En football, chaque match a son histoire, mais tous n’ont pas un record à exhiber comme on montre ses muscles. Certains de ces records sont intouchables par leur immensité, d’autres le seront peut-être, dès 2018 ? Tour d’horizon de ces matches restés dans l’histoire.
Le(s) premier(s) match(s) : France-Mexique et États-Unis-Belgique (1930)
Il faut une première à tout, même en football. Le 13 juillet 1930, ce sont en fait deux matches qui se disputèrent en simultané entre d’un côté la France et le Mexique (4-1) et de l’autre les États-Unis (photo ci-dessus) et la Belgique (3-0). L’histoire ne dit pas lequel de ces deux matches programmés à 15 heures a véritablement commencé en premier…
Chance d’être battu en 2018 : 0%
La plus grosse affluence : Brésil-Urugay (1950)
Pour la première édition post-deuxième guerre mondiale, le Brésil est le pays hôte et cet événement doit correspondre au premier sacre d’un pays où le football a toujours été roi. Dans une finale 100% sud-américaine, c’est écrit, les Auriverdes vont l’emporter à domicile face à une Uruguay ayant déjà une étoile (1930). 173 850 personnes remplissent alors les tribunes du Maracanã pour assister… à la défaite du Brésil (1-2). Deuxième victoire pour les Urugayens, à égalité à ce moment-là au palmarès avec l’Italie.
Chance d’être battu en 2018 : 0%
Le plus de buts dans un match : Autriche-Suisse (1954)
La Suisse, organistatrice du tournoi, se hisse en quart de finale où l’attend la non-moins redoutable offensivement Autriche. Le résultat pouvait se deviner, le régal est total et le score, celui d’un match de tennis. Les autrichiens remportent 7-5 le match le plus prolifique de l’histoire (12 buts) et s’en vont en demi-finale perdre 6-1 contre l’Allemagne. Des buts, toujours des buts.
Chance d’être battu en 2018 : 10%
Le plus de buts en finale : Suède-Brésil (1958)
4 ans plus tard, la Suède est hôte de l’événement planétaire et le Brésil en est le favori. Les deux nations se retrouvent en finale pour ce qui reste une des plus fortes démonstrations de magie des brésiliens dans leur histoire. Le résultat final (2-5) est sans appel, le score fleuve, avec 7 buts. Première consécration pour le Brésil et éclosion d’un phénomène nommé Pelé, 18 ans seulement.
Chance d’être battu en 2018 : 20%
La victoire surprise : Corée du Nord-Italie (1966)
En 1966, le pays inventeur du football, l’Angleterre, accueille l’événement et va voir la surprise du siècle se produire quand la Corée du Nord et l’Italie se rencontrent pour le troisième et dernier match de poule. D’un côté, les modestes nord-coréens, de l’autre une équipe déjà (à l’époque) double championne du monde et qui compte dans ses rangs des monstres du jeu tels les Fachetti, Rivera, Mazzola… et pourtant, l’incroyable se produit et la Corée du Nord domine l’Italie 1-0. Ouch.
La prolongation la plus folle : Italie-RFA (1970)
« Le match du siècle » n’est pas appelé ainsi pour rien. Pourtant, après 90 minutes moribondes entre l’Italie et la RFA, rien ne laissait prévoir ce qui allait suivre. En l’espace de 16 minutes, entre la 95eet la 111e minute, 5 buts vont être inscrits soit un toutes les 3 minutes, en prolongation d’une demi-finale du tournoi le plus important au monde. L’Italie passe 4-3 mais perdra en finale.
Chance d’être battu : 10%
La victoire la plus écrasante : Hongrie-Salvador (1982)
L’édition de 1982 en Espagne fut une réussite énorme et un match reste particulièrement en mémoire pour son orgie de buts. Le 15 juin, la Hongrie pulvérise le Salvador sur le score de 10-1 (+9). Au passage, les Magyares établissent également le record de buts en une seule mi-temps (7) ainsi que le nombre de buts pour une équipe en un match. Ce record est certainement un des plus solides qui tiennent.
Chance d’être battu : 5%
Le premier et dernier quintuplé à date : Russie-Cameroun (1994)
Aux États-Unis, le soccer devient de plus en plus populaire et cette édition ne va faire qu’accroître la popularité de ce sport en pays Yankee. Il faut dire que les exploits s’enchaînent et celui du Russe Oleg Salenko est à ranger au sommet de tous. En quart de final, il aide la Russie à s’imposer face au Cameroun (6-1) en inscrivant la bagatelle de 5 buts ! Le plus marrant dans tous cela ? Oleg Salenko compte 8 sélections et 6 buts dans toute sa carrière internationale (1993-1994). Vous avez dit jour de gloire ?
Chance d’être battu : 10%
Le plus beau (en toute objectivité) : France-Brésil (1998)
Après les échecs douloureux de 1982 et 1986, la France remporte enfin son premier titre de champion du monde, qui plus est à domicile et face à la plus grande équipe de ce jeu, le Brésil. Zinedine Zidane inscrit 2 buts et Emmanuel Petit finit le travail en contre pour ce qui reste le plus grand souvenir du sport français.
Chance d’être battu : 0%
Le but le plus expéditif : Corée du Sud-Turquie (2002)
Dans une compétition organisée en Corée du Sud et au Japon, la Turquie rencontre l’hôte coréen en demi-finale et va lui jouer un bien mauvais tour après seulement… 11 secondes de jeu ! Le buteur, Hakan Sukur, profite d’une erreur de transmission suivant l’engagement et remporte son duel avec le gardien. Pour bien démarrer une rencontre devant son public, on a vu mieux.
Chance d’être battu : 5%
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