Il y a 25 ans, sortait New Adventures In Hi-Fi de R.E.M. et bonne nouvelle : une réédition est à paraître pour (re)découvrir l’un des meilleurs albums du groupe phare du rock alternatif. À l’occasion, on vous propose un passage en revue des artistes qui ont marqué ce style de musique.
Le rock alternatif, c’est quoi ?
À la fin des années 1970, un ras-le-bol du rock traditionnel commence à se faire sentir aux États-Unis et au Royaume-Uni, en grande partie chez les jeunes en quête de nouveauté. Son caractère trop commercial agace certains, quand d’autres ne se retrouvent plus dans son côté trop surproduit. Émerge alors un esprit DIY (« do it yourself », fait maison) dans la manière de faire de la musique, c’est également l’avènement des labels indépendants. Ainsi, l’idée est que tout le monde puisse faire ses propres morceaux, peu importe le rendu, une idée cristallisée par le punk notamment – on va à l’essentiel, des morceaux courts basés sur quelques accords et une rythmique simple. Par conséquent, en parallèle à la musique dite « mainstream » (grand public), se développe un autre genre de rock : vous l’aurez deviné, c’est le rock alternatif. Dans les années 1980, mis à part quelques exceptions, il restera plutôt à l’écart des grandes ondes radio, mais des groupes comme R.E.M., issus du milieu alternatif, ainsi que les mouvements grunge et Britpop dans les années 1990, pousseront le rock alternatif à supplanter la musique grand public. Résultat, c’est le rock alternatif qui deviendra le principal mouvement du rock et c’est lui qui, à son tour, sera majoritaire à la radio. Le khalife à la place du khalife.
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Les pionniers du genre
Avant l’arrivée du grunge, mis à part quelques percées dans les charts, le rock alternatif porte bien son nom : ses auditeurs font partie d’une minorité qui préfère snober les grandes ondes, chercher quelque chose de nouveau et se tourner vers des labels indépendants. Aux États-Unis, le terme « college-rock » (attention, faux-ami : college ne signifie pas collège mais université) commence à faire surface au début des années 1980. La jeunesse en quête de nouveauté s’oriente vers les radios universitaires qui diffusent des groupes indépendants. Parmi eux, les groupes qu’on va vous citer ci-dessous et qui vont commencer à émerger tout le long de la décennie.
Television
S’il fallait en choisir un pour commencer, le groupe Television serait le candidat idéal. Leur premier album, Marquee Moon, sorti en 1977, est considéré par la presse musicale comme l’un des disques fondateurs du rock alternatif : inspiré de la fougue du punk, la bande de Tom Verlaine pousse le curseur plus loin et crée un son nouveau. Contre toute attente, l’album marche très bien au Royaume-Uni. Si c’est un peu plus délicat aux États-Unis (même si l’objectif commercial du groupe reste secondaire), le bouche à oreille fonctionne auprès des jeunes qui se l’arrachent. Il va alors inspirer toute une génération à l’origine du rock alternatif. Le terme n’existant pas à l’époque, Television n’est pas considéré comme « alternatif », mais il est le grand instigateur du mouvement.
Sonic Youth
Ils ont très bien choisi leur nom. À l’aube des années 1980, une jeunesse fougueuse cherche à casser les codes et Sonic Youth cristallise cette volonté. Avec un rock survitaminé et dissonant, les new-yorkais font, quarante ans après, toujours figure d’OVNI au sein de l’histoire du rock. Emmené par Thurston Moore et Kim Gordon, le groupe est en quête perpétuelle d’expérimentation. C’est pourquoi on retrouve un registre différent sur chaque album, si bien qu’on ne peut pas vraiment identifier un morceau phare dans leur discographie. Quoi qu’il en soit, sans Sonic Youth, bien malin est celui qui saura dire à quoi aurait ressemblé le rock des années 80 à aujourd’hui.
R.E.M.
Comment ne pas parler de rock alternatif sans évoquer R.E.M. ? C’est l’un des premiers – si ce n’est le premier – groupes du genre à avoir contribué à la supplantation du mainstream par l’alternatif d’un point de vue commercial. Leurs débuts sont directement acclamés par la critique – Rolling Stone classe leur premier album Murmur devant Michael Jackson et The Police en 1983, rien que ça – mais leurs ventes se cantonnent au milieu universitaire. C’est à partir du quatrième album, Lifes Rich Pageant, que leur succès commence à sortir de la fac. Le suivant, Document, dépasse le million d’exemplaires et c’est l’envolée avec Green et surtout Out Of Time (sur lequel figure l’incontournable Losing My Religion) en 1990. D’un point de vue artistique, la critique et le groupe lui-même s’accordent à dire que l’apogée se situe en 1996 avec New Adventures In Hi-Fi, R.E.M. entamant progressivement son « déclin » (on est quand même loin de la chute vertigineuse), jusqu’à sa séparation en 2011.
