Il y a 10 ans, Obama recevait le prix Nobel de la paix, tandis qu’on jouait les emos à capuche en écoutant J’aimerais tellement de Jena Lee. Mais surtout, il y a dix ans, à la Fnac, on était déjà accro au cinéma. Alors, chaque mois, on vous propose de remonter le temps pour vous parler d’un film emblématique sorti en 2009… Au mois près s’il vous plaît ! Et en décembre, c’est Avatar qui est à l’honneur.
James Cameron, tout en records
Un budget de 387 millions de dollars, rentabilisé en à peine 10 jours d’exploitation. C’est ce qu’on appelle un succès. Deuxième film au box-office mondial – derrière Avengers : Endgame qui le dépasse en juillet 2019 – Avatar triomphe lors de sa sortie. Sa production aurait nécessité pas moins de 1000 emplois. Et James Cameron n’en était pas à son premier record : avant d’être détrôné, c’était Titanic qui siégeait à la tête du box-office mondial, une place occupée pendant 10 ans !
Tout commence en 1994
Ce scénario trottait depuis longtemps dans la tête de James Cameron : dès 1994, il rédige 80 pages de script, puis annonce qu’il s’attèlera à Avatar après avoir terminé Titanic, et que ce film utilisera des acteurs en images de synthèse. La production est censée démarrer en 97, mais Cameron n’est pas satisfait de la technologie de l’époque : le projet est mis entre parenthèses, le temps que la technique s’améliore.
Une technologie de pointe
En 2006, Cameron estime que les moyens technologiques sont suffisants : la production est lancée. Pour filmer les scènes en 3D, James invente une caméra, tout simplement (cette caméra consiste en fait en deux caméras HD, reliées entre elles pour reproduire la vision stéréoscopique humaine). Le tournage débute en 2007, pour un film composé à 60% d’images de synthèse (et 40% de maquettes miniatures en studio). Fun fact, c’est le studio créé par Peter Jackson et basé à Wellington, Weta Digital, qui a majoritairement travaillé sur les effets spéciaux du film.
Un synopsis plus que travaillé
Nous sommes en 2154, sur l’exolune Pandora. Celle-ci est le terrain d’un violent affrontement entre les humains et la population autochtone, les Na’vis. L’invasion militaire est plus qu’organisée, et pour cause : Pandora détient un minerai rare, qui pourrait apporter un terme à la crise énergétique qui s’installe sur Terre. Pour négocier avec les créatures, les humains mettent au point un système de clonage, qui leur permet d’incarner des Na’vis. Jake Sully, un Marine paraplégique, commencera à tisser des liens avec les Na’vi, tiraillé entre sa mission d’infiltration et sa vie sur Pandora …
La culture Na’vi
Pour donner à voir cet univers riche et extrêmement détaillé, James Cameron a créé tout une culture pour les Na’vis. De leur langue à la géographie, en passant par les différentes espèces et l’histoire du peuple, c’est un véritable univers que l’on découvre au visionnage d’Avatar. Pour ce faire, le réalisateur s’est entouré d’une équipe conséquente, composée de spécialistes dans les différents domaines, qui l’ont aidé à mettre au point cet univers fantastique. La langue Na’vi a notamment été inventée par un enseignant doctorant en linguistique, Paul Frommer. Celui-ci s’est appuyé sur des langues polynésiennes, auxquelles il a ajouté, entre autres, des consonnes éjectives et nasales vélaires. On ne comprend pas grand-chose, mais c’est fascinant.
Et il paraît qu’Avatar 2 est annoncé pour décembre 2021 : il va falloir prendre son mal en patience …
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Photos : Copyright Twentieth Century Fox France