Même si les systèmes multiroom et les enceintes sans fil, plus pratiques, ont davantage la cote aujourd’hui, les amplificateurs audio restent plébiscités par les mélomanes les plus exigeants. Entre amplificateur à transistor ou à tubes, intégré ou pré-ampli + amplificateur de puissance, connecté ou pas, avec ou sans DAC, etc., ce guide a pour but de vous aider à bien choisir.
Même si les systèmes multiroom et les enceintes sans fil, plus pratiques, ont davantage la cite aujourd’hui, les amplificateurs audio restent plébiscités par les mélomanes les plus exigeants. Entre amplificateur à transistor ou à tubes, intégré ou préampli + amplificateur de puissance, connecté ou pas, avec ou sans DAC, etc., ce guide a pour but de vous aider à bien choisir.
C’est quoi au juste un amplificateur ?
Un amplificateur audio a pour but, je vous le donne en mille, d’amplifier le son ! C’est fou, non ?! Plus sérieusement, le rôle d’un amplificateur est de recevoir les signaux musicaux de faible niveau fournis par les sources (lecteur CD, platine vinyle, tuner FM et/ou DAB +, télévision, lecteur DVD/Blu-ray, DAC, etc.) et de les amplifier dans les meilleures conditions pour que les enceintes puissent les exploiter. Un bon amplificateur se doit de transmettre le son aux enceintes sans apporter sa « patte sonore », d’où le terme de Haute-Fidélité, le signal de sortie devant rester fidèle au signal d’entrée. On peut distinguer deux grandes familles d’amplificateurs, les amplificateurs home-cinéma et les amplificateurs Haute-Fidélité (ou Hifi). Les premiers se destinent à la diffusion multicanale, notamment pour vos sources vidéo, tandis que les seconds sont essentiellement dédiés à l’écoute musicale en stéréo. Ce sont ces derniers que nous abordons ici.
Tube ou transistor ?
Les amplificateurs Hifi diffusent donc la musique sur deux canaux, vers deux enceintes identiques, même si certains permettent de connecter plusieurs paires d’enceintes. On distingue les amplificateurs à tubes (aussi appelés amplificateurs à lampes), devenus plus rares aujourd’hui et qu’on trouve surtout dans le moyen-haut de gamme), et les amplificateurs à transistors, les plus répandus, qui couvrent toutes les gammes. Le choix entre amplificateur à tube et amplificateur à transistor est affaire de goût, les premiers étant réputés plus « chauds » et offrant une restitution plus incarnée, quand les seconds sont plus faciles à entretenir et réputés plus rigoureux. Certains constructeurs ont même développé avec succès des amplificateurs mêlant les deux technologies. Pour en savoir plus, n’hésitez pas aller consulter notre guide d’achat Tube ou transistor.
Intégré ou éléments séparés ?
Tout amplificateur intégré est composé de deux parties distinctes : la partie pré-amplificatrice, qui rassemble toutes les sources sur un seul appareil, les traite et propose un premier niveau d’amplification ; et la partie amplification de puissance, qui apporte la puissance nécessaire pour envoyer le son à un niveau suffisant vers les enceintes. Le rayonnement des éléments de la seconde sur les éléments de la première pouvant être néfaste, les constructeurs ont eu l’idée toute simple de les séparer physiquement en 2 parties, l’une appelée Préamplificateur, l’autre Amplificateur de puissance. Cette configuration se trouve presque exclusivement dans le moyen et haut de gamme. Bien conçue, la solution à éléments séparés permet souvent d’aller plus loin en termes de qualité de son et recul du bruit de fond, mais au prix d’une note finale plus salée.
Retrouvez notre sélection d’éléments HIFI
On choisit comment alors ?
Le choix se fera en fonction de votre budget bien entendu, mais aussi de vos attentes et des éléments dont vous disposez déjà. Investir dans un amplificateur de 2×300 Watts à plusieurs milliers d’euros pour alimenter une paire d’enceintes bibliothèque d’entrée de gamme pour sonoriser un bureau n’aurait guère de sens. Choisissez un amplificateur en cohérence de prix et de gamme avec le reste du système. Parmi les critères à surveiller, voici les principaux :
– La puissance
Souvent surestimée, elle est toute relative. Sauf à sonoriser un aéroport, on obtient déjà un volume sonore très suffisant dans nos intérieurs avec un amplificateur de 2×20 ou 2×30 Watts si la sensibilité des enceintes est suffisante. Il y a même peu de chances que vous dépassiez la moitié de la course du bouton de volume, sauf lorsque vous organisez des soirées entre amis. Pour en savoir plus, je vous invite à consulter notre décryptage sur la puissance en audio.
