Annoncé lors de l’E3 2018, Starfield s’est enfin dévoilé plus en détail, trois ans plus tard, à l’occasion de la conférence Xbox/Bethesda de l’E3 2021. Starfield sortira dans le 6 septembre 2023 sur Xbox Series et PC.
Starfield est disponible en précommande sur Xbox Series et PC
Notre Test
Décidément, représenter l’infinité de l’espace dans un jeu vidéo est un enjeu qui anime depuis longtemps les passions et les fantasmes. Un rêve candide de liberté, qui nourrit un espoir trop souvent balayé par la réalité du temps et des moyens de développement. Il aura fallu des années pour que No Man’s Sky passe d’une ébauche aussi révolutionnaire que déceptive à un jeu vidéo terminé, et nous ne sommes toujours pas certain que Star Citizen soit un jour un jeu vidéo tout court.
Et voilà que cette mission sacrée de l’industrie retombe dans les mains de Bethesda, animé par l’ambition de transposer son savoir-faire en matière de RPG au-delà de l’atmosphère, pour nous construire un Skyrim de l’espace. La démesure, depuis toujours dans l’ADN du studio, semble être un angle qui correspond à merveille à la mission Starfield.
Pour rappel, Starfield sera disponible à partir du 1er septembre 2023 en accès anticipé sur PC et Xbox Series. Ce test a été réalisé sur PC.
Effet de masse
On le sait avant de s’y lancer, et c’est probablement même ce qui nous attire, en plus du fantasme éternel évoqué en introduction : Starfield est un mastodonte. Un incontournable d’une année pourtant déjà si chargée en productions qui prétendent au même statut. Un enjeu énorme pour Bethesda, qui vient de créer sa première nouvelle licence en 25 ans, et pour Xbox, qui dépense sans compter pour enrichir son catalogue. Ultime preuve d’une attente déraisonnable : l’agitation générale de toute l’industrie suite à « l’analyse » d’un ponte du développement qui prétend pouvoir juger une telle œuvre grâce au design de son menu de lancement, tout comme un autre petit malin en ligne, voleur de copies perdues, qui pense percer un mystère en dévoilant au monde ce qu’il savait déjà. Mais que les plus attentifs aux propos de ces deux Sherlock des temps modernes se rassurent : il faudra encore des mois et des mois avant d’avoir fait le tour de l’univers Starfield. Une affirmation qui vaut évidemment aussi pour ce test.
D’ailleurs, avant de se lancer dans l’aventure, on peut déjà perdre un temps considérable dans l’outil de création du personnage, aussi complet qu’inclusif. En choisissant un ancien métier, qui déterminera nos premières compétences, et une origine parmi les différentes factions de l’univers Starfield, on se dote déjà d’une substance qui nous permet de faire le grand saut dans l’aventure avec un début de crédibilité. Manifestement arraché à notre vie d’avant pour le mieux, nous voilà reclus sur une planète lointaine, accoutrement de mineur sur les épaules, dans ce qui ressemble beaucoup à l’introduction d’une autre aventure extraterrestre de notre enfance, Red Faction.
Bizutage oblige, on aura la charge de miner une pierre que personne d’autre n’ose approcher. Pas de chance pour les collègues, cette pierre est en réalité un artefact mystérieux qui intéresse tout particulièrement une petite organisation dans l’Union Coloniale, Constellation, qui se fera un plaisir de nous extraire de notre condition de mineur pour rejoindre leur rang. En moins de temps qu’il n’en faut pour créer son personnage, on a déjà enterré le concept de méritocratie, rencontré de nouveaux ami.e.s et découvert l’enjeu principal de l’aventure : découvrir l’origine de ces artefacts et comprendre leur fonction dans l’univers.