Pixies
Formé en 1986, Pixies est la sauce aigre-douce du rock alternatif, de la mélodie associée à de la dissonance. Paru en 1988, Surfer Rosa, premier album du groupe de Boston, fait figure de petite bombe chez les férus de rock alternatif, Kurt Cobain le premier. Des couplets calmes tranchés par des refrains explosifs ne laissent pas les auditeurs indifférents. Ce premier essai, bourré de tubes comme Where Is My Mind (titre phare de la bande originale de Fight Club quelques années plus tard) ou Gigantic, est transformé par un Doolitle de haut-vol, que la critique salue d’une seule voix. S’en suivra deux albums (Bossanova et Trompe le monde) avant une séparation de plus de dix ans. Mais bien avant cela, Pixies avait déjà déposé un terreau bien fertile pour faire proliférer un style qui révolutionnera l’histoire du rock : le grunge.
Mais aussi…
Nous n’avons ici évoqué que des groupes américains, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne se passe rien de l’autre côté de l’Atlantique. De nombreux artistes tels que The Cure, The Smiths, Siouxsie & the Banshees au Royaume-Uni héritent du punk, connaissent un succès de plus en plus important et plantent les graines de ce que sera la Britpop au milieu des années 90. En France, Bérurier Noir, les Wampas et la Mano Negra veulent donner un coup de pied dans une fourmilière trop moribonde.
Le grunge et l’explosion de l’alternatif aux États-Unis
Personne ne l’avait vu venir… Alors qu’au crépuscule des années 1980, on sentait le rock en perte de vitesse, au profit de la new wave ou de la pop, on pensait que les claviers avaient supplanté la guitare, le grunge (terme issu de « grungy », sale) a débarqué comme un boulet de canon. Influencé par le punk, le Metal et les groupes cités précédemment, ce style musical est une ode au crade. Et ça marche ! Tout le monde a les yeux rivés sur l’État du Washington (à ne pas confondre avec Washington D.C., la capitale du pays) d’où provient le « Big four of Seattle » : Pearl Jam, Nirvana, Soundgarden et Alice In Chains, les quatre grosses pointures du grunge.
Nirvana
Kurt Cobain et Kirst Novoselic (plus tard rejoints par Dave Grohl) ne s’attendaient sans doute pas à être à l’origine d’un tel raz-de-marée. En 1989, leur premier album, Bleach, connaît un très bon succès critique, sans se vendre forcément bien. Mais c’est en septembre 1991, avec Nevermind, Nirvana lance un énorme pavé dans la mare et les ondes font connaître le grunge au monde entier. C’est à partir de ce moment que le rock alternatif supplante définitivement la musique mainstream. In Utero, sorti en 1993, connaîtra un succès vertigineux. Kurt Cobain aura du mal à assumer une telle popularité, qui contribuera fortement à son suicide le 5 avril de l’année suivante. Novoselic se retirera de la musique, tandis que Grohl fondera Foo Fighters, groupe qui connaîtra une popularité quasi-comparable à Nirvana.
Pearl Jam
Comme dans les années 60 avec les Beatles et les Rolling Stones, et comme – on le verra plus tard –avec Oasis et Blur, on aime opposer deux artistes qui goûtent au succès au même moment. Ainsi, Pearl Jam a été considéré comme le grand rival de Nirvana sur la scène grunge. Paru quelques jours avant Nevermind, Ten est lui aussi l’un des grands catalyseurs du mouvement et les ventes explosent immédiatement, boostées par les singles Alive et Even Flow. Deux ans plus tard Vs bat le record de ventes d’un disque en première semaine (plus de 20 millions). Durant les années 90, chaque album connaîtra un succès conséquent et, même si c’est moins le cas à partir des années 2000, Pearl Jam reste un monument du rock et la longévité de la bande d’Eddie Vedder force le respect.
L7
Groupe 100% féminin, L7 propose un rock sulfureux à base de chants impertinents, guitares distordues, basses lourdes et batteries incisives. On s’éloigne peut-être un peu du rock alternatif puisqu’on est davantage dans le Metal alternatif, à vous de juger. Quoiqu’il en soit, leur troisième album, Bricks are Heavy, sorti en 1992, en plein boum du grunge, contribue fortement à la popularité de la formation et du rock féminin. Considérées comme figures de proue du mouvement riot grrrl, elles affirment haut et fort leurs convictions féministes et organisent des concerts dont les recettes sont destinées à la sensibilisation du droit à l’avortement. En outre, L7 se fera remarquer par de nombreuses frasques et provocations bien rock n’roll.
