Décryptage

Ça est revenu : le remake qu’on n’attendait plus !

20 septembre 2017
Par Camille J.
Ça est revenu : le remake qu'on n'attendait plus !
©dr

Et encore un remake pour 2017, version macabre cette fois. It, le clown vengeur, revient 27 ans après nous avoir tous plongés dans un état second de coulrophobie. Si vous n’avez pas été traumatisés par le téléfilm des années 90, il est temps de s’y mettre car « Il est revenu » dans toutes les salles obscures.

Qui a peur du grand méchant clown ? Moi, moi, moi !

It ou simplement rebaptisé Ça pour le public français, a traumatisé bon nombre de gamins (moi y compris) à l’époque de sa sortie en 1990. Encore aujourd’hui ce téléfilm en deux parties est toujours culte. À tel point que cette adaptation du roman de Stephen King voit son remake remis au goût du jour. Ce n’est pas faute d’avoir attendu un bon film avec un clown tueur. Malgré pas mal d’essais, seuls quelques-uns ont réussi à convaincre. Dernièrement Clown de Jon Watts (Spider Man Homecoming), sponsorisé par Eli Roth (trilogie Hostel), fait la passerelle vers ce It que nous connaissons. Ou dans la petite ville de Derry, la disparition d’enfants fait rage et ce petit patelin paisible du Maine va vite se transformer en cimetière d’enfants flottants.

 

Quand tu seras en bas, tu flotteras aussi !

itLe clown baptisé Grippe-sou ou Pennywise sévit avec ardeur et sans compromis dans la petit bourgade, tuant un à un les enfants en les attirants pour certains avec des ballons. Ces enfants sont seuls à pouvoir voir cette monstrueuse créature tout droit sortie de l’esprit de Mr King et qui prend l’apparence de leur plus grande peur. Ce clown magistralement interprété par Tim Curry continue de traumatiser toute une génération d’enfants et d’adultes. Et Bill Skarsgard (acteur suédois de la grande famille Skarsgard), qui reprend le rôle titre, traumatisera certainement la nouvelle génération parce que même si le costume est dépoussiéré, l’esprit du livre est resté intact.

Dans la première partie du téléfilm, les survivants, décident de mettre un terme une bonne fois pour toute aux agissements de « ça », et on se souvient tous comment tout ceci commence…,la scène d’ouverture était la petite fille et son tricycle (Georgie n’apparait qu’en second). Dans le remake le réalisateur a décidé d’aller droit à l’essentiel, en mettant en scène la fameuse scène de Georgie et de son bateau en papier. Une scène devenue culte et qui en visionnant la nouvelle version nous émeut, on a envie de dire à Georgie de ne pas sortir dehors…..et cette interprétation de Pennywise par Bill Skarsgard, est un subtil mélange d’effroi et de fascination. Il n’y a plus de flash-back oscillant entre vie d’adulte et souvenirs d’enfance, on se focalise uniquement sur cette bande des 7 veinards rebaptisé la bande des ratés. 2h15 de courage, de force et d’amitié indestructible que l’on a réellement plaisir à suivre.

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© Warner Bros.

Un remake, 27 ans après

Tommy Lee Wallace le réalisateur de 1990 pouvait-il prévoir que l’on en parlerait encore aujourd’hui, et qu’un remake verrait le jour en 2017 ? Bien que Stephen King soit un expert en la matière, rien ne présageait d’un tel succès, d’autant plus que ce n’était pas un film sorti au cinéma, mais une adaptation pour la tv. Mais le fait est la, Grippe-sou reste l’un des méchants du cinéma d’horreur les plus détestés, les plus effrayant et en même temps des plus fascinant. Jouant sur le tableau de l’enfance comme sait si bien le faire Mr King. Jouant sur les peurs les plus primitives et les plus réelles du passage de l’enfance à l’adulte avec le minimum de construction qu’ils ont pu en faire.

Ce film n’a beau être qu’un téléfilm en 2 volets. Ils résonnent en nous comme un grand film. Après il faut remettre dans son contexte le film, il est évident qu’en le regardant maintenant avec nos yeux d’adultes, la peur est moindre et on se rend surtout compte de toutes les erreurs de mise en scène de l’époque, et le jeu d’acteur des adultes, et des seconds rôles qui sont absolument abominables, sans oublier tous ces fondus qui ne montrent finalement pas grand-chose…autant dire que ce remake est absolument le bienvenu et qu’il en montre beaucoup plus. C’est plus gore, plus malsain aussi, plus émouvant, et c’est là qu’il transcende l’original. Les scènes que l’on connait par cœur, sont amplifiées, entre autre, celle de Georgie et celle de la salle de bain de Bervely…

Toute cette violence combinée à la naiveté et la bienveillance de cette bande de copains, retranscrit exactement la volonté de Stephen King qui donne cette force aux personnages de combattre tous ensemble « Ça ».

Juste en visionnant la Bande annonce de ce remake, on ressent déjà la peur ressurgir et cette fascination que l’on avait enfouie depuis le tout premier visionnage de l’original. On se surprend encore à mettre les mains devant les yeux pour se protéger d’un monstre en deux dimensions plaqué sur un écran. On pensait l’avoir oublié, mais c’était sans compter sur les souvenirs enfouis qui n’attendaient qu’un stimulus pour ressurgir.

Grippe-sou est bel et bien de retour et il est là, pour le pire et pour le pire, assurément Mais quel plaisir, de replonger dans la nostalgie des années 80, dans un monde de walkman, et de New Kids on the Block où le souvenir de l’original par bribes ici et là mais surtout le souffle du livre, survole cette bourgade du Maine.

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© Warner Bros.

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Survivrez-vous à la projection de ce film ?

Ne vous méprenez pas, malgré quelques bons jump scare bien placés, ceci n’est pas un film d’horreur ou les actes de violences sont gratuits. Il entre dans la catégorie de l’horrifique psychologique. La peur faisant partie intégrante de nos émotions, si on la supprime, on enlève alors l’adrénaline et l’excitation du frisson spontané ou provoqué. On signe alors la fin des films d’horreurs, qui n’ont pour seul but que de nous retrancher dans notre quotidien. Et ça, « It » l’a bien compris et c’est pour cela que l’on doit le voir et le revoir, les yeux bandés s’il le faut, mais on ne peut passer à côté de ce remake, qui est l’une des meilleures idées du cinéma d’horreur actuel.

Originellement 2 parties étaient prévues comme le livre et le téléfilm, mais vu le succès au box-office, de cette version, le réalisateur Andrés Muschietti (qui nous avait fait le très bon Mama), a décidé de voir les choses en grand et de faire de ce petit bijou horrifique, une trilogie. Autant dire que j’en mettrais ma main en pâture au clown que l’on est pas prêt d’oublier les aventures de cette bande des 7 ratés et ce sera avec un plaisir non dissimulé que l’on ira voir les prochains volets de Beverly, Bill, Ben, Eddie, Stanley, Mike et Richie.


Article rédigé par
Camille J.
Camille J.
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