LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Frédérique N. (Orly). Voici le premier roman d’un auteur issu de la Nation Lakota Sicangu que l’on connaît plutôt sous le nom de Sioux. Un polar très actuel où il est question de trafic de drogue, mais aussi très imprégné de culture amérindienne, car l’intrigue se déroule principalement dans la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud.
Justice indienne
Le coup de cœur de Frédérique N. (Orly)
Voici le premier roman d’un auteur issu de la Nation Lakota Sicangu que l’on connaît plutôt sous le nom de Sioux. Un polar très actuel où il est question de trafic de drogue, mais aussi très imprégné de culture amérindienne, car l’intrigue se déroule principalement dans la réserve de Rosebud, dans le Dakota du Sud.
Injustices indiennes
Dans les réserves indiennes, la police tribale a peu de moyens et la police américaine refuse la plupart du temps d’intervenir. Les vols ou les crimes sexuels sur des femmes ou des enfants demeurent souvent impunis. Les victimes s’adressent alors à des « hommes de mains » pour obtenir réparation ou punir les coupables. Le héros, Virgil Wounded Horse, est un de ces « justiciers ». Écorché vif au grand cœur, il vit avec son neveu de 14 ans, Nathan, et son « métier » plus quelques petits boulots lui permet de les faire vivre chichement tous les deux.
Touche pas à ma famille
Jusqu’au jour où un des membres du conseil tribal, par ailleurs père de Marie, son ex-petite amie, demande à Virgil d’intervenir pour faire cesser un trafic d’héroïne au sein de la réserve. D’abord hésitant, il va devoir s’attaquer à un gang particulièrement redoutable quand son neveu se trouve mêlé à l’affaire. Jusqu’ici assez éloigné des traditions amérindiennes, l’aide de Marie et de plusieurs habitants de la réserve vont l’amener à revoir son point de vue sur sa culture.
Suspense et traditions
Si Justice indienne est un polar très bien ficelé, au style incisif et qui ne manque pas de suspense et de rebondissements, c’est aussi un très beau roman social qui nous fait vivre au cœur d’une réserve indienne. On y découvre certaines coutumes et cérémonies, mais également l’extrême dénuement dans lequel vivent la plupart des amérindiens. Ce premier roman de David Heska Wambli Weiden n’est pas passé inaperçu aux États-Unis, souhaitons aussi un beau succès à sa traduction française, ce livre le mérite.
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Parution le 7 janvier 2021 – 416 pages
Justice indienne, David Heska Wanbli Weiden (Gallmeister) sur Fnac.com
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sophie Aslanides