Hole
Emmené par Courtney Love – veuve de Kurt Cobain que certains fans accusent d’être responsable de la mort du blond aux cheveux gras – Hole a un son moins « heavy » que L7, mais on reste dans un rock fougueux et débridé. La voix rauque de Love a marqué la génération grunge et Live Through This est un disque emblématique du genre. En 1998, sort Celebrity Skin, qui marque un tournant plus pop dans l’histoire groupe. Il faudra ensuite attendre 2010 pour la sortie d’un autre album de Hole, qui se séparera deux ans plus tard.
Mais aussi…
Outre ces quatre groupes, Soundgarden et Alice in Chains complétaient le « Big Four of Seattle » et jouissaient d’une grande popularité. Les Smashing Pumpkins ont également joué un rôle dans le développement du grunge, avant de s’en éloigner. En dehors de ce style de musique, les États-Unis ont connu l’émergence des Red Hot Chili Peppers et Rage Against The Machine, qui mêlaient rock voire Metal au funk et au rap. Après la mort de Kurt Cobain et le déclin du grunge, des groupes comme The Offspring ou Green Day déchaînaient les foules avec leur mélange de punk et de pop (ce qui n’était pas du tout du goût des « vrais » punks), tandis que des artistes comme Eels ou Pavement tenaient à conserver un caractère plus « underground », loin des projecteurs.
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La réponse Britpop
Au début des années 1990, le monde a les yeux (et les oreilles) rivés sur les États-Unis. Mais le Royaume-Uni, terre des Beatles, des Rolling Stones et autres David Bowie et Sex Pistols, n’a pas dit son dernier mot. Si des groupes comme Ride, The Stone Roses ou Happy Mondays connaissent un certain succès auprès des mélomanes, l’émergence d’un nouveau mouvement va remettre le clocher au centre du village : la Britpop. Fortement inspiré de tout ce qui avait fait resplendir le rock britannique, ce genre musical fait du neuf avec du vieux et insuffle un sentiment de fierté chez nos voisins d’outre-manche.
Suede
Suede, ce sont les romantiques du mouvement. Avec comme frontman Brett Anderson, le groupe originaire de Londres nous offre à ses débuts un rock mélancolique teinté de glam avec leur premier album Suede (tout simplement) sorti en 1993. Dog Man Star confirme l’année suivante les espoirs placés en eux, toujours dans une atmosphère très sombre, à l’image du morceau-fleuve The Asphalt World. Coming Up marquera un virage plus enjoué, toujours avec le même succès : The Beautiful Ones reste l’un des titres incontournables de la Britpop 25 ans plus tard.
Blur
Également de Londres, la formation de Damon Albarn propose un son moins ténébreux mais tout aussi efficace, puisant ses inspirations principalement chez les Kinks. Leur deuxième album, Modern Life Is Rubbish, est considéré, avec le premier album de Suede, comme le point de départ de la Britpop. En 1994, ils affolent les compteurs avec leur mythique Parklife (sur lequel figure l’incontournable Girls & Boys), considéré comme l’un des meilleurs albums de la décennie. L’arrivée fracassante d’Oasis sera une aubaine pour les médias qui, à l’instar de la « rivalité » Beatles-Stones, prendront un malin plaisir à opposer Blur aux Mancuniens. Après un autre carton – The Great Escape – Blur s’éloignera du son Britpop.
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Oasis
Si les deux premiers groupes cités viennent de Londres, Oasis vient du nord : direction Manchester. Articulée autour des frères Gallagher (Noel et Liam), cette formation frappe un énorme coup en 1994 avec Definitely Maybe, une véritable bombe comparable à Nevermind : Oasis s’impose comme l’anti-Nirvana. (What’s The Story) Morning Glory, sorti l’année suivante, transforme l’essai de manière brillante – personne sur terre n’a pu échapper à Wonderwall. La suite sera marquée par des hauts, des bas… et des baffes, Noel et Liam se livrant à une guerre d’égo permanente, jusqu’à la séparation du groupe en 2009 à Rock en Seine.
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Pulp
Quand la Britpop explose et éclipse le grunge, Pulp n’est pas si jeune que ça : le groupe s’est formé en 1978 et a déjà trois albums à son actif avant son double coup d’éclat His ‘N’ Hers / Different Class. La bande de Jarvis Cocker, originaire de Sheffield, est le groupe intello du mouvement et prend un malin plaisir à tourner une société britannique complètement à la masse en dérision. Des paroles pleines d’esprit pour une musique sophistiquée, évidemment la presse et le public en sont fans ! Common People, tout comme Girls & Boys, Wonderwall ou The Beatiful Ones, agite toujours les foules plus de vingt-cinq ans plus tard.
Mais aussi…
En dehors de ces quatre mastodontes, la Britpop fut un mouvement extrêmement riche en artistes (malgré sa très courte durée) et il faudrait des heures pour tous les citer. Difficile cependant de parler de la Britpop sans mentionner Supergrass et son superbe I Should Coco ou The Verve et ce monument qu’est Urban Hymns. On peut éventuellement parler de Radiohead, même si leur appartenance à la Britpop est discutée. Aux côtés des « lads », on peut citer Sleeper et Elastica, emmenés par des femmes.
