)
L’homme est un loup pour l’homme, même au sein de sa propre famille. Est-ce l’époque qui veut ça ? Luc Lang répond à cette question par La Tentation, un nouveau roman comme toujours exigeant où il puise dans son histoire personnelle pour orchestrer une impitoyable guerre des mondes (l’ancien contre le nouveau).
Les Choses Humaines – Karine Tuil (Gallimard)
Après trois ans d’absence, Karine Tuil retrouve le chemin de la rentrée littéraire avec Les Choses Humaines. À travers la disgrâce d’une famille broyée par une sordide affaire judiciaire, la romancière éveille nos consciences en agitant notre peur viscérale de tout perdre.
L’Étrange Fraternité des lecteurs solitaires – Patrick Deville (Seuil)
Pour son roman de rentrée, Patrick Deville ne convoque ni ne revisite aucun personnage ou événement historique mais met à l’honneur une communauté silencieuse à qui les écrivains doivent tout. Comme son titre l’indique avec malice, L’Étrange Fraternité des lecteurs solitaires est dédié au pouvoir étrange dont disposent toutes celles et ceux qui lisent et aiment les livres.
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