Et si cette noble quête de savoir est dans un premier temps uniquement à but scientifique, on comprend rapidement qu’elle nous ouvrira les portes, par des liens scénaristiques très souvent réussis et cohérents, d’autres organisations, entreprises ou factions de l’univers Starfield. Et c’est probablement là l’une des premières bonnes surprises du titre. Malgré son gigantisme assumé, il parvient à dévoiler à un rythme digeste les différents pans de son histoire. Mieux encore, une fois qu’une nouvelle branche scénaristique s’est ouverte, on reste libre de s’y plonger tout de suite, ou d’avancer à son rythme en fonction de nos priorités. D’autant que le moindre déplacement, ou la moindre rencontre en début d’aventure ouvre également la voie à de nombreuses activités et autres quêtes secondaires.
Ces dernières sont parfois surprenantes, et pourront vous emmener dans des galaxies lointaines dès le début de l’aventure. Surtout, elles ont le mérite de ne pas simplement exister pour étoffer un contenu, mais pour offrir à l’univers du jeu de la profondeur et de la cohérence, deux caractéristiques indispensables à l’immersion dans un space-opera. Les intrigues principales ont quant à elles une autre fonction, indispensable à la dimension RPG du titre cette fois-ci. Chaque organisation ou faction de l’univers ayant pour priorité la gestion de ses propres intérêts, on se retrouve souvent à devoir faire le choix d’en privilégier une plutôt qu’une autre, quitte à parfois devoir trahir ou simplement décevoir des personnages rencontrés au préalable. En plus de devoir avoir un regard sur la moralité des différentes factions ou organisations, on se retrouve donc aussi confronté à sa propre morale personnelle, à devoir choisir entre une amitié naissante et sa propre réussite ou le bien de l’intérêt général.
Et si ce rapport à la morale et aux choix a parfois tendance à nous laisser de marbre devant nos écrans, Starfield parvient à nous impliquer par la qualité de son écriture et par la réalisation de ses dialogues. Le jeu n’a pour le coup rien inventé, et nous replonge dans ce qui semble avoir servi d’inspiration principale au développement : Mass Effect. La mise en scène à la première personne et de face n’est certes pas la plus moderne qui soit, d’autant qu’elle n’est ici pas vraiment aidée par la technique des animations faciales -nous y reviendrons- mais elle se montre particulièrement efficace pour l’immersion et l’implication. Quand Sarah Morgan vous grondera après votre première connerie, soyez assuré que vous ne ferez pas les fiers, et c’est une réussite là encore très importante pour la consistance globale du jeu.
Ce sentiment d’immersion dans un monde réaliste prend en revanche un gros coup lors de la première découverte de la ville de New Atlantis, capitale de l’Union Coloniale et centre névralgique de notre aventure pour un certain temps. Si le design du lieu, qui là encore titillera les souvenirs des amoureux de la franchise de Bioware, est très réussi, épuré et futuriste à souhait, sa capacité à paraitre vivant est entachée par une foule de PNJ qui semble errer sans but. Un manque de personnalité et d’originalité qui se retrouve lorsqu’on essaye de s’adresser à tous les habitants, puisque c’est possible, qui ne trouveront pour la plupart rien d’intéressant à vous dire. Une vraie déception, qui arrive très tôt dans l’aventure, et qui ne sera corrigée qu’à la découverte d’autres villes majeures de l’univers, comme Néon ou Akila City, qui semblent plus consistantes par leur densité et leur activité.
En revanche, il n’y a pas besoin de passer des heures sur Starfield pour se rendre compte de son immensité, car il est possible d’ouvrir la carte de l’univers dès le début. S’il est difficile de parler de choc puisqu’on était prévenu depuis longtemps, il est impossible de ne pas succomber au vertige procuré par la perspective de découvertes. Des dizaines et des dizaines de systèmes qui comportent chacun leur lot de planètes, accessibles en un saut gravitationnel ou deux.
