Décryptage

L’histoire de la franchise Predator… Une sélection pas si naturelle

15 octobre 2018
Par Lucie
L’histoire de la franchise Predator... Une sélection pas si naturelle

Avec Alien, le Predator compte parmi les grands monstres du septième art. Le 17 octobre, il revient sur grand écran sous la houlette d’un réalisateur plus que chevronné pour dessouder de l’humain, John McTiernan. Il est donc grand temps de se pencher sur une franchise qui a connu des hauts et pas mal de bas. Pourtant, elle est adorée par les fans. Pourquoi ?

Avec Alien, le Predator compte parmi les grands monstres du septième art. Le 17 octobre, il revient sur grand écran sous la houlette d’un réalisateur plus que chevronné pour dessouder de l’humain, Shane Black. Il est donc grand temps de se pencher sur une franchise qui a connu des hauts et pas mal de bas. Pourtant, elle est adorée par les fans. Pourquoi ?

L’aîné, ce héros

predator 1987En matière de film culte, Predator, réalisé par John McTiernan en 1987, est incontestablement « culte ». Ce récit autour d’une troupe de militaires perdus dans la jungle et traqués par un extra-terrestre des plus belliqueux a enflammé l’imaginaire du monde entier. Les muscles d’Arnold Schwarzenegger, alors au plus haut de sa forme, et le talent du réalisateur y sont pour beaucoup. Mais il ne faut pas sous-estimer la créature aux mandibules menaçantes créée par Stan Winston, magicien des effets spéciaux. Incarné par Kevin Peter Hall, le Predator est avant tout un personnage, une menace dont on ressent physiquement la dangerosité. Il est crédible. Même si ses motivations restent mystérieuses. Pourquoi chasse-t-il l’humain comme jadis le comte Zaroff ? D’où vient-il ? Cette aura énigmatique donnera naissance à un monstre aussi impénétrable que fascinant.

La fratrie, cette déception

Trois ans plus tard, une suite émerge pour capitaliser, sans nul doute, sur le succès du prédécesseur. L’accueil pour Predator 2 est pour le moins mitigé. Transposant son histoire dans un cadre urbain, au sein de la guerre des clans de Los Angeles, le film voit Danny Glover affronter un Predator en quête de crânes humains. Bref, des trophées de chasse. Pas franchement mauvais mais pas vraiment convaincant, le film plonge la franchise dans un sommeil dont elle sortira vingt ans plus tard (cinématographiquement parlant) en 2010, avec Predators. Ce troisième volet nous présente une troupe de mercenaires aux horizons divers et jetés en pâture à des Predators (d’où le « s ») en guerre… Tout un programme ! Réalisé par Nimrod Antal, le film convainc plutôt mais ne relance pas franchement la franchise pour autant.

Reste que, l’union faisant la force, Predator apparaît alors comme une sympathique trilogie horrifique… Mais attendez une seconde… Un voile aurait-il été jeté sur les deux volets d’Alien vs Predator ? Deux films qui végètent dans un entre-deux étrange, aucune des deux franchises, que ce soit Alien ou Predator, n’ayant daigné les reconnaître. Ils ne font pour ainsi dire pas partie de la chronologie officielle. Et pourtant les voilà : deux séries B, deux plaisirs coupables inaboutis mais qui ne sont pas dénuées de charme. Tenez-le-vous pour dit !

predators   alien vs predator   alien vs predator requiem

Le petit dernier, cet espoir

the predatorQuand les fans apprennent que Shane Black (Iron Man 3, The Nice Guys) occupe la place de réalisateur du nouvel opus, sobrement intitulé The Predator, c’est l’hystérie. Avec son mélange d’humour noir, son sens du dialogue ciselé et ses personnages (certes majoritairement masculins) à la fois cyniques et émouvants, le cinéaste semble être le parfait candidat pour donner un coup de jeune à la franchise. C’est dire l’attente qui pèse sur ce nouvel opus ! Plus révélatrice que le film encore, l’ardeur des fans semble être le moteur ultime de cette franchise. Longtemps maintenue en vie par les comics et les cartes à collectionner, Predator est l’exemple-type d’un phénomène culturel. Les fans se sont entièrement appropriés la figure de l’extra-terrestre chasseur et l’ont maintenue en vie durant des décennies. Alors forcément, la production hollywoodienne a tendance à décevoir.

Doté d’une mythologie encore peu exploitée au cinéma, le Predator n’a peut-être pas encore dit son dernier mot. Il ne reste plus qu’à se ruer en salle pour vérifier si le dernier-né de la franchise fera honneur à ses aînés, en lui rendant hommage tout en amplifiant l’univers de possibilités crées en 1987… Réponse le 17 octobre 2018 !

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Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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