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Mort d’Alain Berbérian : il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant…

24 août 2017
Par Lucie
Mort d’Alain Berbérian : il ne peut plus rien nous arriver d’affreux maintenant…

Alain Berbérian nous a quitté le 22 août 2017, à l’âge de 63 ans, des suites d’une maladie. Fidèle compagnon d’aventure des Nuls, réalisateur de La Cité de la peur, il comptait parmi les trublions discrets mais novateurs de la comédie à la française.

Quel Nul cet Alain !

Un père arménien, une mère grecque, une jeunesse passée au Liban, c’est à la fin des années 1980 qu’Alain Berbérian fait ses débuts à la télé, chez Canal+, en tant que monteur. Dans les coulisses de la chaîne cryptée alors insouciante et audacieuse, il croise la route des Nuls, ce drôle de quatuor d’humoristes foutraques composé d’Alain Chabat, Chantal Lauby, Bruno Carette et Dominique Farrugia. Berbérian deviendra vite leur indispensable homme de l’ombre, réalisant trois de leurs émissions phares, ABCD Nuls, Histoire(s) de la télévision ainsi que l’incontournable Les Nuls, l’émission, programme charnière du PAF, nourri à l’humour loufoque, totalement absurde.

La-cite-de-la-peurMême pas peur

Et c’est avec ce même humour insensé, ce même « esprit Canal » qu’il accepte, à la demande de ses joyeux complices, de passer du petit au grand écran en réalisant La Cité de la peur (1994). L’histoire totalement improbable, évidemment, d’un tueur en série spécialisé dans l’assassinat de projectionniste, le tout sur fond de Croisette et de festival de Cannes. A sa sortie, le long-métrage souffle un véritable vent nouveau sur la comédie française et s’est imposé depuis comme un film culte pour toute une génération, accroc à la Carioca et capable de réciter les répliques par cœur : Meurs, pourriture communiste ! », « Madame, je n’écrirai rien sur ce film c’est une merde ! », « Ah, ça va trancher chérie » et autre « Sarah Connor ? / C’est à côté ».

A suivre…

Avec La Cité de la peur, Alain Berbérian ouvrait une brèche dans le paysage comique français. Une brèche dans laquelle il a continué de s’engouffrer par la suite, avec une réussite inégale : Paparazzi, Le Boulet, L’Enquête corse ou encore L’Ile aux trésors, très librement inspirée du livre de Stevenson. Parti bien trop tôt, Berbérian laisse derrière une œuvre sans doute inégale mais toujours soucieuse de se renouveler et devenue une source d’inspiration incontournable pour tous les aspirants comiques modernes.

Article rédigé par
Lucie
Lucie
rédactrice cinéma sur Fnac.com
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