En 1984, James Cameron faisait naitre la crainte d’un soulèvement des machines avec Terminator. En 2024, la démocratisation de l’intelligence artificielle est perçue avec angoisse par de nombreux actifs, qui y voient une menace pour leur emploi. L’IA promet davantage une transformation du monde du travail, avec des gains de productivité et de nouvelles opportunités.
Quelles mutations au travail avec l’IA ?
Le monde du travail est en perpétuelle évolution grâce à l’apport de nouvelles techniques et technologies. Révolution agricole, révolution industrielle, révolution numérique… Chaque grand progrès a profondément modifié l’organisation du travail, les méthodes et les relations. L’intelligence artificielle est un chapitre supplémentaire de la révolution numérique, initiée par l’essor de l’informatique et l’émergence d’internet.
L’IA, ce n’est pas une mais plusieurs technologies, dont l’objectif est de réaliser informatiquement des tâches cognitives habituellement effectuées par des humains. Elle reproduit l’intelligence humaine, mais s’appuie pour cela sur des règles préétablies. Car non : l’intelligence artificielle n’est pas douée de conscience et n’est pas autonome, elle a besoin d’une intervention humaine a minima en amont pour la paramétrer, ou en aval pour tirer parti de son apport.
Avec l’intelligence artificielle au travail, il existe différentes applications concrètes :
- l’automatisation de tâches à faible valeur ajoutée ;
- l’analyse et l’évaluation de données pour aider à la prise de décision via des recommandations ;
- la génération de contenus (images et textes) ;
- etc.
Derrière ces trois axes, ce sont de très nombreux cas concrets qui sont impactés par le déploiement de l’IA.
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Quels métiers sont menacés par l’intelligence artificielle ?
Si l’IA ne peut pas penser par elle-même, elle peut se substituer à l’homme pour certaines tâches simples et répétitives. Cela concerne :
- Les métiers administratifs, en raison de l’automatisation de la saisie et du contrôle des données (paie, facturation), de la gestion des documents ou encore du planning. Secrétaire, assistante de direction… Ces employés de bureau sont les premiers menacés par l’intelligence artificielle.
- Le service client avec le développement des chatbots, des agents conversationnels qui assurent les interactions avec les humains pour les assister et répondre aux questions courantes. L’IA conversationnelle menace notamment le modèle des centres d’appels.
- Le secteur de la vente face aux possibilités du Big Data. Dans le e-commerce, l’intelligence artificielle est capable d’identifier le profil d’un acheteur et de lui soumettre des recommandations personnalisées.
- Les métiers du marketing et de la communication, clairement concurrencés par l’IA générative. ChatGPT, Midjourney et les applis de GenAI sont appelés à se substituer à des rédacteurs, graphistes, éditeurs et autres traducteurs.
- Le transport et la logistique lorsque les véhicules autonomes seront autorisés à circuler sur les routes. Le métier de chauffeur routier, celui de livreur ou encore de chauffeur de taxi sont appelés à disparaître.
Quels emplois vont émerger grâce à l’IA ?
L’histoire du monde de travail est faite de destructions et de créations d’emplois. Poinçonneurs, allumeurs de réverbères et crieurs publics d’hier ont été remplacés par les pilotes de drones, domoticiens et « chief happiness officer ». Un rapport Gartner publié en mars 2024 annonce la création de 500 millions d’emplois grâce à l’IA d’ici 2033. Les opportunités sont multiples, en voici quelques-unes :
- développeur data IA, dont le rôle est de créer de nouvelles applications centrées sur l’expérience utilisateur et basées sur l’intelligence artificielle en exploitant les données ;
- data scientist œuvre à l’analyse et l’exploitation des données pour créer des modèles prédictifs et apporter à la fois une aide à la décision du management et un impact sur la performance de l’entreprise ;
- expert chatbot est le coach des agents conversationnels, il les entraine à répondre avec davantage de précision à toutes les questions possibles de la part des utilisateurs.
- algorithm inspector, un expert qui vérifie la qualité des algorithmes et travaille à leur amélioration continue pour les rendre plus efficaces.
- prompt engineer, un ingénieur spécialisé dans l’interaction avec l’IA. Pour cela, il formule des requêtes afin de guider l’intelligence artificielle dans la production de résultats plus pertinents.
- expert en éthique de l’IA veille à préserver un certain nombre de valeurs dans le développement de technologies basées sur l’intelligence artificielle.
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Comment optimiser la complémentarité homme-machine ?
L’IA au travail ne doit pas être considérée comme une menace, mais comme un outil apportant une aide à l’homme. « Ensemble, on va plus loin » : l’adage fonctionne avec l’alliance entre l’humain et la technologie. L’intelligence artificielle permet d’augmenter les capacités d’un professionnel, de le libérer de tâches chronophages pour le recentrer sur des missions à plus fortes valeurs ajoutées. Il va apporter des compétences dont ne dispose pas une machine (aptitudes sociales et éthiques) et bénéficier à la fois des gains de productivité et de la précision de l’IA pour gagner à son tour en efficacité et en performance.
C’est par exemple le cas du médecin qui va s’appuyer sur l’IA dans le diagnostic médical, ou l’analyste financier qui va tirer profit du Big Data via une IA pour prendre les bonnes décisions. Toutes les solutions d’IA actuellement disponibles telles que Galaxy AI, Apple Intelligence ou Copilot dans Windows 11 sont d’ores et déjà des outils d’optimisation de nombreuses tâches quotidiennes, de la traduction instantanée à l’organisation des tâches ou à la retouche photographique. Il vous suffit maintenant de les intégrer dans votre routine professionnelle afin de leur trouver l’usage le plus naturel et efficace possible.
