La photographie est une passion, un hobby, elle n’est pas qu’une affaire de professionnels. Vous n’y connaissez rien, mais vous avez envie d’immortaliser des moments chers de votre existence, vous aimez observer votre environnement, les animaux, vous êtes sensible au graphisme ? Vous l’aurez compris, les images que nous captons nous ressemblent. Alors lançons-nous dans cette belle activité qu’est la photographie et voyons, chers débutants, comment bien la démarrer.
Le choix de votre appareil
Ce n’est pas forcément l’appareil qui fait un bon photographe, mais il y contribue. Tout d’abord il faut vous sentir à l’aise avec votre appareil, sinon il risque de finir par prendre la poussière dans un placard pendant des années.
Il existe plusieurs types d’appareils hybrides, reflex, ou bridge. Certains sont légers et compacts, d’autres plus volumineux et performants. Prenez-le en main, étudiez son ergonomie, sa finition et bien entendu son prix (gardez à l’esprit que notre enseigne propose des facilités de paiement) pour ne pas risquer de passer à coté de votre appareil idéal.
En fonction de votre utilisation, des conseils d’amis amateurs ou d’un vendeur expert, vous trouverez votre outil parfait.
Commencer en toute simplicité
Le premier conseil est de lire attentivement le mode d’emploi. Il vous faudra ensuite bien recharger sa batterie puis introduire la carte mémoire dans l’emplacement dédié de votre boitier.
Les cartes mémoire les plus répandues sont les cartes de type SD, qui vont de 16 Go à 2000 Go (2To). Vous l’aurez compris, plus vous avez de Giga-octets (Go), plus vous pourrez prendre de photos.
Mais une donne supplémentaire intervient, la capacité de votre hybride à prendre des vidéos avec une résolution importante, ce qui demande impérativement une carte mémoire de grande capacité.
On se lance avec son boitier
Après avoir dépassé la première étape de configuration de l’appareil (langue, date, fuseau horaire) vous pouvez vous lancer. Manipulez votre boitier autant que possible afin de vous familiariser avec et d’en comprendre le fonctionnement.
Focalisez-vous dans un premier temps sur le cadrage. Certaines situations ou sujets conviennent mieux à un cadrage en mode portrait, d’autre en mode paysage. Certains boitiers vous aident dans cet exercice, par l’intermédiaire d’un quadrillage qui vous sert de repère afin d’évaluer les bonnes proportions pour obtenir une belle image.
Les fabricants ont tous adoptés une fonction automatique (A ou IA) pour que vous puissiez vous concentrer sur la prise de vue. L’autofocus automatique est un gros avantage au début, car il n’est pas évident de tirer parti du potentiel de son appareil et de prendre du plaisir lorsqu’on est freiné par des difficultés techniques. Les mises au point sont d’ailleurs un point fort des modèles hybrides.
Se former
Une fois lancé, nous avons besoin de nous former. Certaines formations sont disponibles en ligne ou avec des photographes en présentiel. Vous avez également beaucoup de livres qui abordent les très nombreux sujets sur la photographie (Le Manuel du parfait photographe par exemple).
Vous pouvez également vous inspirer de livres comme « Grands photographes du XX siècles » ou tout simplement le Robert Doisneau de Gabriel Bauret. Petit à petit, vous allez trouver votre style.
Équipez-vous de bonnes optiques
Le choix des optiques est très important en fonction de ce que vous désirez prendre en photo.
- Vous souhaitez prendre des paysages, des monuments : le grand angle s’impose. Il est indiqué sur votre objectif avec une valeur en millimètres par exemple 25 mm, 18 mm.
- Vous aimez prendre des photos dans la rue, de gens, de situations, ici le 50 mm est plus approprié.
- Vous adorez prendre des portraits de votre famille ou de vos ami(e)s tel un pro, le 85 mm ou 100 mm est parfait pour cet usage.
- Vous partez en Namibie ou en Amazonie, prendre des photos d’éléphants, de perroquets ou de dauphins roses ? Des objectifs 300 mm ou 600 mm vous apporteront une totale satisfaction.
Pour plus de précisions sur le choix de l’objectif je vous invite à consulter notre guide d’achat pour choisir un objectif pour réaliser des portraits et notre top 5 des objectifs photo polyvalents.
Maitrisez vos réglages
Sachez que votre boitier est capable de s’adapter et de capter la lumière dans presque toutes les situations. Il faut dans ce cas sortir du mode automatique. Il y a 3 modes en particulier que nous retrouvons sur tous les boitiers :
-
Le programme P priorité ouverture (diaphragme)
L’ouverture du diaphragme se mesure en “nombre f sur l’objectif, plus le nombre f est grand, plus l’ouverture est petite et plus le nombre f est petit, plus l’ouverture est grande. Cette notion est très importante à comprendre pour la profondeur de champs et donc très utile à connaitre lors de prises de vue de portraits.
-
Le programme S priorité vitesse
Cette notion est probablement la plus simple à comprendre. La vitesse d’obturation est le temps pendant lequel l’obturateur s’ouvre au déclenchement. Cette vitesse s’exprime en secondes et en fractions de secondes : 1/125s, 1/3200s, etc… Vous prenez un colibri en plein vol, vous allez l’immortaliser avec une vitesse très élevée. C’est une explication et un exemple simples, mais vous découvrirez par la suite que les possibilités sont infinies.