Car oui, dans un souci de conserver l’idée de distance, même dans un monde aussi futuriste qui a vu l’humanité s’accaparer l’espace depuis longtemps, le premier vaisseau dont on dispose ne peut pas se rendre d’un bout à l’autre de la carte d’un seul coup. En fonction de la capacité de ses astromoteurs, il faut définir un trajet de plusieurs étapes pour atteindre un système lointain. Quitte à parfois passer par des systèmes dans lesquels notre réputation pourra nous attirer des gros ennuis. Selon son rapport au gigantesque, on peut se sentir effrayé, ou excité devant l’ampleur de la tâche en ce qui concerne l’exploration. Et il y a de quoi. Mais Starfield n’oublie pas non plus de nous faire jouer.
Exploration, shoot, vaisseaux : un gameplay action réussi ?
L’exploration, en plus d’être au cœur de l’intrigue puisque c’est le maître-mot de l’organisation Constellation qui nous embauche dans un premier temps, est encouragée par la multitude de lieux dans lesquels on se rend dès les premières heures. Quelle que soit la planète sur laquelle on pose notre vaisseau, il y a l’activité pour laquelle on est venu, et le reste. A partir de là, ce sera vous et votre curiosité. Bien qu’on dispose dès le début de tous les outils pour jouer au Christophe Colomb du futur – notamment un scanner qui permet d’analyser la faune, la flore et de trouver des ressources bien utiles – le scénario du jeu ne vous poussera pas vraiment dans ce sens, et c’est un peu dommage. Certains personnages en revanche vous encourageront par le dialogue à prendre votre temps, en vous rappelant que vos missions ne sont pas si pressées que cela.
D’ailleurs, le rythme des missions semble avoir été pensé pour laisser de la place à notre curiosité, même lors de sessions de jeu plus courtes. Si l’aventure nous offre aussi son lot de missions longues, intenses et épiques, la plupart d’entre-elles sont relativement courtes et permettent, au choix, soit de les enchaîner rapidement pour se plonger dans une intrigue, soit de papillonner entre les différentes branches scénaristiques et de l’exploration pure, qui sera récompensée par l’accumulation de ressources.
La gestion du rythme est donc excellente, et ce quelle que soit l’échelle, puisque la diversité des quêtes est aussi soigneusement orchestrée pour que l’on passe d’un conflit intense qui se règle armes à la main à la simple quête UPS, en passant par une mission d’infiltration ou de persuasion. Mais en réalité, dans la plupart des cas, on a le choix de l’approche, qui aura forcément des conséquences. En choisissant la méthode bourrin, on risquera d’accumuler les ennemis, et la justice des différentes factions, qui n’hésiteront pas à vous traquer pour vous demander de rembourser le moindre petit objet volé sous peine de ne pas pouvoir passer par un système dans le calme.
Entre la corruption et la persuasion, il est très souvent possible d’éviter la bagarre. Mais il serait dommage de toujours privilégier ces options. D’une part parce que la persuasion n’est pas le gameplay le plus réussi, avec des dialogues parfois incohérents. Et d’autre part parce que, contrairement à ce que laissait entrevoir les premières images diffusées du jeu, les phases de shoot sont plutôt agréables, voire très réussies par moment. La sensation de toucher est bonne sur de nombreuses armes, notamment grâce à un sound design vraiment précis et soigné.
On trouve suffisamment d’armes tout au long de l’aventure pour s’essayer à différents styles. Et la vraie bonne idée, c’est que ces armes seront efficaces en fonction de la gravité de la planète sur laquelle on se trouve, plutôt qu’en raison du type d’ennemi que l’on rencontre. Si la gravité est faible, les armes à munitions classiques seront logiquement moins performantes, notamment à longue distance. A l’inverse, les armes lasers seront plus efficaces. De quoi nous obliger à constater qu’on est bien sur cette planète plutôt qu’une autre, et donc de renforcer ce sentiment de voyage, qui parvient à rester vivace à chaque instant. Une vraie force.
Au corps-à-corps aussi, les sensations sont bonnes, voire jouissives. Et, là encore en fonction de la gravité, les déplacements à l’aide du jet-pack – que l’on vous conseille vraiment d’améliorer assez tôt dans l’aventure – permettent de rapidement produire des actions vraiment marquantes. Mais la bagarre dans Starfield ne se déroule pas que sur le sol. De nombreuses missions vous demanderont de participer à de vraies batailles spatiales en bonne et due forme. L’ambiance de ces affrontements est vraiment réussie, que ce soit grâce au son ou grâce à l’image, avec des animations d’explosions superbes, une grande variété de vaisseaux et une gestion de l’espace au top.
