Mémoires d’une fourmi de Bernard Werber : une vie qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets…

Retour sur l’Oeuvre

Tout a commencé avec « Les Fourmis ». Une passion pour ces tout petits êtres présents sur Terre bien avant l’homme et représentant un modèle d’organisation de société. Passion qui devient sujet de nouvelle, puis sujet de roman, aux multiples versions avant de trouver celle finale, que l’on connaît tous.

Aujourd’hui, Bernard Werber c’est 30 romans publiés depuis 30 ans, dans 30 langues différentes avec 30 millions de lecteurs… Rien que ça ! Si je suis du genre à penser que certaines œuvres s’essoufflent avec le temps et que l’écrivain finit par produire des livres à la plume épuisée… Bernard est de ceux qui me contredisent. Toutes ses réalisations sont incroyables, ses univers palpables et profonds, ses histoires innovantes, magistrales, captivantes, intimes. Je crois que si, à ce jour, je n’ai encore fait aucune chronique sur ses livres, c’est parce que je suis incapable de me résoudre à prendre le risque, par mes mots, de limiter le sens de ses livres et leurs symboliques.

Bernard Werber a cette capacité de réveiller en nous des choses enfouies, soulever les interrogations posées par notre inconscient, venir trifouiller notre âme et l’élever, après chaque lecture. L’essence de ses livres, je la porte encore en moi, après l’avoir découvert sur les bancs du collège, lors d’un salon du livre à Paris.

D’ailleurs, à chacune de ses conférences annuelles sur « Le Voyage intérieur », je suis dans le public, me laissant hypnotiser par l’homme qui produit sur scène l’effet qu’il produit dans ses livres.

Des mémoires pour léguer et ne rien oublier

Lors de sa dernière conférence à Paris, j’ai été frappée encore une fois par sa proximité avec ses lecteurs. Tee-shirt fluide et simple, attitude décontractée, assis derrière une toute petite table de dédicace, le voilà à signer ce livre, regardant le lecteur dans les yeux, d’humain à humain, mettant de côté la barrière entre auteur-lecteur qui réside généralement.

Avec Mémoires d’une fourmi, j’ai retrouvé cet homme simple et humble. Ses mémoires sont construites de façon innovante et intéressante, utilisant comme architecture les 22 arcanes du Tarot de Jodorowsky. 22 arcanes pour parler des 22 grands chapitres qui ont composé son chemin, prenant son rôle de Bateleur au sérieux et parcourant le reste de sa vie à travers rencontres et révélations.

Ce livre est fort, puissant. L’on découvre l’hypnose régressive et ses possibilités infinies, la pratique du rêve lucide, le pouvoir de l’écritothérapie, la présence de ces petits êtres invisibles qui marchent à nos côtés…

C’est la maladie de sa mère, l’alzheimer, qui pousse Bernard Werber à écrire ses mémoires, soucieux à son tour de l’avoir par le côté héréditaire de ce mal. « Je me suis dit que si j’oubliais ma vie, ce serait comme si elle n’avait pas existé non plus. » se confie-t-il dans une interview du magazine L’illustré.

Je ne m’étendrai pas sur les éléments de ses mémoires qui méritent d’être découverts au fil de votre lecture pour laisser la magie opérer. Une chose est certaine : il faut les lire. 

Un défi ?

À la fin du livre, Bernard Werber lance un défi à ses lecteurs que je reconstitue ici pour vous le proposer : trouver la « balle de tennis jaune cachée », le « motif caché dans le tapis » et qui réside dans ses 30 histoires. Des indices ?

• Le numéro de la fourmi 103 683.
• Le nombre de passagers du Papillons des étoiles.
• Le nom de famille des personnages. 

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Et n’oubliez pas que le 28 septembre, son tout nouveau roman paraît : La Diagonale des reines. Alors, qui sera au rendez-vous ?