LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-Saint-Hilaire). En réponse à une commande de magazine, Giono dresse le portrait d’un modeste planteur d’arbres en Haute-Provence. Une ode à cette région sauvage et à la grandeur d’âme des hommes simples qui y vivent.
L’homme qui plantait des arbres
Le coup de cœur de Sylvie B. (La Varenne-Saint-Hilaire)
En réponse à une commande de magazine, Giono dresse le portrait d’un modeste planteur d’arbres en Haute-Provence. Une ode à cette région sauvage et à la grandeur d’âme des hommes simples qui y vivent.
Une commande inspirante
Comme nous l’indique la quatrième de couverture de l’ouvrage, L’homme qui plantait des arbres, petit opus de Jean Giono, est une commande passée en 1953 par un magazine américain. Il était demandé à l’écrivain de parler du personnage le plus extraordinaire qu’il ait rencontré. Le magazine voulait un personnage réel, mais l’auteur fabriqua un héros imaginaire.
Jean Giono (1895-1970) est connu pour être un écrivain qui magnifie les merveilles de la nature et du monde paysan provençal. Ici, il nous raconte l’histoire de sa rencontre, imaginaire donc, mais qu’il situe 1913, avec un berger solitaire des Basses Alpes de 55 ans, Elzéard Bouffier.
Il faut cultiver notre jardin
Ce veuf, totalement démuni, ayant perdu son fils, voulait que son existence ne soit pas totalement stérile. Il n’avait rien, et par son métier était exclu de la vie sociale. Pourtant, il souhaitait rendre service à la collectivité, mais sans le faire savoir et sans rien demander en retour. Cet homme décida donc de reboiser la terre très pauvre où il vivait. Ainsi, pendant les quatre décennies qui lui restaient à vivre, il fit germer des glands pour planter des chênes, puis plus tard des bouleaux, des hêtres, des frênes, des érables, transformant petit à petit, sans que personne ne s’en aperçoive, une terre aride et désertique abandonnée par ses habitants en une terre fertile et agréable.
L’auteur nous montre, dans un style épuré, la beauté de cette région sauvage et la grandeur de cet homme simple qui, sans se préoccuper des destructions de deux guerres mondiales, donne sans compter. À découvrir.
—
Parution en janvier 1996 – 34 pages