L’alternatif des années 2000
À l’aube du troisième millénaire, l’avenir du rock alternatif semble incertain : le Britpop s’en est allée aussi vite qu’elle est apparue, le grunge a fait son temps, le rap rock, avec Limp Bizkit et toute la clique, règne en maître sur la scène rock… Mais plusieurs artistes indépendants, venus des États-Unis et de Grande-Bretagne, vont changer la donne et redonner ses lettres de noblesse au rock alternatif. En France, tout le monde s’achète une guitare : c’est l’avènement des bébés rockeurs.
The Strokes
En 2001, cinq New-Yorkais crèvent l’écran grâce à un rock brut, simple et efficace. Un son délicieusement saturé, des riffs ravageurs : le style garage des années 60 est remis au goût du jour et se refait une beauté. La presse et le grand public sont décoiffés par le premier opus Is This It, le titre Last Nite provoque un sacré remue-ménage et certains journalistes n’hésitent pas à déclarer que Julian Casablancas et sa bande ont sauvé le rock n’roll. Rien que ça. Les Strokes ont donné l’assaut et nombreux seront les groupes qui suivront le mouvement, à commencer par Arctic Monkeys, de l’autre côté de l’Atlantique.
Arctic Monkeys
Après Pulp, encore un gros carton venu de Sheffield. Arctic Monkeys arrivent, comme les Strokes, par la grande porte. Même son de cloche que pour Casablancas et sa bande, avec des guitares débridées et une rythmique survitaminée, mais on a troqué l’accent new-yorkais contre celui du Yorkshire. Sur le premier album, Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not, Alex Turner traite avec humour les maux d’une société qui ne tourne pas rond et d’un show-business délirant. Le souffle de la jeunesse envahit une nouvelle fois la Grande-Bretagne et Fluorescent Adolescent (issu du deuxième album Favourite Worst Nightmare) est repris par des milliers de « teenagers ».
Franz Ferdinand
Plus au nord, en Écosse, Franz Ferdinand cartonne d’entrée de jeu avec un premier album éponyme composé d’hymnes à faire sauter les foules, à l’instar de Take Me Out, l’un des plus gros hits de la décennie. Encore aujourd’hui, soirée rock rime avec ce riff d’une efficacité déconcertante. La voix d’Alex Kapranos, si particulière, n’a aucun mal à faire chavirer tout amateur de rock n’roll, le tout accompagné d’une instrumentation rebondissante.
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The White Stripes
Vous avez parlé de riff efficace ? Seven Nation Army est sans conteste l’air le plus repris dans les stades et n’est jamais bien loin quand une équipe décroche la victoire. Une popularité qui n’est pas vraiment du goût de Jack White, le chanteur des White Stripes, qui nous a proposé pléthore de titres géniaux tels que Fell In Love With A Girl ou Blue Orchid. Comme leurs compatriotes les Strokes, Jack et Meg White ont apporté leur pierre à l’édifice dans le regain de forme du garage rock.
Mais aussi…
La décennie a vu proliférer un essaim de groupes alternatifs. Les Killers ont apporté leur pierre à l’édifice dans ce nouveau souffle alternatif, avec l’incontournable Hot Fuss – Mr Brightside et Somebody Told Me n’ont pas à rougir face à Last Nite ou Florescent Adolescent. Le groupe Kasabian fut désigné comme l’héritier légitime d’Oasis. Kaiser Chiefs envahirent les ondes avec leurs tubes taillés pour les stades, The Cribs, The Fratellis ou The Kooks suivaient les pas d’Arctic Monkeys, tandis qu’aux US, Interpol signait le grand retour du post-punk. Difficile également de passer à côté de Muse qui, s’inspirant de Nirvana, Radiohead, de rock progressif (puis de Queen) a conquis l’Angleterre, puis la France, puis l’Amérique.
Et maintenant ?
Si la frontière entre rock indépendant et rock alternatif est devenue de plus en plus floue au fil du temps, la distinction est quasi abandonnée à l’aube des années 2010. Désormais, presque tout est classé dans rock indépendant. Néanmoins, ces derniers temps, on assiste à l’émergence de groupes s’inspirant fortement du rock alternatif des années 80 et 90, tout en apportant du neuf, à l’instar de Wolf Alice, Shame ou encore Fat White Family. Alors qu’on a de plus en plus de mal à ranger des artistes dans des cases et qu’il y a autant de cases que d’artistes, cette bibliothèque gigantesque qu’est le rock alternatif semble inépuisable. La réédition attendue de New Adventures In Hi-Fi est là pour nous le prouver.