Toujours ponctuel à son rendez-vous annuel, Jean-Louis Fournier publie cette année Je n’ai plus le temps d’attendre, un récit sur le temps qui passe et celui qu’il reste…
Plein de bonnes raisons d’écrire un livre
Né juste avant la guerre, Jean-Louis Fournier s’est consacré toute sa vie à défendre une liberté d’expression qu’il a exercé par tous les moyens créatifs qui s’offraient à lui. Vieux complice de Pierre Desproges qui s’astreint à publier un livre par an depuis près de trente ans, humoriste qui écrit et met en scène ses propres spectacles ou encore réalisateur de feuilletons et d’émissions télévisées des années 70 à 90, ce talentueux touche-à-tout garde sa fraîcheur intacte face aux absurdités de la vie. Tour à tour tendre, irrévérencieux, engagé, indigné, impertinent, incisif ou introspectif, Jean-Louis Fournier a toujours une bonne raison d’écrire un livre.
Une lettre à ses enfants qui lui vaut le Prix Femina
Avec Où on va, papa ? il remporte le Prix Femina 2008 et accède enfin à la consécration littéraire. Dans ce roman autobiographique qui touche à l’intime, il révèle sa capacité de résilience par l’humour, noir de préférence. Sous la forme d’une lettre à ses deux fils lourdement handicapés, il y raconte son histoire de père désemparé et d’époux abandonné. D’une plume acérée, il livre un récit d’une causticité rare qui éradique toute trace d’auto-apitoiement mal placé. Pour son cru 2020 (Merci qui ? Merci mon chien), il s’interroge sur la nature de ses rapports avec les animaux et finit par leur écrire un vibrant éloge.
Je n’ai plus le temps d’attendre
Avec son dernier livre millésimé 2021, Je n’ai plus le temps d’attendre, Jean-Louis Fournier entame une réflexion profonde sur son âge qui avance et sur la perception du temps qui passe. Dans ce récit introspectif marqué par une forme de mélancolie sans tristesse, il analyse comme à son habitude ses travers et sa personne en pointant ses impatiences du quotidien et se pose la question du réel intérêt des technologies numériques censées nous faire gagner du temps. Toujours partant pour un bon mot, il n’oublie pas de nous faire rire en pointant une époque où le temps s’emballe pour le meilleur et souvent pour le pire.
—
Paru le 24 février 2021 – 208 pages