– L’impédance
Mesurée en Ohms, elle mesure la résistance d’un appareil au passage du courant. La diffusion du son consistant à transformer le son en signal électrique et inversement, on comprend l’importance de cette mesure en audio. Mais si cette mesure était très importante dans le passé pour coordonner sans dommage enceintes et amplificateurs, elle l’est beaucoup moins aujourd’hui, les risques ayant quasiment disparu avec nos appareils modernes. Pour en savoir davantage sur ce point, je vous invite à consulter notre décryptage sur l’impédance
– La connectique
Très importante, elle jouera un rôle déterminant dans la pérennité de votre matériel. La présence d’une entrée Phono vous permettra de brancher directement une platine vinyle. Prévoyez au moins 3 entrées RCA pour brancher un tuner, une platine CD et un préamplificateur phono si vous n’avez pas d’entrée RCA. Un nombre croissant d’amplificateurs hifi disposent d’une carte DAC intégrée pour exploiter et convertir les flux audio numériques en provenance de votre téléviseur ou de votre box internet mais aussi pour optimiser le son de votre bonne vieille platine CD, via une entrée optique ou coaxiale. La présence d’un port USB pour les fichiers stockés sur une clé USB ou un disque dur est un vrai plus. N’oubliez pas la prise casque, la connectivité Bluetooth -idéalement aptX– ou encore une sortie pré-out qui vous permettra d’évoluer plus tard vers un système multicanal si vous le souhaitez. Les connecteurs de tonalité (boutons de grave et d’aigu) permettent d’adapter le son en fonction de la source ou de vos goûts.
– Les mesures
On trouve sur les fiches techniques des amplificateurs des mesures techniques. Citons la distorsion (différence entre le signal reçu et le signal émis par l’ampli, elle doit être la plus proche possible de zéro), le rapport signal/bruit (plus il est élevé mieux c’est pour le silence de fonctionnement et donc la restitution des signaux faibles), ou encore la bande passante qui mesure l’amplitude des fréquences de son que l’amplificateur est capable de reproduire depuis les aigus (plus grand chiffre possible en KHz) jusque dans les graves (plus petit chiffre possible en Hz). Pour intéressantes qu’elles soient, ces mesures ne présagent en rien de la satisfaction musicale que vous donnera un amplificateur. Il n’est pas rare qu’un amplificateur parfait aux mesures soit décevant à l’écoute, et inversement. En la matière, on a encore rien trouvé de mieux que les conseils, le partage d’expérience et surtout, quand c’est possible, l’écoute.
Nos conseils :
– Placez votre amplificateur sur un support stable, les appareils HIFI ont horreur des vibrations, surtout les amplificateurs à tubes
– Les ouïes d’aération doivent rester libres, pour bien évacuer la chaleur, votre ampli appréciera.
– Soignez le câblage, pas besoin de se ruiner, on trouve de très bons câbles à prix très raisonnable (quelques dizaines d’euros) chez des fabricants comme Qed ou Atlas ou encore le français Real Cable.
– N’écoutez pas les des gens qui savent mieux que vous ce qui vous plaira, et faites confiance à vos oreilles.
– Certaines marques sont particulièrement réputées pour la qualité de leurs amplificateurs. En entrée de gamme, on peut citer Marantz, Yamaha, NAD ou encore Cambridge Audio. En milieu de gamme, REGA, Atoll, Naim figurent au rang des marques de confiance. Et en haut de gamme, les heureux possesseurs d’amplificateurs de chez Accuphase ou du légendaire constructeur américain McIntosh ne tarissent pas d’éloges sur ces marques établies depuis des décennies. Enfin, en matière de tubes, je confesse une faiblesse pour la marque PrimaLuna au rapport qualité-prix étonnant, et pour les plus onéreuses électroniques japonaises Air Tight, si musicales.