Le Game Pass, c’est aussi l’occasion de se pencher sur ces jeux qui retiennent souvent notre attention à l’occasion de leur présentation, et dont la sortie est ensuite invisibilisée par l’enchainement des blockbusters. Mais ce catalogue regorge de pépites, à condition de l’explorer un peu. On commence avec Planet of Lana.
Découvrez le catalogue complet du Game Pass
Présenté à l’occasion de la Summer Game Fest 2021, Planet of Lana, développé par Wishfully Studios et édité par Thunderful Publishing, avait particulièrement retenu l’attention grâce notamment à une direction artistique inspirée du studio Ghibli plus que séduisante. A sa sortie, en mai 2023, la presse est unanime et Planet of Lana remporte un joli succès critique, avec notamment un score de 80 sur Metacritic.
Mais en mai 2023, un autre petit jeu capte légèrement l’attention générale, et à juste titre, des millions de joueuses et de joueurs se tournent vers Tears of the Kingdom. On attend le mois suivant alors ? Final Fantasy XVI. Des mastodontes, excellents par ailleurs, qui enterrent Planet of Lana dans nos esprits, jusqu’à ce que sa couverture apparaisse par miracle en scrollant dans les méandres du Game Pass. Et toute la beauté de ce service réside dans le fait de pouvoir s’y lancer sans réfléchir, pour une petite heure et plus si affinité.
La tribu de Lana
Tout semblait aller pour le mieux, sur la planète de Lana. L’introduction du jeu nous fait découvrir son joli village construit sur pilotis, sa nature luxuriante et la tendresse de sa relation avec sa sœur Ilo, qui dans un éclat de rire nous demande de partir à sa poursuite. L’occasion de découvrir les premières mécaniques de déplacements du jeu en douceur et de s’écarter un peu du village.
Mais alors qu’on la rattrape enfin, d’étranges météorites semblent s’abattre partout autour de nous, dans ce qui ressemble grandement à une invasion type Guerre des Mondes. D’immenses machines noires montées s’activent alors pour capturer toute la population locale, notre sœur Ilo y compris. Sans aucun dialogue, ni aucune indication écrite, nous voilà en quelques minutes au cœur d’une intrigue simple : il va falloir partir à la recherche de notre sœur adorée, et si possible, de tous les autres disparus.
Et pour la retrouver, il n’y a qu’un seul chemin, puisque Planet of Lana est un jeu en 2,5D à défilement horizontal. Pour progresser, il faudra réussir à avancer en franchissant les obstacles, composés de différentes phases de plateforme et d’énigmes environnementales. Sur la route, se cachent aussi différents ennemis, qu’il faudra la plupart du temps parvenir à éviter, en se cachant dans des hautes herbes ou en détournant leur attention, dans des mécaniques d’infiltration simplistes mais toujours efficaces.
Mui pratique ce petit chat
Pour relever tous ces défis, Lana ne sera pas seule, puisque vous ferez rapidement la rencontre d’une petite créature adorable, Mui. Une sorte de petit chaton qui vous suivra partout, et qui sera d’une grande aide pour passer certains obstacles. Grâce à différentes commandes intuitives, on peut demander à Mui de rester sur place, de nous suivre, d’avancer sans nous ou encore d’effectuer quelques actions simples qui lui demanderont de se servir de ses petites griffes.
Et si les combinaisons entre deux personnages sont relativement classiques pour des jeux de plateforme, il faudra ici toujours veiller à ce que le petit chat puisse nous suivre, une fois un obstacle passé. De quoi donner un peu plus de profondeur à la relation qui s’installe entre notre héroïne et Mui, dont les premières morts seront un véritable crève-cœur, et par la même occasion de rendre certaines énigmes plus difficiles.
De ce point de vue, Planet of Lana reste un jeu très accessible. La mort ne sera jamais très punitive puisqu’on revient tout de suite au dernier checkpoint, qui sont tous situés devant les différentes énigmes. En revanche, il faudra parfois s’armer de patience pour comprendre tous les mécanismes à mettre en œuvre pour passer, ou tout simplement comment ne pas se faire repérer par une machine ou par la faune locale.
Le jeu vidéo tisane
Ce qui fait le charme du titre, en dehors de son gameplay très inspiré de jeux comme Inside qui parvient à rester intuitif et accessible tout en offrant son lot de petits défis, c’est surtout son ambiance incroyablement apaisante et douce. Sans dialogue, presque sans cut-scene et surtout sans aucune interface ou indication à l’écran, Planet of Lana nous plonge dans son aventure grâce à sa direction artistique sublime et à son travail sur le son absolument remarquable.
Toutes les musiques sont réussies, au bon volume et parfaitement en accord avec le style global du jeu. Mais c’est surtout lorsque la musique s’arrête que l’on prend le plus de plaisir. On se retrouve alors seul, avec pour seul accompagnement le bruit du vent, des petites pattes de Mui qui court pour nous retrouver, et des gloussements de Lana, qui n’en finit pas, comme nous, d’être attendrie par cette petite créature irrésistible.
Dans l’ensemble, Planet of Lana est donc un excellent petit jeu, particulièrement agréable à parcourir grâce à son ambiance apaisante. S’il ne réinvente pas la roue en matière de gameplay, les puzzles et les énigmes parviennent à installer juste ce qu’il faut de challenge pour obtenir la satisfaction de la réussite, sans jamais y rester bloqué pendant des heures. L’aventure se termine assez rapidement (5-6 heures de jeu environ), ce qui en fait une parfaite expérience de Game Pass. On vous recommande chaudement d’y faire un tour.