La gestion du vaisseau et de ses différentes composantes est très intéressante et vous demandera de choisir où répartir votre puissance, entre vos boucliers, vos différentes armes, vos moteurs ou vos astromoteurs, qui permettent de s’éclipser d’une bataille qui tourne mal. Dans l’ensemble, on se retrouve rapidement au cœur de scènes véritablement épiques et parfois très stressantes, lorsque tous les capteurs du vaisseau s’allument rouge et qu’on ne parvient plus à s’extraire du feu ennemi. Si on est déjà loin d’un gameplay « simulation » pour ces batailles spatiales, on aurait adoré que le curseur de l’arcade soit encore plus poussé, notamment au niveau des déplacements des vaisseaux, qui restent un peu lourdaux dans un souci de réalisme.
Mais c’est en réalité surtout le cas en début d’aventure, puisqu’il sera rapidement possible d’améliorer ou de remplacer son vaisseau, mais aussi et surtout de progresser en pilotage, ce qui est d’ailleurs indispensable pour passer à la catégorie suivante de vaisseaux. Chaque gain de niveau nous octroie un point de compétence, que l’on peut dépenser dans un arbre qui a le mérite d’être parfaitement clair et accessible. Mais il ne suffit pas de passer les niveaux pour progresser, puisqu’une fois une compétence acquise, il faudra remplir un petit défi pour avoir le droit de débloquer la suivante. Un ajout malin qui permet d’installer une limite, afin d’éviter de trop se développer dans une catégorie au détriment de toutes les autres.
Grâce à son accessibilité et à sa méthode de construction, cette mécanique RPG est hyper efficace, toujours dans un objectif d’immersion, puisqu’on a très vite tendance à planifier son avenir et à définir des priorités en fonction des difficultés que l’on rencontre. De quoi laisser aussi les catégories les moins impactantes dans le gameplay d’action un peu de côté pour réserver leur amélioration à la fin de l’aventure, notamment pour tout ce qui concerne le craft.
Car dans une mesure encore plus importante que pour l’exploration, le titre ne vous accompagnera pas du tout dans la découverte de toutes les possibilités qu’il comporte en matière de craft, du moins si l’on reste concentré longtemps sur la quête principale. Au-delà des classiques que sont les améliorations d’armes et d’équipements, on a la possibilité de fabriquer des médicaments, bien utiles lorsqu’on se retrouve gravement malade après avoir respiré des gaz toxiques à l’autre bout de la galaxie (oui, ça arrive. Tout le temps !), ou encore de la bouffe, avec la multitude de composants que l’on trouve un peu partout dans cet univers persistant. Vous serez rassuré de savoir que dans le futur de Starfield, on continue à trouver du Kéfir, dans des quantités absurdes, aux quatre coins de l’univers.
Au départ, tout ce qui concerne le craft se passera sur New Atlantis, qui restera un repère immuable pendant de longues heures. Mais rapidement, il est possible de se construire son propre avant-poste, où on le souhaite dans l’univers. Mais vraiment où on le souhaite, puisqu’il est possible de définir un point d’atterrissage précis sur n’importe quelle planète ou astre. Etant animé par une imagination sans faille et une originalité à toute épreuve depuis ma plus tendre enfance, j’ai naturellement décidé de m’installer sur la Lune, dans notre bon vieux système Solaire, baptisé Sol dans le jeu. Calme, panoramas sublimes, peu de vis-à-vis, ça part en 5 étoiles sur SpaceTripAdvisor.
