Pas toujours facile d’accorder son goût pour l’image et le son en haute qualité et le confort domestique… Pourtant, il est tout à fait possible d’installer un home-cinéma dans un petit espace, à condition de faire les bons choix, tant du côté du matériel que de l’aménagement intérieur. Nos suggestions.
Quelle salle pour un home cinéma ?
En matière de home-cinéma, l’implantation représente une grande partie des questions à se poser. Pour bénéficier d’angles de vue parfaits sur l’écran et d’une véritable expérience spatialisée du son, le spectateur doit se trouver au « milieu » du système.
Traditionnellement, on place un système home-cinéma dans un salon. Mais tous les logements ne sont pas égaux en matière de disposition. Plutôt qu’une pièce à vivre encombrée par des enceintes et des câbles, mieux vaut parfois réserver votre installation à une plus petite pièce, quitte à la dédier à cet usage. À partir de 8-9 mètres carrés, on peut raisonnablement installer son assise et le matériel audiovisuel en profitant d’une excellente qualité.
Suivant votre aménagement intérieur, n’hésitez pas à réaliser un plan de votre espace disponible avant de commander votre nouveau matériel. En notant les dimensions des dispositifs que vous souhaitez installer, vous pourrez ainsi tester sur le papier l’emprise au sol de différentes combinaisons.
Télévision ou vidéoprojecteur : l’image à l’honneur
Qu’on se le dise tout net : l’image n’est pas le poste le plus gourmand en mètre carré dans l’installation d’un home-cinéma en espace confiné. Les solutions sont nombreuses pour bénéficier d’une bonne diagonale d’image sans emprise au sol trop importante.
L’idéal reste de profiter d’un mur nu, soit pour y installer un téléviseur avec fixation murale, soit pour y afficher l’image d’un vidéoprojecteur (directement en cas de peinture blanche, ou au moyen d’un écran). Pour ce qui est de la première solution, on vérifiera dans les caractéristiques du modèle convoité que les supports sont déjà installés sur le dos du poste. Dans le second cas, on optera soit pour un vidéoprojecteur classique que l’on fixera au plafond (gain de place évident) en installant la connectique dans le faux-plafond, pour les plus bricoleurs, ou en achetant un modèle compatible sans-fil.
D’autres aménagements conviennent à une place limitée : un petit meuble collé au mur peut accueillir une télévision ou vidéoprojecteur à ultra courte focale (qui nécessite un recul de moins d’un mètre). S’il dispose de casiers suffisants, ils pourront aussi accueillir les éléments sonores !
Côté caractéristiques, on privilégiera les plus hautes résolutions, comme la 4K ou la Full HD a minima, pour pouvoir apprécier de près l’image sans souffrir de l’aspect « pixellisé » des définitions inférieures. Et ce, aussi bien en matière de source (Blu-Ray ou box) que du téléviseur/vidéoprojecteur.
Le son : la lutte pour les mètres carrés… et les watts !
Qui dit home-cinéma, dit classiquement système sonore avec ampli volumineux et kit d’enceintes à disposer autour du spectateur. Et donc perte de place au sol pour d’autres objets, et éventuellement difficultés pour circuler dans la pièce !
Pas de panique, cependant : les fabricants ont depuis longtemps anticipé la question, en proposant des solutions à portée de toutes les bourses et surtout de toutes les pièces ! Ainsi, les barres de son, qui peuvent offrir une expérience immersive et spatialisée à partir d’une seule source, s’avèrent un choix idéal, en particulier si vous avez la possibilité de la fixer au mur.
La limitation du nombre d’enceintes peut également une solution pratique, pour n’utiliser qu’une partie de la pièce. On choisira dans ces cas-là un kit composé de deux enceintes (actives c’est encore mieux : elles n’ont pas besoin d’amplificateur pour fonctionner) en rajoutant au sol un caisson de basse. Cela permet de s’initier au home-cinéma sans créer de troubles pour le passage ou l’aménagement.
Pour les plus attachés à une expérience proche de celle vécue dans les salles obscures, il faudra un peu d’imagination : soit l’on choisira le kit 5.1 le plus petit possible, quitte à installer les enceintes arrière sur des pieds de dimension réduite, soit on tentera d’encastrer les enceintes, afin de gagner un maximum de place au sol… A condition de bricoler un minimum et de choisir des modèles compatibles.
Connectique et sans-fil : les pistes à développer
Habituellement, les connexions d’un home-cinéma se font via des câbles HDMI : un premier part de la source, est relié à l’ampli home-cinéma, ce dernier disposant d’un HDMI Out à brancher sur le téléviseur ou le vidéoprojecteur. Ensuite le son part de l’ampli via des câbles dont les extrémités dénudées arrivent aux borniers des différentes enceintes, caissons de basse compris. On peut en déduire deux suggestions pour les petits espaces : il vaut mieux que les sources (box, lecteur Blu-Ray, consoles de jeu) se trouvent proches de l’ampli home-cinéma, et que les câbles enceintes soient dissimulés (sous un tapis, en passant au mur via des goulottes, etc.).
De plus en plus de fabricants, dont Bose, Sony, Sonos, adaptent désormais le système 5.1 aux nouvelles normes de transmission audio sans fil (le Bluetooth et le Wifi, principalement). Ceci permet d’envisager d’installer un home-cinéma compact dans un petit espace sans se préoccuper du branchement des câbles d’enceintes (celle-ci devant tout de même être reliée à une prise électrique). Une vraie solution d’avenir !
Rédaction:
Yasmina, experte high-tech