On n’arrête plus le maître King. Après Ça : Chapitre 2, c’est au tour de Stephen King’s Doctor Sleep, la suite de Shining, d’être projetée sur grand écran. Réalisée par Mike Flanagan, fervent admirateur du roi de l’horreur et réalisateur dans l’ombre qui, on l’espère, va nous ensorceler le 30 octobre prochain.
Une admiration réciproque
Après Ouija 2 pour le cinéma (2016) et de mutliples projets pour Netflix entre autres, il était temps pour Mike Flanagan de repasser sur grand écran. Et quelle meilleure facon que d’adapter une nouvelle oeuvre de Stephen King dont il avait deja adapté Jessie, et dont l’admiration est réciproque. Stephen King l’avait, à juste titre, récemment felicité pour son adaptation de La maison hantée (1953) de Shirley Jackson, avec The haunting of Hill House, sa dernière série TV en date, absolument remarquable tant par sa mise en scène que par sa force de proposition. Cela prend donc tout son sens, qu’il réalise ce Doctor Sleep.
Doctor Sleep est une oeuvre de Stephen King, sortie en 2013. Elle fait suite directe, 36 ans après les évènements survenus dans Shining sorti en 1977 et dont l’adaptation de Stanley Kubrick en 1980 avait su à l’époque faire couler beaucoup de sang mais surtout fait hurler le principal interressé, Stephen King, qui ne validera pas cette version. On espère que le résultat de cette suite sera cette fois, à la hauteur de ses attentes.
L’histoire va-t-elle encore une fois se répéter ?
Le labyrinthe présent aux abords de l’hôtel Overlook a t-il une signification autre et plus profonde que celle de perdre le héros physiquement ? C’est ce que l’on pourrait se demander quand on regarde la bande annonce de Doctor Sleep. Le passé a beau être loin derrière, il finit toujours par nous rattraper et il semblerait que pour Danny Torrance, son futur semble plus qu’incertain.
Pour rappel, Jack Torrance n’avait a priori rien d’un psychopathe avant de devenir gardien d’hiver de l’Hôtel Overlook. Embauché en remplacement de Delbert Grady, son prédécesseur qui par une nuit de folie et après quelques mois, n’avait plus supporté cette isolement. Avant de se donner la mort, il avait atrocement massacré sa femme et ses deux jumelles à la hache. Les mêmes qui font peur à Danny qui fait mumuse en tricycle sur les beaux tapis de l’hôtel made in 1970. Manquerait plus qu’une vieille dame en décomposition prenne possession de la chambre 237 et on est bon… ho mais attendez… !
Difficile de retrouver le sommeil
En plus de son don appelé le shining (qui donna donc son nom au film ! Subtil non ?), qui exprime son pouvoir médium, retranscrit comme il le dit dans le film, par son ami Tony. Celui qui vit dans sa bouche et qui lui montre l’avenir et autres visions improbables. Il est aussi surnommé le Doctor Sleep (qui donne aussi son nom au film ! Déjà bon signe de répétition), puisqu’il se sert de son don, qui n’a pas disparu en quittant l’Overlook pour apaiser les malades de l’hospice dans lequel il travaille comme aide-soignant. C’est à se demander si tout ne tourne pas autour de lui depuis le début.
Visiblement, il ne serait pas le seul porteur de ce don qu’est le shining. Dans le cadre de son travail, il fait la connaissance d’Abra (cadabra !), une fillette de 12 ans, possédant des aptitudes psychiques similaires à celles de Danny. Ensemble ils vont devoir combattre un étrange groupe de voyageurs qui se nourrit des dons d’innocents comme eux, afin d’acquérir l’immortalité.
Mais replonger dans la magie n’est pas sans conséquence, et Danny va se voir replonger dans son plus gros traumatisme et cauchemar d’enfance. Lui qui a passé sa vie à essayer de ne pas ressembler à son père, va-t-il survivre à ce dernier choc psychologique ?
Tâchons de garder l’oeil ouvert… Au cinéma le 30 octobre.