Malheureusement, j’ai rapidement dû me résoudre à troquer le calme de mon avant-poste lunaire fraîchement bâti pour y accueillir des membres de mon équipage, puisqu’au fur et à mesure de vos rencontres, des personnages vous proposeront de travailler pour vous, qu’ils viennent de Constellation ou non. Chaque membre de l’équipage a des caractéristiques qui vous permettront de décider s’il vaut mieux l’avoir avec vous pendant vos missions, ou qu’il ou elle reste plutôt sagement dans le vaisseau ou dans l’avant-poste. Problème, ces différents membres ont tendance à se montrer très bavards, à la limite du harcèlement. Ils vous demanderont sans cesse de l’attention, et parfois tous en même temps, dans ce qui ressemble plus à des gros bugs qu’à une véritable volonté des développeurs de vous mettre dans la peau d’un maître ou d’une maîtresse de maternelle.
Des panoramas sublimes, mais…
Car oui, développer un jeu de l’ampleur de Starfield est aussi un grand défi technique. Pour ne pas troquer la qualité du jeu en échange d’exploits technologiques, Behtesda a fait des concessions, et nous a prévenu. Quand on quitte une planète ou qu’on atterrit sur une autre, tout est par exemple coupé par une petite cinématique, contrairement à ce que l’on peut connaitre dans No Man’s Sky. Du reste, cette dernière est plutôt réussie, notamment au niveau du son, qui nous donne vraiment l’impression de décoller.
Mais le défi technique est aussi celui de réussir à donner vie à un univers aussi vaste. Et si le scénario, la musique, le design et les dialogues y parviennent à merveille, c’est vraiment moins le cas en ce qui concerne l’IA des différents PNJ. Au-delà des habitants des villes dont on a déjà parlé, les personnages les plus importants, notamment ceux qui composeront votre équipage, souffrent parfois de lancement de dialogues totalement incohérents, ou de gros problèmes de déplacement avec un pathfinding vraiment douteux. Régulièrement, vous entendrez deux voire trois conversations se lancer autour de vous, ce qui peut vite devenir infernal. Pire, lorsque les membres de votre équipage ont quelque chose à vous dire, ou quelque chose à vous donner, ils sont capables de vous le répéter en boucle pendant des heures, à chaque fois que vous passerez devant.
En ce qui concerne le visuel, Starfield touche parfois l’excellence, notamment grâce à des panoramas absolument sublimes un peu partout dans l’univers, et des effets de lumière vraiment réussis. Mais on a hélas aussi le droit au beaucoup moins bon, avec des animations faciales décevantes, qui subissent en plus une synchronisation labiale tout simplement inexistante. Dans la mesure où l’on passe un temps très important en phase de dialogue, avec donc ces fameux visages en gros plan devant la tronche, ce défaut technique est particulièrement décevant.
Le level design des différents vaisseaux dans lesquels on aborde ou encore des villes que l’on peut parcourir parvient à ne pas trop se montrer répétitif, avec des lieux parfois très originaux. La variété des styles, que ce soit pour la faune et la flore des planètes, mais aussi dans l’architecture des différentes factions, est vraiment réjouissante, et encourage là encore à l’exploration et à la découverte.
Sur PC, le premier lancement du jeu fut compliqué, ce qui est relativement normal pour un jeu de cette ampleur, et vous devrez certainement passer un peu de temps par la case réglage pour trouver ce qui vous convient. On vous recommande vivement d’abandonner rapidement la résolution dynamique par exemple, et de réduire le grain cinématographique. Mais une fois ces quelques petites modifications effectuées, Starfield parvient à rester fluide et beau dans la plupart des circonstances, avec malgré tout quelques chutes de framerate dans les designs les plus denses, et quelques crashs hasardeux probablement réservés à cette version de test, non définitive.
Le thème musical principal du jeu n’est pas le seul à être réussi, puisque les thèmes qui se lancent au cours de vos affrontements sauront aussi renforcer leur intensité. L’ensemble du sound design est une réussite, notamment en ce qui concerne les vaisseaux, qui nous laisse appréhender leur robustesse et la puissance de leur moteur.
