Les écrans OLED commencent tout juste à devenir abordables que déjà une nouvelle technologie pointe le bout de son nez pour la remplacer. Les microLED font sensation ces derniers mois sans que l’on sache vraiment ce que c’est. Décryptage.
La technologie OLED apparait maintenant quasiment chez tous les fabricants de télévisions (sauf Samsung qui s’y refuse). LG a par ailleurs pris de l’avance dans le segment des télévisions grâce à l’OLED. Même Apple, avec son iPhone X, s’est mis à intégrer la technologie pour remplacer les dalles LED présentes jusque-là.
Pourtant, l’OLED ne fait pas toujours l’unanimité dans le milieu des écrans et c’est à juste titre. Bien qu’il soit moins énergivore et plus brillant que le LED, son principal défaut est qu’il vieillit et plutôt mal.
La structure de l’OLED est organique, ce qui fait que ce qui la compose est grandement susceptible de se dégrader avec le temps. Les écrans équipés de cette technologie voient donc apparaitre des marques de brûlures dû à une trop longue exposition d’une même image. Il faut avouer que cela reste assez fâcheux.
Néanmoins, avec le temps, les constructeurs ont appris à faire en sorte que l’OLED dure plus longtemps et soit moins sujet à cet effet de brûlure.
OLED, microLED : quelles différences ?
Mais si l’OLED est maintenant maitrisée, pourquoi vouloir à tout prix se lancer sur le microLED ?
La première raison est que sa structure est non organique. Les diodes qui équipent les écrans microLED émettent de la lumière grâce au Nitrure de Gallium. Ce qui fait que ses composants ne seront donc pas sujets à un vieillissement aussi précoce – voire aucun vieillissement- que celui de l’OLED.
Le microLED est aussi beaucoup plus lumineux, beaucoup plus léger et surtout beaucoup plus fin que l’OLED. Les composants des diodes ne mesurent que 100 µm (micromètres). C’est moins grand qu’un grain de sable ou encore moins épais qu’un cheveu. Autant dire que la finesse est impressionnante.
Un écran doté de la technologie microLED est jusqu’à 30 fois plus brillant qu’un écran OLED et, lorsque l’on parle consommation, consomme 90% moins qu’un écran LED et jusqu’à 50% moins qu’un écran OLED.
MicroLED : un peu d’histoire
La technologie n’est pas vraiment récente. Elle a été inventée en 2000 par deux chercheurs de la Texas Tech University : le professeur Hongxing Jiang et le professeur Jingyu Lin. Pour autant, il a fallu attendre 2012 pour qu’un premier produit bénéficiant de cette technologie soit présenté. Et l’on doit cette « prouesse » à Sony qui avait alors montré au monde un écran microLED de 55 pouces. Le Crystal LED Display –c’est alors son nom- surclassait pour l’époque tous les écrans LED mais était malheureusement bien trop onéreux pour une large production.
Sony toujours, a présenté cette année au CES de Las Vegas son écran microLED baptisé CLEDIS. Il est pour l’heure proposé aux professionnels mais le prix et plutôt… excessif. En effet, il faut compter 60 000 euros le panneau de 40,3 x 45,3 centimètres. A titre d’information, CLEDIS mesure 9,7 mètres de long pour 2,7 mètres de haut. Sa résolution ? 8K x 2K grâce à ses 144 panneaux pour un prix avoisinnant les 9 millions d’euros.
Mais c’est Samsung qui pourrait bien apporter cette technologie au grand public. D’après les rumeurs, la marque coréenne pourrait présenter lors du CES 2018 un téléviseur microLED de 150 pouces. Wait and see