-
Le programme M mode manuel
Lorsque vous utilisez le mode manuel c’est probablement parce que vous avez compris les 3 notions essentielles, l’ouverture du diaphragme, la vitesse et la sensibilité qui est indiquée en ISO. Le numéro ISO idéal permet d’obtenir la bonne qualité d’image en laissant la bonne quantité de lumière frapper le capteur numérique. Les valeurs ISO faibles donnent de meilleurs résultats lorsque les conditions d’éclairage sont bonnes. À l’inverse, lorsque la lumière est faible, il est préférable de choisir un numéro ISO élevé pour compenser. 
Vous prenez des photos à la Havane en pleine journée ensoleillée ? Vous travaillerez avec une sensibilité de 100 ISO. Si vous prenez des photos de nuit de la pyramide du Louvre, vous pourrez mettre 3200 ISO avec un accessoire souvent utile, le trépied, pour éviter le flou.
Les accessoires indispensables
La carte mémoire
Nous avons déjà évoqué les cartes mémoires. Il faut comprendre la capacité de stockage qui s’exprime en Giga-octets. Les premières cartes étaient des 2 Go, puis sont arrivées les cartes SDHC qui vont de 2 à 32 Go. Les cartes SDXC, plus récentes, vont quant à elles de 32 Go à 2 To. Une dernière génération de cartes pour les professionnels, plus rares et onéreuses, les SDUC, vont de 2 To à 128 To.
Une autre information a son importance, la vitesse qui dépend largement du bus (le bus étant le système de transmission des données). Voici les principales différences :
- High Speed: jusqu’à 25 Mo/s.
- UHS-I (Ultra High Speed): jusqu’à 104 Mo/s.
- UHS-II : jusqu’à 312 Mo/s.
- UHS-III : jusqu’à 624 Mo/s.
Dernière information, la classe, qui symbolise un indice pour les usages gourmands en vitesse, très souvent pour la vidéo :
- Classe C2, C4, C6, C10 : pour des vitesses respectives minimales de 2 Mo/s, 4 Mo/s, 6 Mo/s, 10 Mo/s.
- Classe U1, U3 : pour des vitesses respectives minimales de 10 Mo/s et 30 Mo/s.
- Classe V6, V10, V30, V60, V90 : pour des vitesses respectives minimales de 6 Mo/s, 10 Mo/s, 30 Mo/s, 60 Mo/s, 90 Mo/s.
Tout cela peut paraitre compliqué. La dernière carte ultra performante est la CF express et XQD. Ces cartes-là sont utilisées sur des boitiers hybrides haut de gamme et pour un usage vidéo essentiellement.
Les images enregistrées sont pour la plupart du temps au format Jpeg. Ce format compresse plus ou moins l’image en prenant une place raisonnable sur les cartes mémoires. Par exemple : une carte de 32 Go sauvegarde environ 5300 photos avec une résolution de 18 Mpx. Mais il existe un format qui ne compresse pas et qui vous donne des informations de votre cliché beaucoup plus riches. C’est le format RAW. Avec la même carte vous ne faites plus que 1600 photos car les données sont plus lourdes. La logique est identique en ce qui concerne la vidéo.
Le trépied
Autre accessoire important, le trépied, qui assure un cadrage soigné et précis. Il permet des times laps et des prises de vue à temps long sans risque de bouger, mais est également adapté aux Vloggers pour leurs directs en ligne. La fixation de celui-ci est universelle et s’adapte parfaitement à tous les boitiers.
Le sac photo
Pensez à un sac de transport adapté, étuis, besaces, et sac à dos. Des marques célèbres comme Lowepro, Caselogic vous apportent de très nombreuses solutions pratiques.
Le flash
Pour finir le flash est généralement utilisé pour éclairer une scène trop sombre ou pour fixer des mouvements rapides. On l’utilise aussi en extérieur comme éclairage d’appoint pour atténuer les ombres, dans le cas d’un sujet en contre-jour.
L’entretien
Un appareil photo peut durer très longtemps, si vous prenez soin de bien l’entretenir. Il existe de nombreux kits pour nettoyer les optiques ou le capteur (attention fragile).
Prendre également soin des batteries. Il faut respecter les temps de charge ; pensez à retirer la batterie du boitier dans le cas où vous pensez de ne pas vous en servir pendant un certain temps. Si vous partez pour un long voyage dans un endroit où la recharge sera compliquée, n’hésitez pas à vous équiper d’une seconde batterie.
La Photographie est un loisir, un métier pour d’autres et pour certains un art. Vous avez envie de vous exprimer dans cette activité, ? N’hésitez, pas lancez-vous ! Tel un peintre qui recherche son pinceau et la peinture la mieux adaptée à sa personnalité ou le musicien qui acquiert le l’instrument de ces rêves pour exprimer sa créativité, « La photographie est mon langage universel. Je n’ai pas besoin de parler. » dixit le photographe Thierry KAMINSKE.