Techniquement donc, Starfield n’échappe pas à certains petits problèmes. Mais en dehors de ce manque de vie qui saute aux yeux en arrivant à New Atlantis, rien ne vient vraiment entamer l’expérience de jeu, qui profite même du confort incroyable de pouvoir passer de la première personne à la troisième personne en un seul clic.
Dans l’ensemble, Starfield est un excellent jeu, qui parvient presque à se hisser au niveau des espérances irréalistes placées en lui. Sa principale réussite est bien sûr la construction d’un univers aussi vaste, profond et cohérent, dans lequel on se sent immédiatement intégré, grâce à une ambiance space-opera parfaite, installée grâce à un scénario, une écriture et des personnages réussis.
Son gameplay d’action est une bonne surprise, grâce à son dynamisme et à une technique impeccable, que ce soit arme à la main ou à bord d’un vaisseau. On regrettera quelques défauts, notamment techniques, inhérents à la démesure du titre qui vous accompagnera malgré tout pour une aventure mémorable, certainement pas prête de prendre fin. Starfield est encore là pour longtemps.
Toutes les infos
45 minutes de gameplay encore plus excitantes
Bethesda a profité du Xbox Showcase de juin 2023 pour en mettre plein la vue à ceux qui doutaient encore du niveau de perfection atteint par Starfield à quelques mois de sa sortie. Autant dire que ces 45 minutes de gameplay sont plus que convaincantes.
Annoncé par Phil Spencer comme le plus grand jeu jamais créé chez Microsoft (on rappelle que Bethesda a été racheté par la firme), Starfield confirme ses ambitions démesurées avec de nombreux extraits détaillés de gameplay. On peut y découvrir des moments aussi variés que la création de votre personnage, les détails des arbres de compétences, un focus sur les vaisseaux, un exemple de vol dans l’espace, une phase d’exploration, une séquence de combat…
Si des termes comme vertigineux, éblouissant ou démentiel vous viennent à l’esprit, c’est normal ! Posez-vous et savourez ces 45 minutes de pur bonheur vidéoludique, elles annoncent probablement une future perte de vie sociale dans le courant de la rentrée de septembre…
La date de sortie annoncée
C’est avec un court trailer que Starfield a enfin dévoilé sa date de sortie. Annoncé depuis juin 2018 lors de l’E3, Starfield arrivera sur nos écrans à partir du 6 septembre 2023.
Alors que le jeu galactique devait avoir la même fenêtre de sortie que RedFall, à savoir le premier semestre 2023, on peut voir que Microsoft et Bethesda ont pris du retard puisque le RPG de l’espace n’arrivera pas avant la rentrée. Un léger report qui ne devrait cette fois-ci ne plus s’allonger, on l’espère.
L’attente a été longue, et elle le sera encore un petit peu. Alors qu’il avait suscité beaucoup d’intérêt lors de sa première présentation à l’E3 2018, Starfield ne s’était depuis plus beaucoup montré. On en sait désormais plus, grâce à la conférence Xbox/Bethesda de l’E3 2021, où Starfield a enfin été présenté plus en détail, et confirmé en tant qu’exclusivité Xbox. Une date de sortie a même été dévoilée : le jeu sera disponible dans le courant du premier semestre 2023 sur PC et Xbox Series.
Il faudra donc attendre encore quelques temps avant de pouvoir mettre les mains sur ce jeu très attendu. Et pour cause, sur le modèle de Skyrim, Starfield est pensé pour être un jeu colossal, dont la durée de vie devrait atteindre plusieurs années. Les producteurs du titre évoquent plusieurs centaines d’heures de jeu, pour ce RPG qui s’annonce particulièrement profond dans ses mécaniques comme dans son univers.
En matière de gameplay et à l’image de ce qui avait été fait pour Skyrim, Starfield sera jouable à la première personne comme à la troisième personne. L’exploration sera bien sûr au cœur de l’expérience, même si Bethesda a tenu à préciser que l’univers du jeu sera bel et bien fini, et qu’il sera donc possible de tout voir.
