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5 séries d’anticipation ou 5 visions (flippantes) de demain

07 juin 2022
Par Héloïse R.
5 séries d’anticipation ou 5 visions (flippantes) de demain

Le futur pour certains, ce sont des voitures qui volent, des hologrammes et des millions de personnes connectées. Pour d’autres, ce sont des puces qui nous espionnent, des robots qui se rebellent et une perte de liberté. À la fois source d’espoir et de crainte, la technologie du futur divise. Les nouvelles séries d’anticipation sont le reflet de nos doutes quant à cette course au progrès. De Black Mirror à Westworld, petit tour dans un futur pas si joyeux !

Cauchemar technologique

Et si le progrès et l’innovation nous menaient vers un futur glauque où l’Homme serait privé de liberté, assisté ou encore confronté aux dérives de la technologie ? C’est le joli futur que nous dépeint la série Black Mirror et l’idée qui inspire de nouvelles séries comme Osmosis dont la sortie est prévue pour le 29 mars 2019 sur Netflix.

Osmosis : l’amour à portée de clic


Vendue comme un mélange de Black Mirror (ça s’annonce bien) et l’émission Mariés au premier regard (attendez, quoi ?), Osmosis a de quoi intriguer ! Adaptée d’une web-série Arte, Netflix, après Marseille et Plan Cœur, produit sa troisième série française dont le scénario est signé Audrey Fouché (Les Revenants). Et si la technologie nous aidait à trouver notre âme sœur ? Finis les mauvais plans Tinder, les engagements rompus et les mariages ratés. Grâce à la nouvelle application « Osmosis » et aux micro-robots implantés dans le cerveau des utilisateurs, hasard et amour n’auront plus rien à faire ensemble. Mais confier sa vie amoureuse et ses moindres secrets à un algorithme (coucou Facebook) en échange du vrai amour pourrait s’avérer plus toxique qu’il n’y parait. Au casting, on retrouve les acteurs Hugo Becker (Baron noir) et Agathe Bonitzer (La Belle et la Belle).

Black Mirror : le verre à moitié vide


Black Mirror, série anxiogène par excellence, réussit à chaque fin d’épisode à nous laisser perplexes. Les épisodes sont variés, les acteurs changent (on peut y voir Jon Hamm ou Daniel Kaluuya) et l’histoire n’est jamais la même. Subsiste seulement, tout au long des saisons, le même fil rouge qui nous amène inévitablement à la même conclusion : on est mal barré ! Partant de problématiques actuelles (addiction aux réseaux sociaux, goût pour le sensationnalisme ou encore la disparition des abeilles), Black Mirror ajoute une pincée de technologies, tend son miroir déformant et nous montre à quoi tout cela pourrait nous mener. En résulte à chaque fois, des épisodes dérangeants qui ont le mérite de nous faire réfléchir : du cobaye de jeu vidéo en VR, au cyberchantage, en passant par une société qui ne fonctionne qu’à travers les notes (coucou la Chine). Toutes les situations mises en scène pourraient réellement arriver. La science-fiction n’a jamais semblé aussi réaliste et finalement, c’est ce qui fait le plus peur !

Robots contre humains

On le sait, l’Homme, pour flatter son égo surdimensionné, rêve de créer des robots à son image pour se délester des tâches ingrates. Bientôt, la différence entre humains et humanoïdes sera à peine visible et ces derniers seront parfaitement intégrés à la société (coucou le Japon). Alors que l’on trouvait ces avancées technologiques remarquables, les séries Westworld et Real Humans ont fait naître un doute en nous : les robots ne seraient-ils pas mieux en restant sans jambes et sans conscience, dans notre placard, simplement prêts à attraper la poussière ?


Westworld : pas un pour rattraper l’autre


Parc d’attraction destiné aux riches souhaitant assouvir leurs fantasmes, Westworld abrite des hôtes (robots à l’apparence humaine) intégrés à des scénarios bien rodés. Mais lorsque certains de ces robots, destinés à divertir et accomplir les désirs des visiteurs, prennent conscience de leur condition, plus rien ne va les arrêter pour retrouver leur liberté et se venger. Car oui, à force de vouloir rendre les robots plus réalistes, plus autonomes et plus intelligents, les créateurs en ont fait de quasi-humains dotés d’une conscience et de très peu de remords. Hôtes (Thandie Newton, Evan Rachel Wood, James Marsden) ou visiteurs (Ed harris, Anthony Hopkins) : qui seront les plus fous ?

Real Humans : esclavagisme des temps modernes


Si les robots dans Westworld restent confinés dans le parc, les hubots de Real Humans, eux, sont des membres actifs de la société. Cette série suédoise nous plonge dans un futur proche où les robots, ressemblant à s’y méprendre à des humains, seraient employés pour les tâches ménagères et corvéables à merci. Signe de réussite sociale, posséder un hubot faciliterait la vie de ses propriétaires, résoudrait tous leurs problèmes et permettrait même de tisser des liens avec eux. Pourtant, une partie de la population ne voit en ces humanoïdes que des problèmes, dont le taux de chômage qui ne cesse d’augmenter. Au milieu de ce conflit, certains hubots prennent des libertés et préparent dans l’ombre, leur évasion. Difficile donc d’imaginer un futur où les humains ne feraient pas des robots leurs esclaves et où ils pourraient marcher main dans la main !


La technologie comme outil de rébellion

La technologie nous aurait-elle aliénée au point de ne plus discerner les complots et manigances ? Pour combattre ce fléau et toucher les puissants, les rebelles ne préparent plus leurs coups cachés dans la forêt, mais plutôt derrière un écran. Justicier ou délinquant, la frontière est souvent étroite.

Mr Robot : Robin des bois 2.0


Mr Robot n’est pas à proprement parlé une série d’anticipation mais nous fait tout de même réfléchir sur la place de la technologie dans notre société. Nommée 11 fois aux Golden Globes, la série de Sam Esmail bouscule les codes. On y découvre Rami Malek, codeur au teint blafard et à la capuche vissée sur la tête, confronté à un dilemme : hacker et sauver la société pour laquelle il travaille ou la laisser sombrer et créer un groupe de hackers anarchistes. Sorte de satire de notre société, la série, en s’appuyant sur des sujets d’actualité -les fakes news (coucou la Russie) et le cyber-sécurité (recoucou Facebook)- nous pousse à ouvrir les yeux et à remettre en question notre rapport avec les réseaux sociaux et internet.

On a beau savoir que rien n’est jamais tout blanc ou tout noir, ces séries nous donnent envie de profiter du présent et de ne plus râler quand les caisses automatiques ne fonctionnent pas. Vision pessimiste ou simplement réaliste du futur ? Nous le saurons (peut-être) bientôt ! En attendant, on n’a jamais été aussi content de partager notre quotidien avec des vrais humains, en chair et en os et pouvoir encore déconnecter quand on le souhaite.

Article rédigé par
Héloïse R.
Héloïse R.
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