Le monde de Milo est ce genre de projet pas évident au départ, peut-être casse-gueule même, mais terriblement génial au final. Je n’avais pas ressenti autant de plaisir depuis le vent dans les saules de Michel Plessix chez Delcourt. A partir de 8 ans comme pour les papas et les mamans !
Le monde de Milo est ce genre de projet pas évident au départ, peut-être casse-gueule même, mais terriblement génial au final. Je n’avais pas ressenti autant de plaisir depuis Le vent dans les saules de Michel Plessix chez Delcourt. La lecture de cet album donne vraiment l’impression de suivre un anime japonais comme sait si bien le faire Hayao Miyazaki. Ok, c’est une référence facile mais évidente pour le public français en général.
Milo est un jeune garçon qui vit seul dans une grande maison au bord d’un lac de montagne. Son père toujours très occupé reste en ville et ne le voit que rarement le laissant à la garde de trois vieilles tantes. Alors qu’il pêche l’écrevisse, il découvre une sorte d’oeuf luminescent sous la surface qu’il s’empresse d’emporter. La nuit passe et de celui-ci éclot un poisson doré. C’est le point de départ pour lui d’une aventure fantastique.
Le monde de Milo est une bd géniale à mi-chemin entre le franco-belge et les influences du manga animé. C’est évident à la lecture de ces pages et encore plus quand on s’intéresse au C.V. du dessinateur. Installé depuis quelques années au Japon, Christophe Ferreira travaille dans l’animation depuis près de 15 ans. C’est un ami d’Alex Alice qui lui conseille depuis longtemps d’exercer ses talents dans la bd. Il lui fait d’ailleurs rencontrer Richard Marazano avec lequel il va travailler sur un projet de dessin-animé qui n’aboutira malheureusement pas. Mais ils gardent d’excellentes relations et réalisent cette aventure jeunesse.
Les expressions faciales et corporelles, le mouvement, les couleurs et les jeux de lumière sont typés manga. Quand on feuillète l’album, on a cette impression de regarder des séquences figées d’anime japonais. La parenté ne s’arrête pas là et se reconnait dans le village où débarque Milo dont tous les habitants ont le nez bleu. Une référence à la race des Tarutaru de la saga Final Fantasy !?
Cette bande dessinée n’est pas la seule à emprunter à l’univers du manga. Outre la série Zblucops et les oeuvres de Vanyda, on retrouve Le rêve du papillon déjà chez Dargaud et avec Marazano (!) etLa balade de Yaya aux éditions Fei. Les passerelles entre la bd franco-belge et japonaise se multiplient. Et c’est un simple retour de politesse quand on sait que les auteurs européens ont influencé toute une génération de mangakas dans les années 70 à l’instar de Jirô Taniguchi…
Comme Alice qui suit le Lapin blanc dans le terrier, Milo est conduit par le poisson doré dans un monde secret et fantastique peuplé de créatures et de monstres plus ou moins hostiles. Son arrivée inquiète le grand méchant de l’histoire qui va apparemment tout faire pour se débarrasser de lui mais les vieilles tantes qui cachent leur jeu veillent au grain !
Au secours, la suite vite !
A partir de 8 ans comme pour les papas et les mamans.
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