Concernant le scénario, on est évidemment sur de la science-fiction, mais qui proposera une vision la plus réaliste possible des futures avancées humaines en matière d’exploration spatiale. Les équipes de production se sont d’ailleurs rendues chez SpaceX afin que le jeu soit le plus authentique possible. De quoi faire rêver les amateurs de science-fiction et de RPG…
Une interview des développeurs et des nouvelles images
Bethesda a publié ce 30 novembre 2021 une vidéo de 7 minutes dans laquelle trois membres de l’équipe de Starfield discutent de ce projet. On en apprend plus sur le management au sein de l’équipe, mais on découvre surtout de nouvelles images du jeu. Cette vidéo permet de rassurer les joueurs sur l’avancé du jeu qui sortira dans moins d’un an si tout se passe bien.
Au cours de cette vidéo, on aperçoit donc des images du jeu. Enfin image ou fan-art ? Les deux sont mélangés. Mais que ce soit l’un ou l’autre, les images que l’on a sont somptueuses, et nous font tout simplement saliver pour le moment.
La sortie repoussée à 2023
C’était l’une des sorties les plus enthousiasmantes de cette fin d’année. Malheureusement, Bethesda a annoncé le report de Starfield au premier semestre 2023, sans plus de précision. Ce report est annoncé en même tant que celui de RedFall (Arkane Austin). Dans les deux cas, ces reports ont été décidés afin d’assurer aux équipes le temps nécessaires pour aller au bout de leurs ambitions, et délivrer le meilleur jeu possible. Patience donc.
Un long trailer présente l’immensité du jeu
A l’occasion de la conférence Xbox Bethesda de la Summer Game Fest 2022, le très attendu Starfield s’est dévoilé sous de nombreux aspects. D’abord, c’est l’histoire qui est mise en avant, avec la quête de plusieurs artefacts à laquelle vous allez devoir participer, pour résoudre le plus important des mystères de l’univers. L’occasion de passer par la planète New Atlantis, qui servira visiblement de hub central à l’aventure, mais aussi par une lune exploitée par des pirates hostiles.
Ensuite, c’est la création de personnages qui est détaillée. Les choix en matière d’esthétiques seront clairement très vastes, et il faudra aussi choisir un « background » qui vous offrira des compétences que les autres n’auront pas, et plusieurs traits de caractère, qui auront leur lot d’avantages et d’inconvénients.
Enfin, c’est sur la taille de Starfield que les développeurs ont décidé de s’attarder, en précisant qu’il sera possible d’explorer plus de 1000 planètes différentes, réparties dans plus de 100 systèmes. Quand bien même une planète serait habitée, il sera possible de se poser n’importe où, et d’explorer l’intégralité de sa surface, pour y accomplir des missions, pour y récolter des ressources, ou même pour installer votre propre base, qui pourra d’ailleurs être entretenu par certains de vos alliés rencontrés sur la route. 15 minutes de bonheur à déguster en attendant patiemment une date de sortie, prévue pour 2023.
De nouvelles infos sur l’histoire du jeu
Il faudra encore patienter une bonne année avant d’enfin découvrir le très ambitieux Starfield, toujours attendu pour le 11 novembre 2022 sur Xbox Series et PC. En attendant, Bethesda a publié, au travers d’un carnet de blog des développeurs, une vidéo de présentation de l’univers du jeu et de son contexte. On y apprend notamment que l’histoire se déroule en 2330, dans un système situé à environ 50 années lumières du Système solaire, appelé The Settled System.
Une vingtaine d’années plus tôt, The United Colonies et Freestar Collective, les deux plus grosses factions, se sont affrontées dans une guerre terrible. Depuis, la paix reste relative, et différents groupes indépendants contrôlent certaines zones, que vous devrez certainement parcourir. Les joueuses et les joueurs intégreront l’organisation Constellation, dont l’objectif est de parcourir l’univers pour en découvrir les secrets…
Starfield sera disponible à partir du 6 septembre 2023 sur Xbox Series et PC.